
a écrit :Sarkozy mitraille la gauche et se fait avocat du travailleur
SAINT-QUENTIN, Aisne (Reuters) - Nicolas Sarkozy a attaqué jeudi soir la gauche avec une vigueur redoublée et s'est présenté en défenseur des "travailleurs", trahis selon lui par le Parti socialiste, lors de son premier meeting depuis son investiture par l'UMP le 14 janvier.
Le principal candidat de la droite à l'élection présidentielle a revendiqué l'influence sur sa pensée politique des grandes figures de la gauche que sont Jean Jaurès et Léon Blum, mais pour mieux dénoncer leurs héritiers actuels.
"Il y a des gens pour lesquels le patriotisme de parti sera toujours plus grand que l'amour de la patrie, alors que pour moi rien n'est plus grand que l'amour de la France", a-t-il lancé à 2.000 personnes dans un gymnase de Saint-Quentin, ville picarde victime des guerres et des restructurations industrielles.
Il a accusé de "communautarisme historique" une gauche "qui proclame que l'Ancien régime ce n'est pas la France, que les Croisades ce n'est pas la France, que la chrétienté ce n'est pas la France, que la droite ce n'est pas la France", et qui "ne comprends rien à la France".
"C'est la même gauche qui fait semblant de croire que tous les antidreyfusards étaient de droite et tous les dreyfusards de gauche, que tous les pétainistes étaient de droite et tous les résistants de gauche", a-t-il poursuivi. "Cette gauche-là n'a rien à voir avec celle de Jaurès ni avec celle de Léon Blum (...) C'est le général de Gaulle qui a donné le droit de vote aux femmes, créé la Sécurité sociale, achevé la décolonisation et sauvé deux fois la République, et non le Parti socialiste."
Il a rejeté l'accusation de "captation d'héritage", lancée par le premier secrétaire du PS, François Hollande - "Je ne l'ai jamais vu défendre avec autant d'énergie la propriété et l'absence de droits de succession", a-t-il ironisé.
Il a plaidé pour un dépassement des "clivages", parce que les défis à relever vont "bien au-delà de la droite et de la gauche", et dit vouloir aller "à la rencontre des hommes de bonne volonté" pour surmonter "la crise morale" de la France.
"LES TRAVAILLEURS SONT DES RESISTANTS"
"Il y a ceux qui veulent un président de la République qui sera le porte-parole d'une partie de la France contre l'autre. Nous sommes de ceux qui veulent un président qui parle au nom de tous les Français", a-t-il expliqué. "Il y a ceux qui attisent encore la lutte des classes et il y a ceux qui disent que le sort de chacun dépend de celui de tous."
"Récuser l'idée que dans certaines circonstances et sur certains sujets des hommes appartenant à des partis opposés (...) mais ayant la France et ses valeurs en partage, puissent unir leurs forces et leurs volontés pour défendre une même cause, c'est renier la France", a poursuivi Nicolas Sarkozy.
Il a accusé la gauche de ne plus écouter le peuple "dans son aspiration à la sécurité, à l'identité, à la protection" et a répété à plus d'une quinzaine de reprise les mots "travailleurs" et "ouvriers" dans une ode à la "culture ouvrière".
Il a ainsi déclaré qu'il entendait rendre "au travailleur la première place dans la société" et "redonner au beau nom de travailleur le prestige qu'on lui a retiré".
"Je ne laisserai pas (...) se perdre cette culture ouvrière", a-t-il dit. "A leur manière, les travailleurs sont des résistants, des résistants contre la disparition d'un type de civilisation et d'un type d'homme."
S'il a dit croire à la "force créatrice du capitalisme", il s'est déclaré convaincu que celui-ci ne pouvait pas "survivre sans une éthique, sans le respect d'un certain nombre de valeurs spirituelles, sans l'humanisme" :
"Je ne crois pas à la pérennité d'un capitalisme dans lequel l'homme ne compterait pas (...) Je ne crois pas à la survie d'un capitalisme où toute la propriété est diluée dans la Bourse".
"Il faut cesser de dévaluer le travail en surévaluant la monnaie. Il faut cesser de faire du travailleur la seule variable d'ajustement de l'économie. Cela je ne l'accepterai jamais", a-t-il ajouté sous un tonnerre d'applaudissements
Parmi les propositions qu'il a énumérées, il a souhaité que "les maisons-mères soient responsables de façon illimitée des dégâts causés à l'environnement par leurs filiales".
Il a également souhaité la création d'une "assurance salaire en cas de chômage pour les salaires les plus bas" et suggéré que les malades bénéficient d'une "caution publique" afin de pouvoir emprunter pour acheter une maison".
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Il a accusé la gauche de ne plus écouter le peuple "dans son aspiration à la sécurité, à l'identité, à la protection" et a répété à plus d'une quinzaine de reprise les mots "travailleurs" et "ouvriers" dans une ode à la "culture ouvrière".
Il a ainsi déclaré qu'il entendait rendre "au travailleur la première place dans la société" et "redonner au beau nom de travailleur le prestige qu'on lui a retiré".
"Je ne laisserai pas (...) se perdre cette culture ouvrière"
et si ca commencait par leur faire confiance a ces ouvriers, et supprimant de votre programme la suppression du droit de greve sans vote a bulletin secret de l'ensemble du personnel (dont les patrons?) ?
C'est hallucinant comme ca va loin dans le foutage de gueule cette campagne présidentielle 2007 :cry3: