Les bourses battent tous les records

Message par logan » 21 Oct 2006, 09:55

En 2000-2001 la "bulle internet" s'est dégonflée sur les bourses, faisant chuter les places financières partout dans le monde.
Aujourd'hui le Dow jones est supérieur à ce qu'il était en 2000. :ohmy:

a écrit :Record à Wall Street malgré le ralentissement économique
LE MONDE | 19.10.06 | 14h11

Au début de l'été, la plupart des économistes et des analystes financiers étaient pessimistes à Wall Street. Ils prévoyaient une baisse sensible des actions.

Le reflux des prix de l'immobilier, les cours records du pétrole et la volonté implacable de la Réserve fédérale (Fed) de contrer les tensions inflationnistes en continuant à durcir sa politique monétaire étaient autant de raisons pour la Bourse américaine de terminer difficilement l'année 2006.

Mais, depuis le mois d'août, la situation a radicalement changé. Pour preuve, l'indice Dow Jones a franchi, mercredi 18 octobre, pour la première fois de son histoire, le seuil des 12 000 points, atteignant en séance un sommet de 12 049 points. Il a terminé la journée à 11 992,68, en hausse de 0,36 % après avoir gagné 350 points en deux semaines.

Mais il lui aura fallu sept ans et demi pour faire le chemin entre 11 000 et 12 000 points après avoir été victime, entre autres, de l'éclatement de la bulle Internet, des attaques du 11 Septembre et de la récession de 2001. Il était même tombé à 7 286 points le 9 octobre 2002.

Le nouveau record est d'abord la conséquence de la décision prise le 8 août par la Fed de mettre fin à la plus longue série de hausse de taux d'intérêt de l'histoire moderne américaine. Avec la baisse rapide des cours du baril de pétrole, Wall Street a le sentiment que l'économie américaine se dirige vers un "atterrissage en douceur".

Les profits des entreprises sont toujours en hausse, les taux d'intérêt à long terme baissent et les craintes ont diminué sur le pouvoir d'achat des ménages et la consommation. Du coup, les gestionnaires ont décidé désormais d'investir leurs liquidités dans les grandes valeurs.

PRUDENCE DES ANALYSTES
Voilà pourquoi le principal bénéficiaire de l'embellie boursière est le Dow Jones, composé de trente des plus grands groupes américains. "Les sociétés à grosse capitalisation, considérées comme les plus solides, mènent le bal et cela ne devrait pas changer tout de suite", explique James Moltz, vice-président du ISI Group, un cabinet de recherche économique de New York.

Comme la croissance ralentit, la capacité des entreprises à peser sur les prix diminue et la compétition s'intensifie. Dans ces conditions, les sociétés les plus grandes sont plus à même de conserver et de gagner des parts de marché, explique M. Moltz.

Standard & Poor's a récemment changé ses recommandations d'investissements de valeurs défensives comme les compagnies pharmaceutiques vers des groupes industriels et commerciaux plus sensibles aux évolutions de la conjoncture. "La fuite vers la qualité, c'est du passé", explique Alec Young, stratège actions de Standard & Poor's.

Les faits semblent pour l'instant leur donner raison. Mardi, IBM a annoncé des résultats en hausse de 47 %.

L'optimisme est d'autant plus grand que plusieurs statistiques rendues publiques la semaine dernière illustrent la bonne santé de l'économie. Les ventes de détail en septembre ont baissé de 0,4 % par rapport à août, mais hors automobile et essence, dont les prix dégringolent, elles ont augmenté de 0,8 %.

L'étude de l'université du Michigan sur la confiance des consommateurs montre que, pour le moment, l'impact de la baisse des prix de l'immobilier est limité. L'indice a progressé à 92,3 points en octobre, contre 85,4 en septembre, bien au-delà des 86,5 attendus par les experts.

Des analystes mettent toutefois en garde contre une euphorie injustifiée. "Quelles que soient les bonnes nouvelles du moment, nous sommes à la fin d'un cycle de hausse du marché d'actions", affirme Andy Engel, gestionnaire de portefeuille de Leuthold Funds. Le consensus à Wall Street aujourd'hui est que la Réserve fédérale en a définitivement terminé avec la phase de remontée des taux d'intérêt.

Mais plusieurs économistes considèrent que des tensions inflationnistes existent toujours, que les prix du pétrole pourraient remonter et que la Banque centrale n'aurait alors pas d'autre choix que de durcir à nouveau sa politique monétaire.

L'inflation de base (hors énergie et produits alimentaires) se trouve à 2,9 % en rythme annuel, son niveau le plus élevé depuis onze ans. Le ralentissement de la croissance, attendue autour de 2,5 % en 2007, aura un impact à la fois sur les créations d'emplois, et donc le moral des ménages, et sur la progression des profits.

Enfin, il faut tenir compte des élections législatives du 7 novembre, dont le résultat aura des conséquences sur la Bourse. Un raz de marée des démocrates, qui prendraient le contrôle à la fois du Sénat et de la Chambre des représentants, ne serait pas sans créer des turbulences à Wall Street.

"Un changement de majorité au Congrès signifierait des remises en cause d'avantages fiscaux et sans doute plus de régulation dans des secteurs comme l'énergie, la santé ou la défense", estime Fred Dickson, responsable de la stratégie de D.A. Davidson & Co.

Eric Leser
Article paru dans l'édition du 20.10.06
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