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Message Publié : 31 Mai 2008, 16:23
par com_71
(le figaro a écrit :Découverte d'une tribu d'Indiens isolés en Amazonie
Rio de Janeiro, Lamia Oualalou
30/05/2008
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Un des derniers groupes d'indigènes vivant sans contact avec le monde extérieur a été photographié près de la frontière péruvienne.
Des guerriers « forts et bien portants », bandant leurs arcs vers le petit Cesna qui les survole. C’est la toute première image d’une tribu installée à la frontière du Brésil et du Pérou, prise par des membres de la Funai, le département des affaires indiennes du Brésil, chargé de protéger leur sanctuaire.AP/Funai

Ces hommes figurent au nombre des rares groupes humains à n’avoir jamais eu de contacts avec le monde moderne. Selon l’ONG Survival International, il existerait une centaine de ces tribus « non contactées » à travers le monde, principalement en Amazonie, mais aussi dans le Pacifique. AP/Funai

Faute de contacts approfondis, l’ethnie à laquelle ce groupe appartient n’a pas été clairement identifiée par la Funai. Certaines de leurs pratiques ont cependant pu être identifiées sur ces clichés. Ainsi, des hommes se peignent la peau en rouge, et des femmes en noir. Outre les arcs, destinés à la chasse, les chercheurs ont identifié des petits jardins de culture.
Faute de contacts approfondis, l’ethnie à laquelle ce groupe appartient n’a pas été clairement identifiée par la Funai. Certaines de leurs pratiques ont cependant pu être identifiées sur ces clichés. Ainsi, des hommes se peignent la peau en rouge, et des femmes en noir. Outre les arcs, destinés à la chasse, les chercheurs ont identifié des petits jardins de culture. AP/Funai
D’après les observations de la Funai, la taille de la tribu photographiée serait en augmentation. Mais elle souligne que d’autres groupes semblables sont menacés par l’orpaillage sauvage. Les chercheurs d’or n’ont cure des règles gouvernementales de protection des habitats de ces tribus. « Nous avons décidé de faire ce survol pour montrer leurs maisons, montrer qu’ils sont là, montrer qu’ils existent », expliquent la Funai. AP/Funai
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C'est une première : traditionnellement jalouse du secret de ses découvertes, la Fondation nationale brésilienne de l'Indien (Funai) vient de divulguer une série de photos d'une tribu isolée, dans l'État de l'Acre, à la frontière avec le Pérou. Coupée du monde, cette tribu d'Indiens sédentaires, que la Funai rattache aux ethnies Tano ou Aruak, vivrait de la chasse et de la culture de manioc, banane et pomme de terre. Elle serait composée d'environ 250 âmes.

La Funai a cessé depuis les années 1980 de tenter de prendre contact avec les Indiens isolés, constatant que la moindre approche, même pleine de bonnes intentions, conduit à leur mort. Non immunisés contre les maladies venues de l'extérieur, les Indiens sont rapidement terrassés, même si l'échange avec les étrangers ne dure que quelques minutes. Pour leur majorité, il s'agit de survivants ou de descendants de survivants de tribus massacrées par des chercheurs d'or ou des agriculteurs, et qui ont pris la décision, il y a plusieurs décennies, de s'isoler pour se préserver.

L'appétit des compagnies minières et d'hydrocarbures

Le gouvernement brésilien estime qu'il existe encore au moins 68 tribus sans le moindre contact avec le reste du pays, éparpillées sur huit États (Acre, Amazonas, Goiás, Maranhao, Mato Grosso, Pará, Rondônia, Roraima). «Cela fait vingt ans que nous observons les tribus isolées partout en Amazonie, explique José Carlos dos Reis Meirelles Júnior, de la Funai. Nous avons décidé de montrer ces photos pour prouver leur existence et sensibiliser l'opinion sur les risques d'invasion, surtout en provenance du Pérou.»

Depuis quelques mois, la fondation dénonce les avancées de chercheurs d'or, coupeurs de bois et planteurs de coca dans la région, tout comme l'appétit des compagnies minières et d'hydrocarbures, qui veulent mettre la main sur le sous-sol amazonien, quitte à violer les réserves indigènes. La démarcation de ces réserves est un sujet brûlant au Brésil. La Cour suprême vient d'être saisie d'un cas concernant le territoire Raposa-Serra do Sol, que le gouvernement vient d'attribuer à 20 000 Indiens d'Amazonie et que les planteurs de riz refusent d'abandonner. Ils prétendent défendre leurs cultures les armes à la main.

