
Algérie: 78 blessés dans l'explosion d'un gazoduc dans l'ouest du pays
ALGER (AFP) - samedi 21 octobre 2006 - 14h24 - Soixante dix-huit personnes ont été blessées jeudi, dont une grièvement, dans l'explosion d'un gazoduc près de la localité de Bekhaïtia, dans la région de Mostaganem (350 km à l'ouest d'Alger), ont rapporté samedi des journaux et la société publique d'hydrocarbures Sonatrach.
L'explosion est due à l'éclatement du gazoduc reliant le champ gazier de Hassi R'mel dans le Sahara à la ville côtière d'Arzew, a indiqué la Sonatrach, qui gère la canalisation.
Parmi les blessés figure une jeune femme qui a été transférée dans la nuit dans un hôpital de Lyon (France), selon le Quotidien d'Oran paru samedi. Les autres blessés, dont deux enfants, souffrent de brûlures diverses.
L'explosion, entendue dans plusieurs agglomérations environnantes, a eu lieu jeudi à 7H15.
Plusieurs maisons du douar Bekhaïtia ont été endommagées par l'explosion et l'incendie qui s'est déclenché par la suite.
"J'étais à moitié endormi lorsque j'ai entendu un bruit très violent et ressenti un mouvement du sol. J'ai cru à un séisme", a raconté un témoin, cité samedi par le Quotidien d'Oran.
Des riverains affolés se sont précipités hors de chez eux croyant pour la plupart à un tremblement de terre. Un troupeau de mouton piégé dans un enclos a été calciné par les flammes.
La canalisation a subi des dégâts sur une trentaine de mètres, affirme le quotidien Al Watan. Un profond cratère de plusieurs dizaines de mètres a été creusé par la déflagration, indiquent des témoins.
Il a fallu deux heures au moins à la protection civile et aux services anti-incendie de Sonatrach pour venir à bout des flammes hautes de plusieurs mètres qui s'échappaient du gazoduc endommagé, menaçant le bidonville érigé le long de la conduite.
Selon le service communication de Sonatrach, la réparation du gazoduc était "en cours" et que les oeuvres sociales de l'entreprise étaient sur place pour venir en aide aux victimes.
Selon la Sonatrach, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'explosion, qui n'a eu aucune incidence sur la distribution du gaz domestique et sur l'alimentation des centrales électriques de la région.
Le journal La Nouvelle République écarte pour sa part la thèse du sabotage.
Un agent de Sonatrach, cité par Al Watan, affirme que l'explosion est due à la corrosion de la canalisation de 42 pouces de diamètre, qui traverse le marais de la Macta, à très forte salinité.
La conduite est en principe protégée par un système cathodique contre les effets du sel. Mais à la longue, des petites perforations peuvent se former à la surface et laissent échapper du gaz. Le gazoduc a été posé en 1982.
Le marais de la Macta constitue une "véritable autoroute du gaz", avec le passage de quatre gazoducs distants de quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, souligne Al Watan. Le gaz est transporté sous 50 bars de pression, ce qui expliquerait l'intensité de l'explosion.
Fin septembre, une explosion de même nature avait été enregistrée à Gassi Touil (sud), faisant cinq disparus et deux blessés parmi les ouvriers du site et en janvier l'explosion d'une conduite de gaz au port d'Alger avait provoqué un incendie dans les installations et provoqué d'importants dégâts.
En janvier 2004, une explosion due également au gaz, dans une usine de traitement de gaz naturel liquéfié (GNL) à Skikda (500 km à l'est d'Alger), avait fait une trentaine de morts et plus de 70 blessés.
ALGER (AFP) - samedi 21 octobre 2006 - 14h24 - Soixante dix-huit personnes ont été blessées jeudi, dont une grièvement, dans l'explosion d'un gazoduc près de la localité de Bekhaïtia, dans la région de Mostaganem (350 km à l'ouest d'Alger), ont rapporté samedi des journaux et la société publique d'hydrocarbures Sonatrach.
L'explosion est due à l'éclatement du gazoduc reliant le champ gazier de Hassi R'mel dans le Sahara à la ville côtière d'Arzew, a indiqué la Sonatrach, qui gère la canalisation.
Parmi les blessés figure une jeune femme qui a été transférée dans la nuit dans un hôpital de Lyon (France), selon le Quotidien d'Oran paru samedi. Les autres blessés, dont deux enfants, souffrent de brûlures diverses.
L'explosion, entendue dans plusieurs agglomérations environnantes, a eu lieu jeudi à 7H15.
Plusieurs maisons du douar Bekhaïtia ont été endommagées par l'explosion et l'incendie qui s'est déclenché par la suite.
"J'étais à moitié endormi lorsque j'ai entendu un bruit très violent et ressenti un mouvement du sol. J'ai cru à un séisme", a raconté un témoin, cité samedi par le Quotidien d'Oran.
Des riverains affolés se sont précipités hors de chez eux croyant pour la plupart à un tremblement de terre. Un troupeau de mouton piégé dans un enclos a été calciné par les flammes.
La canalisation a subi des dégâts sur une trentaine de mètres, affirme le quotidien Al Watan. Un profond cratère de plusieurs dizaines de mètres a été creusé par la déflagration, indiquent des témoins.
Il a fallu deux heures au moins à la protection civile et aux services anti-incendie de Sonatrach pour venir à bout des flammes hautes de plusieurs mètres qui s'échappaient du gazoduc endommagé, menaçant le bidonville érigé le long de la conduite.
Selon le service communication de Sonatrach, la réparation du gazoduc était "en cours" et que les oeuvres sociales de l'entreprise étaient sur place pour venir en aide aux victimes.
Selon la Sonatrach, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l'explosion, qui n'a eu aucune incidence sur la distribution du gaz domestique et sur l'alimentation des centrales électriques de la région.
Le journal La Nouvelle République écarte pour sa part la thèse du sabotage.
Un agent de Sonatrach, cité par Al Watan, affirme que l'explosion est due à la corrosion de la canalisation de 42 pouces de diamètre, qui traverse le marais de la Macta, à très forte salinité.
La conduite est en principe protégée par un système cathodique contre les effets du sel. Mais à la longue, des petites perforations peuvent se former à la surface et laissent échapper du gaz. Le gazoduc a été posé en 1982.
Le marais de la Macta constitue une "véritable autoroute du gaz", avec le passage de quatre gazoducs distants de quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, souligne Al Watan. Le gaz est transporté sous 50 bars de pression, ce qui expliquerait l'intensité de l'explosion.
Fin septembre, une explosion de même nature avait été enregistrée à Gassi Touil (sud), faisant cinq disparus et deux blessés parmi les ouvriers du site et en janvier l'explosion d'une conduite de gaz au port d'Alger avait provoqué un incendie dans les installations et provoqué d'importants dégâts.
En janvier 2004, une explosion due également au gaz, dans une usine de traitement de gaz naturel liquéfié (GNL) à Skikda (500 km à l'est d'Alger), avait fait une trentaine de morts et plus de 70 blessés.