Garde à vue d'une assistante sociale

Message par ravine chien » 28 Août 2007, 20:28

a écrit :Après la garde à vue de l'un d'entre eux, les travailleurs sociaux défendent leur droit au secret professionnel
LEMONDE.FR | 28.08.07 | 15h20  •  Mis à jour le 28.08.07 | 16h03 

L 'affaire remonte à la mi-juillet. Victime de violences conjugales, une Algérienne, dont la carte de séjour a expiré au début de l'été, trouve refuge, au sein de l'association d'aide aux femmes battues Solidarité femmes, implantée à Belfort. Prise en charge par Catherine Bernard, l'une des assistantes sociales, elle est placée à l'abri, dans un lieu tenu secret pour éviter que son mari ne la retrouve.

Le 17 juillet, Catherine Bernard reçoit la visite de la police aux frontières dans les locaux de l'association. Les agents sont à la recherche de la femme, qui est sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière et susceptible d'être expulsée vers l'Algérie. Invoquant le secret professionnel, Mme Bernard refuse d'indiquer aux policiers le lieu où se trouve la personne dont elle a la charge.
Emmenée au commissariat, elle est placée en garde en vue pendant trois heures trente et menacée de poursuites judiciaires. Les policiers veulent l'adresse de sa "protégée" et réclament que Catherine Bernard reconnaisse son délit. Le procureur de Belfort, Bernard Lebeau, a ouvert une instruction pour "aide au séjour irrégulier". Selon le magistrat, le dossier est encore "en attente".

"ILS VONT CHERCHER LES SANS-PAPIERS LÀ OÙ ILS SONT FACILEMENT REPÉRABLES"

Selon l'association nationale des assistants de service social (ANAS), qui s'est saisie de l'affaire mardi 28 août, les policiers intimident couramment les travailleurs sociaux pour obtenir des informations, alors même que ces derniers sont tenus au secret professionnel. Le président de l'ANAS, Laurent Puech, affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de travailleurs sociaux dont les policiers ont menacé de "casser la carrière".

Pour lui, l'explication est évidente : "Les policiers sont maintenant soumis à une obligation de résultats. Ils vont donc chercher les sans-papiers là où ils sont facilement repérables. On l'a vu récemment avec les écoles, maintenant c'est le tour des associations d'aide et de soutien."

Dans cette affaire, estime Laurent Puech, la police ne respecte pas la loi. Seule "l'assistance à personne en péril" peut justifier une violation du secret professionnel. L'ANAS va demander un rendez-vous à la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, pour demander des éclaircissements et obtenir que les conditions d'exercice des travailleurs sociaux soient garanties. L'Algérienne sans papiers, elle, est désormais introuvable. Elle a fui le foyer où elle était accueillie. "Elle a sans doute eu peur", explique Laurent Puech.

Benoît Vitkine




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Message par Crockette » 29 Août 2007, 16:18

oui je veux pas me faire l'avocat du diable, mais la CGT a organisé à elle toute seule (presque y avait sud aussi) des manifs pour contrer la loi sarkozy sur la délinquance, et ya vait une partie (l'année dernière encore) de la loi je crois, qui prévoyait que pour les trvailleurs sociaux, ils ne pouvaient plus invoquer le secret professionnel face aux forces de police...

tout cela c'est une machine bien huilée...un rouleau compresseur dont le fer de lance idéologique selon moi est : "c'ets de la faute des immigrés si les français sont en tension constante sur le marché du travail, et pas des multinationales qui délocalisent pour exploiter de la main d'oeuvre à bas prix".


ce secret professionnel n'est plus valable face aux maires aussi, qui peuvent recueillir toutes sorte d'infos.

Morale : ne vous fachez pas avec votre maire, c'est comme dans les western, son pouvoir s'est considérablement accru... :dry:
Crockette
 


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