Chiffres des manifs

Message par faupatronim » 14 Mai 2003, 13:46

A Toulouse voici ce que dit la Dépêche du Midi :

CITATION Plus de 100.000 pour les retraites

Etaient-ils « plus de 65.000 » comme l'affirme la police qui avoue avoir « arrêté de compter au-delà de ces chiffres »? Ou 100.000 comme au plus fort de la contestation de 1995? Ou bien encore 150.000 comme l'avancent les centrales syndicales unanimes?

Au fond qu'importe la sempiternelle querelle des chiffres. Ce qui est sûr, c'est que Toulouse a vécu hier une des plus grosses manifestations de son histoire sociale. Un cortège immense qui a déroulé ses rangs serrés pendant près de trois heures. Sur un circuit que les organisateurs, heureusement surpris par l'ampleur de la mobilisation, ont dû modifier par deux fois et allonger de manière considérable tant « ça poussait derrière ». Initialement prévu des allées Jean-Jaurès au Monument aux morts en passant par Jeanne-d'Arc, la rue Alsace-Lorraine et après un indispensable crochet par la place du Capitole, le défilé a en fait continué tout droit à Esquirol. Vers la rue du Languedoc, Saint-Michel, le pont sur la Garonne, le Fer à Cheval, le pont des Catalans, Arnaud-Bernard et retour vers la place Jeanne d'Arc... Au total, une boucle de 8 km parfaitement bouclée puisqu'enfin arrivée vers 13 h 15 à son lieu de dispersion, la tête de la manif voyait démarrer à peine devant elle les derniers contingents qui piétinaient depuis 10 h à Jean-Jaurès.

GRAVITE ET INQUIETUDES

De cette foule immense, il faudra retenir ce qu' un sociologue de l'université du Mirail qualifiait de « froide détermination ». En effet, contrairement aux derniers rassemblements comparables, ceux de 1995 notamment, celui-là n'avait rien de festif. Pas de grandes clameurs, pas de slogans humoristiques, aucune trace de ce « charivari » qui souvent colore les manifs toulousaines. Hier le pavé tolosan était grave. Et si Marielle, une jeune secrétaire du secteur public frappait avec ardeur et en cadence sur son gong chinois, sa résonance avait celle du glas, « celui de nos retraites si on laisse faire ».

A son image, les banderoles affichaient bien des préoccupations en forme d'inquiétudes. Certes, l'humour était là avec ce panneau qui demandait « Soyons tous des Juppé, retraités à 57 ans et demi ». Mais l'essentiel du message revendicatif était plus solennel: « On s'est battu pour obtenir ces retraites, on se battra pour les conserver ». Le tout décliné sur l'ensemble du monde du travail: « Pour de vrais emplois, de vrais salaires et de vraies retraités ». Bien évidemment, chaque branche professionnelles a fait entendre sa voix propre du « Non à la démolition de l'école », des gros bataillons enseignants jusqu'au « Stop au chômage et à la précarité », des ouvriers du bâtiment. En passant « la santé est un droit », des hospitaliers. Mais au coeur de la cible, le même refus de « cette réforme là », qui vaut à son auteur d'avoir concentré sur lui les flèches les plus acérées: « Fillon menteur, d'autres choix sont possibles », « Réforme Fillon: spoliation »...

Sans oublier le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, dont on fait rimer le nom avec « Baratin », et que l'on menace carrément de plonger « dans le pétrin ».

La manifestation était parfaitement unitaire sous les couleurs de la CGT, de FO, de la CFDT, de SUD, de la FSU, de l'UNSA, de la CFTC, de la CGC...

Jean-Jacques ROUCH[/quote]

La Dépêche annonce aussi 6000 à Rodez, 5000 à Auch, 15000 à Tarbes, 6000 à Cahors, 6000 à Carcassonne, 6000 aussi à Montauban, 10000 à Agen ou encore 5000 à Foix.
faupatronim
 
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Message par faupatronim » 14 Mai 2003, 13:51

250000 à Lyon selon le Progrès

CITATION Historique !

Transports paralysés, manifestations impo-santes, grèves très suivies : l’épreuve de force engagée hier par les salariés du public et du privé sur la réforme des retraites a connu une mobilisation sans précédent depuis le mouvement de 1995. Entre deux millions de personnes, selon les organisateurs, et un million, selon la police, sont descendues dans la rue. A Lyon (photo), où la paralysie des transports en commun a provoqué de grandes difficultés de circulation, le raz-de-marée a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes.