Message Publié : 01 Juin 2008, 13:38
par Gaby

Message Publié : 02 Juin 2008, 23:08
par artza
Merci pour les photos :D

Comme le dit l'article, ces indiens se sont isolés volontairement pour se protéger relativement récemment.

On peut s'inquiéter pour leur avenir.

Une question, cet isolement peut-il provoquer pour eux une régression ou une dégénérescence?

Message Publié : 02 Juin 2008, 23:15
par manu31
:ohmy:

C'est juste vertigineux.

Message Publié : 03 Juin 2008, 08:10
par jeug
(artza @ mardi 3 juin 2008 à 00:08 a écrit : Une question, cet isolement peut-il provoquer pour eux une régression ou une dégénérescence?
En pratique, il se sera passé des choses avant !

Message Publié : 03 Juin 2008, 11:33
par Valiere
J'espère qu'on va les laisser tranquilles sans essayer de leur importer "notre" civilisation! Je n'y crois guère : je vois déjà les ethnologues, les curetons et autres béni oui oui se précipiter avec les marchands sur cette aubaine !

Message Publié : 03 Juin 2008, 11:49
par com_71
L'état brésilien interdit maintenant, j'ignore avec quels moyens, tout contact avec les tribus nouvellement découvertes.

Message Publié : 03 Juin 2008, 20:31
par Zappa
Pour le coup je sais pas si on peut mettre les ethnologues, les curetons et les béni oui oui dans la même charette... Ne serait-ce que parce que les sociétés dites primitives sont le gagne pain des ethnologues, ils n'espèrent sûrement pas que ces sociétés disparaissent, ensevelies sous le poids du capital. Et encore parler de gagne pain est un bien grand mot.
De même c'est pas trop le genre à juger les pratiques ou le fonctionnement de tel ou tel sociétés, à les considérer comme barbares et à vouloir transmettre nos belles valeurs de société civilisé. Sa serait même plutôt le contraire : je trouve la plupart des ethnologues assez énervant pour leurs proportions à ne pas émettre de jugement sur certains faits ou pratiques. Des femmes sont opprimées, voilées de la tête aux pieds, frappées lors de rites d'initiation des enfants consomment de la drogue ou participent à des partouzes : l'ethnologue verra souvent là des pratiques sociales qu'on ne peut pas condamner car finalement nous aussi on a nos pratiques sociales et c'est comme ça... Si tu juges tu te rapproches dangereusement de l'ethnocentrisme, prends garde mon ami !

Ceci dit, je trouve le sujet des sociétés dites primitives très intéressant et j'aimerai rapidement en savoir plus sur ces Indiens... En plus politiquement les premières sociétés humaines prouvent qu'une société sans classes sociales et sans Etat est possible, sans tomber dans le piège : "Qu'est ce que c'était génial les sociétés primitives ! ". Généralement les réunions auxquelles j'ai assisté sur le thème plaisaient bien et permettaient de discuter de beaucoup de choses.

Message Publié : 04 Juin 2008, 08:22
par yannalan
L'ethnologue a un travail précis qui est de décrire et d'analyser. Il ne vient pas pour changer les choses, mais pour les constater.
De toute façon quelle autorité aurait-il pour faire changer les choses ? Ces peuples vivent dans des conditions auxquelles ils se sont adaptés. S'ils ont des coutumes déplaisantes, c'est pas un prof de fac largué chez eux qui va y faire quelque chose....
Demande plutôt à Valière....

Message Publié : 04 Juin 2008, 09:48
par artza
A propos de quelques ethnologues.

Lors d'un débat télé sur l'excision, une jeune ethno d' extrême gauche que j'avais rencontré militante trotskyste, est intervenue pour dénoncer l'occident barbare qui se permet de juger etc... si l'expression "stigmatiser une population" avait alors existé elle l'aurait employé.

Un médecin africain anti-excision lui avait rétorqué "vous militez pour qu'on reste des sauvages".