l'INSEE et les retraites

Message par Sterd » 22 Nov 2006, 09:21

Vous vous souvenez de l’argument du gouvernement lors de la réforme des retraites selon lequel la réforme était nécessaire car le nombre de retraités allait exploser par rapport au nombre d’actifs ? Ces arguments étaient déjà spécieux car ils ne tenaient aucun compte des gains de productivité. Mais en plus d’après les dernières données ce serait parfaitement faux.
Lu dans le canard Enchaîné de la semaine passée :

(Le Canard Enchaîné @ 15 novembre 2006 a écrit :La trahison des nourrissons
L'INSEE est une maison sérieuse où règnent les plus brillants polytechniciens et les meilleurs statisticiens de l’hexagone. Ses chiffres et ses prévisions, pris comme parole d’évangile, servent aux assureurs pour mesurer l’espérance de vie des Français, et donc le montant de leurs primes. Idem pour les gestionnaires de la Sécu, qui les utilisent afin de calculer les dépenses et les déficits futurs. Et itou pour les caisses de retraite, quand elles ont à décider du montant des cotisations et de la valeur des points.
Depuis plus de cinq ans, les experts de l’Insee l’assuraient : à partir de 2007, la population active allait baisser en France. Avec les conséquences afférentes sur le futur niveau des retraites, des dépenses maladie, etc.
Cette prévision qui date de 2001, se fondait sur les résultats du dernier recensement national, réalisé en 2000. Depuis, les équipes de l’Insee ont modifié leurs méthodes et procèdent désormais à une enquête annuelle de recensement. Or celles réalisées en 2004 et 2005 les ont pris à contre-pied. D’après les nouvelles projections des experts de l’Insee, la population active ne baissera pas à partir  de 2007, mais va augmenter de 4 millions d’ici à 2015. Une erreur de 4 millions, excusez du peu.
Du coup, toujours d’après l’Institut national de la statistique, le vieillissement de la société dans l’hexagone sera moins rapide que prévu. Et le rapport actifs/inactifs, essentiel pour l’avenir des caisses de retraite et qui a, en partie, justifié la réforme Fillon, en est bouleversé. Ces nouvelles prévisions ont aussi amené le Trésor à revoir à la hausse ses calculs de croissance jusqu’en… 2050.
De toute façon, en 2050, les actuels prévisionnistes de l’Insee et du Trésor ont peu de chance d’être encore là pour vérifier la réalité de leurs pronostics. Ceux de 2001 comme ceux de 2006 !
Sterd
 
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