Arlette Laguiller : "Sarkozy ponctionne les plus pauvre

[Sterd]

Arlette Laguiller : "Sarkozy ponctionne les plus pauvres"

Propos recueillis par Aurore Merchin, le samedi 26 avril 2008 à 04:00
L’ancienne candidate à la présidentielle dresse le bilan de la première année du quinquennat.

FRANCESOIR. Qu’avez-vous pensé de l’interview télévisée de Nicolas Sarkozy, jeudi soir ?
ARLETTE LAGUILLER. Ce que nous craignions a été confirmé par Nicolas Sarkozy lui-même. Des milliers de postes seront supprimés dans l’Education nationale alors que les professeurs et lycéens continuent à combattre. Sur le pouvoir d’achat, il nous a parlé d’heures supplémentaires alors qu’on sait bien que ce ne sont pas les salariés qui peuvent choisir d’en faire. Cette mesure touche 2,5 millions de personnes, sur 25 millions de salariés, soit 10 % d’entre eux. Et on n’augmente ni les salaires, ni les retraites, ni l’allocation adulte handicapée, et les prix continuent d’augmenter. Sur le RSA, Nicolas Sarkozy va déshabiller Pierre pour habiller Paul en touchant à la prime pour l’emploi. Il continue à ponctionner les plus pauvres.

Nicolas Sarkozy a estimé que les profits devraient être répartis par tiers entre les salariés, l’investissement et les actionnaires. Qu’en pensez-vous ?
La hausse de l’intéressement et la participation est une vieille lune gaulliste, mais on verra si sa loi parle vraiment de ça ! Ça ne remplacera pas la juste rétribution des salariés – c’est-à-dire des salaires corrects – en prenant sur les dividendes et les profits des actionnaires, on ne va avoir qu’une baisse des impôts pour les entreprises, et c’est encore le contribuable qui paiera pour le déficit de l’Etat.

Au-delà des sujets abordés jeudi, quel bilan tirez-vous de son action depuis un an ?
Nicolas Sarkozy a commencé son mandat en baissant les impôts des plus riches, et depuis ce sont aux gens dans la difficulté de faire des sacrifices. Franchises médicales, allocations familiales, hôpitaux de proximité, même le remboursement des lunettes va y passer, sans qu’on se demande ce que feront les gens sans mutuelle. Et l’allongement de l’âge du départ en retraite pénalisera également les pensions, de ceux qui n’auront pas atteint les 41 annuités. Mais les luttes ont lieu, à La Redoute, chez Coca-Cola, sur les salaires. Le monde du travail a ses ressources, il peut encore se battre.

Il y a des luttes ponctuelles, mais ce n’est pas Mai 68 ou décembre 1995…
En 1968, avant que ne soit lancée la grève générale, il y avait eu de nombreuses grèves dans les mois précédents, dont personne ne parlait. Les défilés lycéens sont importants, il y a eu la manifestation le 5 avril pour la régularisation des travailleurs sans papiers, des grèves ici ou là pour obtenir des augmentations de salaires. Les luttes sont dispersées, ce n’est peut-être pas encore le mouvement d’ensemble que le patronat et le gouvernement craignent, mais on peut être surpris rapidement. Je ne lis pas dans le marc de café, mais tout est possible. Le 1er Mai sera important.

Vous aviez annoncé en 2007 qu’il s’agirait de votre dernière campagne, comment se prépare la succession ?
Nous sommes comme les autres partis, nous désignerons notre prochain candidat fin 2010-début 2011. Je suis porte-parole nationale de Lutte ouvrière depuis ma candidature à la présidentielle de 1974, mais il y a d’autres porte-parole localement. Ces jeunes camarades animeront d’ailleurs des forums à notre fête, du 10 au 12 mai à Presles dans le Val-d’Oise. A cette occasion nous débattrons aussi avec nos camarades de la LCR, mais notre vision du parti à construire n’est pas la même que la leur.

Edition France Soir du samedi 26 avril 2008 n°19782 page 5

[Crockette]

je me permets de parler juste après l'article d'Arlette car j'ai excatement la même voiture qu'elle (elle l'a achetée neuve à crédit ya quelques années déjà maintenant). :wub:

70 euros pour faire un plein tout rond !!!!

ras le bol !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! :headonwall:


pas le choix pour aller bosser car le bus passe pas régulièrement, ça me gonfle !!!!!!!!!!!!!


combien de milliards d ebénéfices pour les compagnies ???

ils croulent sous le fric, ils savent plus quoi en faire ni ou l'investir, tellement ils en ont.