Huchon : "marginalisation de l'EG"

Message par pelon » 05 Août 2003, 08:12

CITATION
Selon que Nicolas Sarkozy décidera ou non de la livrer, la bataille francilienne changera de nature
Huchon attend son adversaire, quel qu'il soit

P. S.
[05 août 2003]

Nicolas Sarkozy hésite. Jean-Paul Huchon, lui, s'est déjà lancé : la présidence de la région Ile-de-France est au coeur de la prochaine bataille des régionales, comme en 1998. Il y a six ans, la victoire de la gauche annonçait la chute du bastion RPR qu'était, depuis toujours, la mairie de Paris. Sa reconquête par l'UMP serait annonciatrice d'un retour de la droite à la tête de la capitale. L'enjeu est de taille et le président socialiste sortant entend être à la hauteur, Sarkozy ou pas Sarkozy en face de lui.

A priori, s'il décidait d'y aller, le populaire ministre de l'Intérieur ne devrait faire qu'une bouchée d'un Jean-Paul Huchon dont la notoriété auprès de l'électorat d'Ile-de-France reste à établir. Mais si Sarkozy hésite, ce n'est pas sans raison. Le simple décalquage des résultats de 1998, déjà moins bons pour la gauche que les législatives de 1997, donnerait, compte tenu de la réforme du mode de scrutin définitivement adoptée au printemps, une majorité de 120 élus sur 209 à la gauche. Certes, depuis, la gauche a perdu la présidentielle et les législatives, mais elle avait auparavant gagné Paris alors qu'au plan national, les municipales s'étaient révélées mauvaises. Or Paris, et la personnalité de son maire Bertrand Delanoë pèseront lourd dans la bataille.

Deuxième indicateur : la gauche a plutôt reconquis du terrain lors des élections partielles de ces derniers mois, du moins par rapport à son étiage de 2002.

Enfin, une triangulaire avec le FN paraît d'autant plus inévitable que c'est Marine Le Pen, la fille du chef, qui livrera le combat, alliant la marque de fabrique «Le Pen» à un renouvellement de l'image de marque du FN en Ile-de-France. Même si Jean-Paul Huchon se garde de tirer avantage publiquement d'une forte présence attendue du FN, en ancien banquier, il sait compter.

Toute la difficulté pour lui est de réussir à «personnaliser» la campagne entre l'automne 2003, date de la désignation des candidats, et le printemps 2004. Si Nicolas Sarkozy était candidat, le président sortant n'éprouverait aucune difficulté à se faire un nom car tous les médias auraient les yeux braqués sur l'Ile-de-France. A charge pour lui de ne pas se laisser entraîner sur l'unique thème de la sécurité, particulièrement populaire dans cette région. Son entourage prend de bonnes résolutions en ce sens : «Delanoë a parlé de Paris aux Parisiens, nous parlerons de l'Ile-de-France aux Franciliens», résume-t-on à son cabinet. Un leitmotiv qui vaudra aussi si le candidat de l'UMP est d'une stature plus modeste, qu'il s'agisse de Pierre Bédier, secrétaire d'Etat aux Programmes immobiliers de la justice et maire de Mantes-la-Jolie, ou du sénateur Roger Karoutchi, président du groupe UMP de la région.

L'objectif du PS est une liste d'union dès le premier tour et une marginalisation de l'extrême gauche, en dépit des candidatures d'Arlette Laguiller pour LO et d'Olivier Besancenot pour la LCR. La réforme du mode de scrutin régional pourrait l'y aider, en favorisant la bipolarisation. A huit mois des élections, Jean-Paul Huchon se déclare «raisonnablement optimiste».



[/quote]
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35


Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 2 invité(s)