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Besancenot (LCR): "Nous sommes à un moment crucial pour la mobilisation"
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PARIS (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), a affirmé que "nous sommes à un moment crucial pour la mobilisation" dans le mouvement social, vendredi en marge d'un meeting qui rassemblait plus de 1.000 personnes à la Mutualité à Paris.
"Il y a des possibilités de repli dans certains secteurs", a-t-il reconnu, "mais la mobilisation continue, la résistance s'organise" et "nous sommes déterminés à l'inscrire dans l'optique d'un succès, à savoir le retrait du plan Fillon".
Pour autant, il a admis que "le mouvement a besoin d'un second souffle" en refusant tout idée d'une "défaite à la Thatcher" et en maintenant le mot d'ordre de "grève générale", repris en choeur par la salle.
Pour l'ancien candidat à l'élection présidentielle, la "crise politique s'accentue" alors que la mobilisation et les manifestations forment "le troisième tour social". "La mobilisation est du côté de la rue", a-t-il lancé et "si Raffarin ne cède pas, il doit céder sa place".
"C'est une époque importante", a-t-il insisté en qualifiant "d'épreuve de force suplémentaire" les déclarations du Premier ministre sur "le service minimum" et le fait que "la question du droit de grève soit posée".
Olivier Besancenot n'attend rien, dans la lutte contre les réformes, des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale, entre un PS qui ne pense qu'à "défendre son patriotisme +vexé+ par Raffarin" et un PCF qui "veut botter en touche en demandant une grande consultation sur les retraites".
"Heureusement qu'il y a ce mouvement, car sans lui, il n'y aurait pas eu d'opposition à Raffarin", a-t-il ironisé, et "il faut mieux chanter l'Internationale dans la rue que sur les bancs de l'Assemblée".
Les centrales syndicales, du moins celles qui ont refusé d'appeler à la grève générale, ne sont pas épargnées: "On nous a baladé de journées d'action en journées d'action, et de grèves de 24 heures, en grèves de 24 heures" au risque d'épuiser et de décourager de nombreux salariés.
Il a résumé les "solutions alternatives" de la LCR par ce principe : "les retraites ne sont pas une question de démographie, mais de répartition des richesses".
Christine Poupin, une des militantes appelée à témoigner au cours du meeting, s'est félicité de deux choses: "on a évité la défaite sans combat, celle qui laisse les dommages les plus profonds, et cette mobilisation a permis la construction d'une grande force collective".[/quote]