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(Spark a écrit :Martinez “Mart” Gomez : un "héros ordinaire” de la classe ouvrière

Un ancien ouvrier du bureau de poste de Fort street à Détroit, M. Alfred Martinez “Mart” Gomez, est mort à l'âge de 84 ans le 20 décembre. Il avait travaillé au local principal du bureau de poste pendant 30 ans. Au cours des années 1970, il est a commencé à militer avec Spark. Mais longtemps avant cela, il luttait déjà pour le droit, pour lui et ses collègues, à être traités comme des êtres humains. Fier de son ascendance  noire et d'indien américain, il s'est opposé au racisme de cette société toute sa vie.

Né à Détroit, Michigan, en 1922, il a été élève au Collège Central, où parmi d'autres sujets, il a étudié l'art et a développé son habileté à reproduire les ressemblances et les mouvements des animaux, qu'il a utilisé plus tard quand il travaillait au bureau de poste.

C'était un superbe athlète dans ses jeunes années – de la natation au saut en longueur. Mais selon sa famille, après le collège, il s'est tourné vers sa grande passion : la boxe. Comme un boxeur amateur, il a gagné trois médailles d'or et les titres de  "gant d'or" et de "ceinture de diamant".

Même après la fin de sa propre carrière et de ses aspirations à devenir boxeur professionnel, il a passé des années dans des petites salles de Détroit, aidant et entraînant beaucoup de jeunes gens. Il leur a enseigné la boxe, oui, mais il leur a aussi enseigné qu'ils n'ont pas besoin d'être agressifs. Lui-même n'était jamais le premier à se battre. Mais il a aussi enseigné à ces jeunes hommes qu'ils ne devaient pas céder quand ils se sontattaqués.

Non seulement les ouvriers du bureau de poste travaillaient par tous les temps, mais, comme tous les ouvriers, ils doivaient endurer la dureté du travail, les horaires et les cadences, aussi bien que les périodes où ils ont dû travailler jusqu'à 15 jours sans un jour de congé.

Et ensuite il y avait l'administration. Mart distinguait clairement entre les directeurs qu'il pensait, ainsi que ses collègues être décents et ceux qui agissaient comme des ennemis. Et donc c'était seulement ces surveillants infâmes qui ont été affublés des noms d'animaux les plus vivants et les plus colorés dans les gravures et dans les bandes dessinées réputées qu'il en a tiré : le Bouledogue, le Crotale, le Chien policier, la Fouine et le Renard Sournois, parmi tant d'autres.

Par son humour, alors, il a aidé à rendre la vie au travail plus tolérable pour lui et pour ses collègues.

Même quand il a pris sa retraite, le Mart ne s'est pas mis en retraite de la lutte de classe. Il entrait dans le bureau et sur les quais et maintenait des liens avec ses collègues. L'année même de sa mise à la retraite, il s'est présenté, avec 25 autres candidats ouvriers du Michigan, dans la campagne électorale de la liste "les OUVRIERS CONTRE LES CONCESSIONS" organisée pour donner aux ouvriers du Michigan le choix de dire “Non !” tant aux Démocrates qu'aux Républicains et aux grandes compagnies.

On se souviendra de lui pour son humour, ses bandes dessinées, sa mémoire étonnante (surtout quand s'agissait de nombres), les histoires qu'il racontait, ses histoires de boxe, pleines des actions de ses matches et de ceux de boxeurs réputés.

Il était un combattant, littéralement, depuis qu'il était boxeur. Mais il était aussi un combattant pour sa classe. En fait, il ressemblait à de nombreux ouvriers dans cette société qui sont des athlètes, des artistes, des musiciens, qui sont des auteurs et des poètes. On en trouve partout parmi les gens qui font tout le travail essentiel pour faire marcher la société. Ils sont des "héros ordinaires” pour ainsi dire, rarement reconnus pour leurs contributions à l'histoire et comme au changement social.

Nous sommes partagés entre la joie de ces souvenirs et le chagrin de sa perte, celui  de ses amis et de sa famille, en incluant ses nièces et petits-neveux et surtout sa chère soeur, Mme. Bertha Jackson.

Nous nous souviendrons de Martinez Gomez, un combattant sa classe, remarquable pour l'impact qu'il a eu sur beaucoup.