«La retraite oui, mais avant la mort ! ». Derrière des masques de vieillards, des manifestants parisiens s'époumonent. « Le plan Fillon est une attaque frontale contre les acquis sociaux », s'insurge Jose Buraca, casquette rouge de le CGT vissée sur la tête. Comme lui, entre deux millions de salariés, tous secteurs confondus, selon les organisateurs et un million (selon la police) se sont mobilisés hier dans toute la France pour protester contre la réforme des retraites.

Témoin de l'ampleur de la manifestation à Paris, qui a compté entre 250 000 personnes (organisateurs) et 75 000 (police) : lorsque les premiers rangs du cortège sont arrivés peu après 13 h 30, place Denfert-Rochereau, des milliers de manifestants n'étaient pas encore partis de la place de la République où le défilé a démarré à 11h30. Une heure après le début de la manifestation, des haut-parleurs diffusent les chiffres de la mobilisation en province : l'annonce de 200 000 personnes à Marseille déclenche les vivats. « A la place de Raffarin, je me ferais de souci car c'est la plus grosse manif jamais vue à Marseille, même en 1968 », se félicite Charles Hoareau, le responsable du comité des chômeurs CGT. Parti du Vieux-Port, le défilé a mis plus de trois heures trente à s'écouler alors que « L'Internationale » retentissait sur la place Castellane. Si les sources policières ont estimé à 45 000, le nombre de manifestants dans la cité phocéenne, ces dernières ont, de leur côté, reconnu qu'il s'agissait de la plus grosse mobilisation depuis 1995. A l'image de Marseille, de nombreuses villes de France ont battu le pavé toujours sur le thème très fédérateur des retraites. Au cri de « Juppé on t'a eu, Raffarin on t'aura », les Nordistes n'ont pas manqué d'exprimer leur colère à Lille mais aussi dans toute la région Nord-Pas de Calais où plus de 44 000 ont défilé pour la défense de la retraite à 60 ans à taux plein. « Moi, je n'ai pas pu faire d'études. Mais je me battrai pour que ma fille puisse en faire, bac plus quatre, bac plus sept s'il le faut. Et si elle commence à 25 ans, elle devra travailler jusqu'à quel âge ? ». Soudeur à l'usine Toyota d'Onnaing, Geoffrey, 21 ans, participe à Valenciennes à sa première manifestation. « Cette fois, c'est pour la bonne cause », estime ce jeune travailleur qui n'est pas syndiqué; mais il avoue que pour lui « cotiser quarante deux ans pour la retraite est impensable car j'ai un boulot de chien ». Dans le Grand Ouest également, plusieurs rassemblements de grande ampleur sont recencés : à Nantes, à Saint-Nazaire, à Brest, au Havre, à Orléans... A Lorient, 20 000 manifestants ont été dénombrés et tous soulignaient le caractère exceptionnel d'une mobilisation comparable à celle du 1er-Mai 2002 après le premier tour de l'élection présidentielle. « Retraités, salariés, public, privé », on est tous concernés hurle une sono fixée sur un camion en tête du cortège à Bordeaux où près de 40 000 personnes ont participé à la journée d'action nationale.

Les transports paralysés

Si la mobilisation a touché l'ensemble de l'Hexagone et des territoire d'Outre-mer, elle a également paraysé de nombreux secteurs, en particulier les transports et la fonction publique. A la SNCF, le taux national de grévistes était de plus de 59 % et le trafic ferroviaire a été fortement perturbé : un TGV sur trois ou quatre, aucune liaison province/province, peu de trains Corail et une circulation TER quasi inexistante. A l'image de la capitale où le trafic de la RATP a été presque nul, les transports urbains de province ont été fortement paralysés. Les transports aériens ont, pour la plupart, été annulés, et les liaisons martimes au départ de Marseille totalement interrompues. Dans le secteur public, la grève d'hier a été l'une des plus suivies depuis 1995. Plus de 47 % de postiers et 58 % du personnel France Télécom ont cessé le travail. Les hôpitaux publics faisaient état d'un taux de 50 % de grévistes et l'Education nationale a enregistré une très forte mobilisation (entre 55 % et 74%). Dans l'audiovisuel public, les téléspectateurs auront remarqué des perturbations significatives de leurs programmes. Et preuve que décidément, mardi n'était pas une journée comme les autres : la tour Eiffel était fermée au public par ...manque de personnel.

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faupatronim
 
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