Cuba

[Louis]

Alain Krivine revient sur la parodie de justice qu'a constituée la condamnation des soixante-dix-huit opposants au gouvernement de Fidel Castro.

On sait qu'aujourd'hui Cuba est une des principales cibles de l'administration Bush. Rien ne lui est épargné. La situation économique de l'île est de plus en plus difficile et l'on connaît les conséquences terribles de l'embargo dans la vie quotidienne de la population.
On sait le rôle que joue la CIA dans son entreprise de déstabilisation de l'île et l'on connaît en particulier l'activité militante et provocatrice de James Cason, responsable du bureau d'intérêts des Etats-Unis à la Havane.
On sait qu'une partie de l'opposition participe malheureusement à ces activités.
On sait qu'une partie des "démocrates" qui s'indignent du manque de démocratie dans l'île sont par ailleurs les chantres des "valeurs américaines" transportées dans les B52 en Irak ou en Afghanistan On sait enfin que l'administration Bush pratique le terrorisme d'Etat. La guerre contre l'Irak mais surtout les millions de gens qui meurent de faim ou du sida dans le monde à cause de la dictature des marchés étatsuniens en témoignent.
Pour toutes ces raisons, on sait que le gouvernement des Etats-Unis n'a aucune leçon de démocratie à donner à Cuba, lui qui maintient dans le camp de Guantanamo des centaines de prisonniers entravés, sans noms, sans visites, sans inculpations, sans avocats : des morts vivant.
On sait tout cela et alors ?
Au nom de quoi faudrait-il se taire devant la vague de répression qui s'abat aujourd'hui sur l'île ? La défense des libertés et des droits démocratiques élémentaires n'est pas un plat à la carte mais une donnée essentielle de notre combat révolutionnaire et du type de société que nous voulons construire.
Nous sommes contre la peine de mort. Elle est moralement intolérable et politiquement inefficace. Or fusiller à Cuba trois condamnés, une semaine après un procès à huis clos, n'est pas plus glorieux que de brancher la chaise électrique à Atlanta, vingt ans après un jugement. Nous sommes pour que tout inculpé, quel qu'il soit, ait le droit de se défendre, de choisir à temps son avocat et d'avoir un procès public, ouvert aux observateurs étrangers. Tel ne fut pas le cas pour les dizaines de dissidents récemment condamnés à de lourdes peines de prison.
Nous sommes contre tout délit d'opinion. La liberté d'opinion est un droit élémentaire, le débat public une nécessité et la bataille des idées une richesse. Or ce n'est pas aujourd'hui la situation à Cuba.
Alors oui, nous condamnons totalement la parodie de justice qui vient d'avoir lieu. Et nous le faisons avec le double souci de défendre le projet de société socialiste pour lequel nous luttons mais aussi et surtout pour mieux défendre les acquis du peuple cubain et de sa révolution contre l'agression impérialiste.

Alain Krivine.

[Louis]

Contrairement a Lutte ouvriere, nous avons toujours défendu la révolution cubaine. Maintenant, quand j'entend caupo dire "Faut-il laisser faire la 5 emme colonne impérialiste à sa guise comme en Irak", ça me rapelle que les staliniens en espagne utilisaient le meme type d'arguments !

Mais qui tue la révolution a Cuba Krivine ?? Allons donc : Castro

qui a mis le dollard comme principale monaie d'échange Krivine ?? Allons donc : Castro

Qui a rétabli la prostitution dans les rues Krivine ?? Allons donc : Castro

Qui s'est lancé dans le trafic de drogue, comme les contra Krivine ?? Allons donc : Castro

[tristana]

CITATION (LouisChristianRené @ vendredi 9 mai 2003, 21:00)Contrairement a Lutte ouvriere, nous avons toujours défendu la révolution cubaine. Maintenant, quand j'entend caupo dire "Faut-il laisser faire la 5 emme colonne impérialiste à sa guise comme en Irak", ça me rapelle que les staliniens en espagne utilisaient le meme type d'arguments !

Mais qui tue la révolution a Cuba Krivine ?? Allons donc : Castro

qui a mis le dollard comme principale monaie d'échange Krivine ?? Allons donc : Castro

Qui a rétabli la prostitution dans les rues Krivine ?? Allons donc : Castro

Qui s'est lancé dans le trafic de drogue, comme les contra Krivine ?? Allons donc : Castro[/quote]
Oui, par moments Caupo est hallucinant, le portrait craché des staliniens combatifs pour qui toute réflexion critique sur "les pays frères" constituait un crime contre le socialisme.
Caupo, c'est bien d'avoir toujours cette fougue révolutionnaire, mais il ne faut fermer sa gueule sur les pratiques des gens se réclamant du socialisme sous prétexte que cela ferait le jeu de l'impérialisme.
C'est Castro et les bureaucrates qui font le jeu de la bourgeoisie en discréditant le communisme par des procès truqués et des atteintes aux libertés.
N'oublions jamais que les véritables démocrates, c'est nous, les révolutionnaires!

[Louis]

je laisse lo répondre la dessus ; je connais leur position (que je ne partage pas du tout) mais je leur laisse le soin de te répondre


Qu'as tu fait pour la révolution cubaine ?? Mon ami, lorsque tu aura répondu, on pourra parler Parce que, pour le meilleur et le pire, nous avons soutenus la révolution cubaine, et nous continuons a le faire. Et pas uniquement notre salive ! Mais les pires ennemis de la révolution sont connus, et ce ne sont pas des yankee, camarade ! Ils se lancent dans des discours de 8h de long en fumant des havanes...

[Louis]

bon, on va pas se lancer dans une polémique qui ne peut que compliquer quelque chose qui est déja peu clair au départ.....

Il est de fait que lo qualifie au mieux la révolution cubaine de "petite bourgeoise nationaliste" Et effectivement, lo s'est déclarée solidaire du peuple cubain (ce qui ne veut pas dire DU TOUT solidaire de la direction révolutionnaire castriste, bien au contraire) ce qui est une façon de ne peut pas prendre partie (lo n'est ellle pas "solidaire du peuple français", mmmmmm)

Sinon, je suis d'accord pour l'essentiel avec tes conclusions...

[pelon]

Cuba est en but aux pressions de l'impérialisme. Dans le contexte actuel où Bush se sent pousser des ailes, nul doute que le régime est plus menacé que jamais. La critique des méthodes de Castro, ce n'est sûrement pas aujourd'hui que nous allons choisir de mettre l'accent dessus (pas plus que quand les gusanos appuyés par l'Etat américain décidaient d'envahir et Cuba et subissait une cuisante défaite dans la baie des cochons). Nous ne sommes pas d'accord avec Castro et notre désaccord va bien au-delà de ces procès.
Critiquer Castro, cela serait bien vu de tout ce que la société compte aujourd'hui d'anticommunistes (c'est à la mode) mais nous avons démontré, il n' y a pas si longtemps que nous ne nous déterminions pas en fonction de cela. La période actuelle me semble bien malvenue pour s'en prendre à Cuba menacé comme aucun autre pays au monde.