Réponse du syndicat majoritaire chez les proviseurs... :halalala:
Le SNPDEN dénonce le silence de l'État sur les "violences" de la mobilisation lycéenneLe SNPDEN tient à faire une mise au point suite au communiqué diffusé hier 29 mai 2008 par la FCPE et SUD, dénonçant "la répression" et les "sanctions disciplinaires" dont seraient victimes les lycéens engagés dans la mobilisation contre les suppressions de postes (L'AEF n°96917). "ll y a souvent beaucoup de complaisance et de jeunisme dans l'expression des adultes. Il est grand temps que les organisations lycéennes UNL et FIDL en prennent conscience et se posent, elles aussi, des questions sur les modes d'action lycéens. Plutôt que de dénoncer la répression administrative, ce sont ces questions que devrait aborder un mouvement syndical responsable", écrit le syndicat de chefs d'établissement.
Pour le SNPDEN, confronté cet automne au mouvement contre la LRU, la situation est devenue "intenable dans de trop nombreux établissements où les pratiques antidémocratiques de blocages d'établissements, d'occupations de locaux, d'intrusions violentes se sont développées occasionnant parfois violences et dégradations". "Ces modes d'action, dans le mouvement social, correspondent le plus souvent à des actions de désespoir (pêcheurs, fermetures d'entreprises...) et ne peuvent que surprendre de la part de jeunes lycéens", note le syndicat de chef d'établissement.
Le SNPDEN impute la responsabilité de ces débordements à "des minorités actives [qui] tentent d'imposer par ce type d'action leurs vues à l'ensemble des lycéens".
Les chefs d'établissement se sentent "bien seuls", "exaspérés" et "harassés", insiste le syndicat. "Aucune voix ne s'élève de manière claire, au niveau de l'État, au niveau des partis politiques et des syndicats, pour dénoncer ces pratiques minoritaires et anti-démocratiques", regrette-t-il.
Le SNPDEN rappelle que les chefs d'établissements sont contraints d'assurer la sécurité des personnes et des biens. Il juge "normal que face à des mouvements ultra-minoritaires, les personnels de direction cherchent des sorties individuelles avec les élèves et leurs parents", et "que face à des brutalités ou des actions violentes avérées, des mesures disciplinaires soient prises".
"Faire cela, ce n'est en aucun cas remettre en cause le droit d'expression et de réunion des lycéens, leur droit à revendiquer. C'est, au contraire, reconnaître aux élèves, citoyens en formation, la liberté de choisir, de manière démocratique, de participer ou non à un mouvement", conclut le syndicat de chefs d'établissement.
Contact : SNPDEN-Unsa, Norbert Gosset, chargé de communication, 01 49 96 66 68, [url=mailto:norbert.gosset@snpden.net]norbert.gosset@snpden.net[/url],
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