Sécu

Message par reval71 » 10 Juil 2003, 12:54

Le gouvernement a renoncé à une réforme globale de la santé
LE MONDE | 10.07.03 | 13h40
Soulagé d'avoir franchi l'obstacle des retraites, M. Raffarin ne présentera pas de plan complet pour sauvegarder l'assurance-maladie. M. Mattei doit aborder ce chantier par tranches, dans le souci de ne pas attiser les tensions sociales avant les élections du printemps 2004.
La grande réforme de la Sécurité sociale n'aura pas lieu. Satisfait d'être parvenu à imposer son plan sur les retraites, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin ne s'attaquera pas de front à l'épreuve de l'assurance-maladie, pourtant présentée de longue date comme l'objectif suivant. "Nous procéderons par étapes", a dit le ministre de la santé, Jean-François Mattei, mercredi matin 9 juillet devant le groupe UMP de l'Assemblée nationale. Venant après les déclarations successives de Jacques Chirac, au congrès de la Mutualité française, puis du premier ministre, qui ont tous deux inscrit dans la durée la réforme du système de santé, cette confidence atteste l'intention que le gouvernement s'emploie encore à camoufler - et que certains parlementaires traduisent ainsi : "Il n'y aura pas de "grand soir" pour la "Sécu"."

En réalité, les "étapes" de M. Mattei devraient constituer autant de tranches distinctes dans le vaste chantier du système de santé français. Dans le souci d'éviter de nouvelles tensions sociales, les dossiers de la gestion des hôpitaux, des professions de santé, de la maîtrise des dépenses, de la place des mutuelles et, surtout, du déficit de l'assurance-maladie seraient traités séparément, selon un calendrier étalé, qui permettrait d'enjamber les élections - cantonales et régionales - du printemps 2004.

Certes, le déficit de l'assurance- maladie - 6,1 milliards d'euros fin 2002, 10 milliards d'euros attendus fin 2003 - semble bien imposer l'urgence. Le besoin de financement sur 2002-2003 est comparable à celui des régimes privés de retraite à l'horizon 2020, dans lequel le gouvernement voyait un argument décisif pour exiger la réforme. Encore M. Chirac avait-il prédit, le 12 juin à Toulouse, qu'il faudrait "plusieurs années" pour revenir à un "équilibre durable".
reval71
 
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