
Tchad: Villepin pour soutenir Deby, malgré les offensives rebelles
Le Premier ministre français Dominique de Villepin dans la cour de l'Elysée à Paris, le 28 novembre 2006
PARIS (AFP) - mardi 28 novembre 2006 - 19h59 - Dominique de Villepin se rendra bien au Tchad jeudi, malgré de récentes offensives de forces rebelles dans l'est du pays, marquant ainsi le soutien renouvelé de la France au régime affaibli du président Idriss Deby Itno.
L'entourage du Premier ministre a précisé que ce voyage, prévu bien avant les attaques de ces derniers jours, ne subirait aucun changement. "Notre rôle au Tchad est en faveur de la stabilité de la région (...) et un appui au régime légitime", a-t-on précisé de même source.
M. de Villepin devrait déjeuner avec le président tchadien, avant un point de presse conjoint, a précisé Matignon.
Il se rendra également sur une base aérienne française de la capitale tchadienne, où il se verra présenter le dispositif Epervier et rencontrera les troupes de manière informelle. Il s'envolera ensuite pour l'Afrique du sud, où il passera la journée de vendredi, avant le Congo samedi.
Face à la nouvelle menace rebelle dans le pays, l'armée française a renforcé le week-end dernier d'une centaine d'hommes son dispositif militaire au Tchad, ainsi porté à 1.200 soldats censés fournir à N'Djamena une aide logistique et du renseignement.
Paris, qui n'a jamais lâché son allié tchadien, s'inquiète du débordement vers le Tchad de la guerre civile du Darfour, dans l'ouest du Soudan, dont Idriss Deby ne cesse de brandir le spectre.
Mardi, le gouvernement affirmait contrôler la totalité des zones urbaines du pays, quelques jours après la brève occupation d'Abéché, principale ville de l'est, et de Biltine (80 km plus au nord) par deux rébellions distinctes, qui se sont ensuite retirées de ces localités.
Ces deux rébellions, le Rassemblement des forces démocratiques (RAFD) et l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), affichent leur volonté de renverser le chef de l'Etat.
Mardi, le vice-président de l'UFDD, Acheikh Ibn Oumar, a annoncé que les rebelles avaient abattu un petit avion de l'armée tchadienne dans l'est du pays. L'avion a été abattu dans la région d'Am Zoer, localité située à environ 80 km au nord-est d'Abéché, a déclaré M. Ibn Oumar par téléphone, précisant ne pas connaître le sort du ou des pilotes.
M. Deby, 54 ans, réélu en mai lors d'une présidentielle boudée par l'opposition, avait rencontré M. de Villepin de manière informelle à l'occasion d'un déplacement à Paris début septembre.
Son gouvernement a décrété le 13 novembre l'état d'urgence sur la majeure partie du territoire, dont la capitale N'Djamena. Officiellement, cette mesure, prolongée pour six mois, doit permettre d'endiguer les violences entre communautés arabes et non arabes qui a fait plus de 400 morts et des milliers de déplacés courant novembre dans l'est du Tchad.
Déployé au Tchad depuis 1986, le dispositif "Epervier" constitue, avec le 6e bataillon d'infanterie de marine (Bima) basé à Libreville (Gabon), le pivot de la présence militaire française en Afrique centrale, après la fermeture des bases de Centrafrique.
Ces forces sont réparties entre N'Djamena, qui accueille l'essentiel du dispositif, et Abéché (est) avec 150 hommes et un petit détachement d'une dizaine de militaires à Faya-Largeau (nord).

Le Premier ministre français Dominique de Villepin dans la cour de l'Elysée à Paris, le 28 novembre 2006
PARIS (AFP) - mardi 28 novembre 2006 - 19h59 - Dominique de Villepin se rendra bien au Tchad jeudi, malgré de récentes offensives de forces rebelles dans l'est du pays, marquant ainsi le soutien renouvelé de la France au régime affaibli du président Idriss Deby Itno.
L'entourage du Premier ministre a précisé que ce voyage, prévu bien avant les attaques de ces derniers jours, ne subirait aucun changement. "Notre rôle au Tchad est en faveur de la stabilité de la région (...) et un appui au régime légitime", a-t-on précisé de même source.
M. de Villepin devrait déjeuner avec le président tchadien, avant un point de presse conjoint, a précisé Matignon.
Il se rendra également sur une base aérienne française de la capitale tchadienne, où il se verra présenter le dispositif Epervier et rencontrera les troupes de manière informelle. Il s'envolera ensuite pour l'Afrique du sud, où il passera la journée de vendredi, avant le Congo samedi.
Face à la nouvelle menace rebelle dans le pays, l'armée française a renforcé le week-end dernier d'une centaine d'hommes son dispositif militaire au Tchad, ainsi porté à 1.200 soldats censés fournir à N'Djamena une aide logistique et du renseignement.
Paris, qui n'a jamais lâché son allié tchadien, s'inquiète du débordement vers le Tchad de la guerre civile du Darfour, dans l'ouest du Soudan, dont Idriss Deby ne cesse de brandir le spectre.
Mardi, le gouvernement affirmait contrôler la totalité des zones urbaines du pays, quelques jours après la brève occupation d'Abéché, principale ville de l'est, et de Biltine (80 km plus au nord) par deux rébellions distinctes, qui se sont ensuite retirées de ces localités.
Ces deux rébellions, le Rassemblement des forces démocratiques (RAFD) et l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), affichent leur volonté de renverser le chef de l'Etat.
Mardi, le vice-président de l'UFDD, Acheikh Ibn Oumar, a annoncé que les rebelles avaient abattu un petit avion de l'armée tchadienne dans l'est du pays. L'avion a été abattu dans la région d'Am Zoer, localité située à environ 80 km au nord-est d'Abéché, a déclaré M. Ibn Oumar par téléphone, précisant ne pas connaître le sort du ou des pilotes.
M. Deby, 54 ans, réélu en mai lors d'une présidentielle boudée par l'opposition, avait rencontré M. de Villepin de manière informelle à l'occasion d'un déplacement à Paris début septembre.
Son gouvernement a décrété le 13 novembre l'état d'urgence sur la majeure partie du territoire, dont la capitale N'Djamena. Officiellement, cette mesure, prolongée pour six mois, doit permettre d'endiguer les violences entre communautés arabes et non arabes qui a fait plus de 400 morts et des milliers de déplacés courant novembre dans l'est du Tchad.
Déployé au Tchad depuis 1986, le dispositif "Epervier" constitue, avec le 6e bataillon d'infanterie de marine (Bima) basé à Libreville (Gabon), le pivot de la présence militaire française en Afrique centrale, après la fermeture des bases de Centrafrique.
Ces forces sont réparties entre N'Djamena, qui accueille l'essentiel du dispositif, et Abéché (est) avec 150 hommes et un petit détachement d'une dizaine de militaires à Faya-Largeau (nord).
