
Communiqué du Comité Chômeurs-Salariés d'Alfortville - Conseiller municipal : Daniel PETRI. 06 81 25 12 86
--------------------------------------------------------------------------------
Le Maire d'Alfortville condamné pour abus de pouvoir
JUSTICE EST FAITE !
--------------------------------------------------------------------------------
Le Maire d'Alfortville condamné pour abus de pouvoir
JUSTICE EST FAITE !
a écrit :Le Maire d’Alfortville vient d’être condamné par le Tribunal administratif de Melun pour avoir il y a deux ans, le 14 avril 2005, pris un arrêté municipal interdisant les manifestations les samedis devant la Mairie décidées par le CCSA et les mal-logés d’Alfortville ; Par cet arrêté attentatoire aux libertés publiques, M. le Maire avait tenté d’empêcher les familles mal-logées de se rassembler devant l’Hôtel de Ville pour faire valoir leur droit à un vrai toit, un vrai bail en HLM. Il avait fait appel à la police pour tenter de nous intimider.
Cela se passait au printemps 2005. La municipalité ne voulait pas entendre ces familles de salariés et stigmatisait notre association, comme fauteur de trouble à l’ordre public. Quand cet arrêté anti-manif est tombé, personne n’a bronché. Ni le PC, ni le PS, ni les verts, ni l’extrême-gauche officielle (PT, LCR, ). On attend encore leur protestation contre cette atteinte au droit de manifestation…Pire, il était alors de bon ton de nous faire passer pour des trublions, des « jusqu’au boutistes», des fous furieux qui ne savaient pas se tenir et poursuivaient M. le maire d’on ne sait quelle vindicte personnelle. Pour eux, il ne fallait surtout pas gêner le Maire qui avait tout de même, rendez vous compte, plus de 40% de logements sociaux dans sa ville, et tant pis si des familles, des enfants n’ont pas un toit digne de ce nom sur la tête, tant pis pour les familles entassées dans les hôtels meublés. Qu’ont-t-ils à dire aujourd’hui, maintenant que la justice a tranché, tous ces politiciens soucieux de ménager une majorité municipale que les cris des manifestants mal-logés perturbaient les samedis après-midi ?
Forts de notre bon droit, nous n’avons pas lâché, notre langage reste le même : plus une seule famille mal-logée à Alfortville ! Plus un seul taudis ! Un toit décent pour toutes et tous ! Protection des enfants ! Plan de relogement en HLM de toutes les familles mal-logées et sans logis d’Alfortville et fermeture des hôtels meublés !
Voilà ce que commande l’ordre public.
La justice s’est prononcée :
M. le maire, et avec lui tous ceux qui ont voté l’arrêté municipal, ont violé la démocratie communale, la démocratie tout court. Ils ont piétiné un droit fondamental, celui de manifester. En bafouant ce droit inaliénable, le Maire a violé la loi de la République, il a commis un abus de pouvoir manifeste.
Le Tribunal a donc annulé l’arrêté qui interdisait nos manifestations et condamné le Maire aux dépens.
C’est une victoire de la démocratie.
Nous ne saurions trop conseiller a M. le Maire de tirer les enseignements de cette histoire et de comprendre qu’il s’est fourvoyé, qu’il faut au contraire tendre la main aux familles mal-logées, aux familles de salariés, aux mères de famille, les recevoir et les aider à se loger dignement dans le parc des logements sociaux.
Il n’est au pouvoir de personne de nous interdire de manifester et de continuer notre combat aux côtés des mal-logés.