Edito de LO

Message par Gaby » 05 Oct 2006, 10:14

Assez d'accord. Ce passage est mieux, mais contraste avec la tonalité du reste de l'article : "C’est en fait une véritable dictature économique qui domine la politique et où une toute petite minorité de possesseurs de capitaux a le droit de tout faire au nom de la recherche du profit: fermer des entreprises, délocaliser, licencier, sans se soucier des conséquences pour la vie sociale, sans même avoir de comptes à rendre à quiconque. Les licenciements, la précarité, le chômage et les bas salaires, tout en découle. "

J'aime bien l'affiche à la fête de LO sinon sur le même sujet : Il faut enlever au patronat le pouvoir de ruiner une région.
Gaby
 
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Message par Ottokar » 05 Oct 2006, 10:22

suffit de demander
a écrit :LIMITER L'ARBITRAIRE DES GRANDES ENTREPRISES
2/10/06

    Le PDG du groupe PSA Peugeot-Citroën vient d'annoncer la suppression de 10 000 emplois pour l'ensemble de son trust. Cela n'a pas vraiment été une surprise pour les travailleurs du groupe car la direction avait commencé l'opération bien avant cette annonce spectaculaire, en mettant fin à de nombreux contrats d'intérim et en décidant la fermeture complète d'une usine à Ryton, en Angleterre.
    Que les suppressions d'emplois concernent surtout les intérimaires et les CDD, comme l'affirme la direction, ou également des CDI, c'est la vie de plusieurs milliers de familles ouvrières qui sera bouleversée, sans parler de la catastrophe que représente pour la région de Ryton la fermeture de l'usine Peugeot et, pour la région concernée de Slovaquie, l'abandon du projet de construction d'une usine et de l'espoir de création d'emplois.
    Et combien de suppressions d'emplois cette décision entraînera-t-elle chez les équipementiers et autres sous-traitants, soumis déjà à une véritable saignée ?
    Une fois de plus, une grande entreprise a pris, dans le secret de son conseil d'administration, une décision aux conséquences graves pour des milliers de personnes. La raison invoquée est que la marge bénéficiaire de l'entreprise n'est pas aussi élevée que la direction l'espérait. L'argument est d'autant plus révoltant que le trust continue à engranger des profits et que ses actionnaires ne sont pas menacés d'être sur la paille alors que ceux qu'on met à la porte auront perdu leur gagne-pain.
    La direction invoque aussi la nécessité de regagner des parts de marché perdues et, pour le faire, de baisser les prix. Mais il y a bien d'autres moyens de baisser les prix que de jouer avec la peau des travailleurs de l'entreprise. Pourquoi est-ce dans la masse salariale qu'on fait des coupes, et pas dans les dividendes distribués aux actionnaires ?
    Personne, en dehors des gros actionnaires du groupe, ne sait et personne ne peut savoir en fonction de quoi la décision a été prise et quels autres choix moins dramatiques pour les travailleurs auraient été possibles.
    Le trust PSA, après bien d'autres, illustre le problème fondamental du fonctionnement de l'économie. Les conseils d'administration de quelques centaines de grandes entreprises ont plus de poids sur la vie de la société que les dirigeants politiques, y compris le président de la République, pour lesquels on ne vote qu'une fois tous les cinq ans.
    C'est en fait une véritable dictature économique qui domine la politique et où une toute petite minorité de possesseurs de capitaux a le droit de tout faire au nom de la recherche du profit : fermer des entreprises, délocaliser, licencier, sans se soucier des conséquences pour la vie sociale, sans même avoir de comptes à rendre à quiconque. Les licenciements, la précarité, le chômage et les bas salaires, tout en découle.
    Soumettre les grandes entreprises et les banques au contrôle de toute la population est une nécessité sociale. Il faut que la population ait les moyens de contrôler les grandes entreprises, leur fonctionnement, leurs projets. Il faut qu'elle puisse contrôler les circuits de l'argent, vérifier les choix qui sont faits et en fonction de quoi et au profit de qui. On pourrait alors se rendre compte que les fermetures d'usines, que les licenciements, sont des choix et qu'un autre choix pourrait être de maintenir les emplois, quitte à répartir le travail. Cela permettrait aussi de constater qu'il est possible d'augmenter les salaires pour que chacun puisse vivre correctement.
    Cela diminuerait les dividendes et freinerait l'enrichissement de ceux qui sont déjà riches. Mais c'est le seul moyen d'empêcher que les travailleurs, qui créent ces richesses et qui subissent l'exploitation, soient les victimes obligées de toute décision motivée par la seule recherche effrénée du profit.
    Arlette Laguiller


Bon, mais c'est l'éternel désaccord avec Vérié et les "capitalistes d'Etat" de façon générale. Quand un Trotskyste dit A il lui reproche de ne pas dire B et même d'être incapable de dire B. On n'est pas forcés de dire A, B, C, D, E, F... Z à chaque fois. Des fois on peut commencer par dire A. Et voir ce que l'autre a compris ou s'il a entendu. Le PC et les réformistes ne diront jamais B. Les trotskystes, si. A moins de les juger perdus pour la révolution mondiale, ce que font certains capitalistes d'Etat (pas Vérié).

Ca y est ! on va rediscuter de la méthode globale comparée à la méthode syllabique... !
Ottokar
 
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Message par quijote » 05 Oct 2006, 14:20

L 'ensemble de l ' Edito me satisfait . " limiter " l 'arbitraire " ... A moins d 'exproprier complètement les captalistes , ce que seuls les travalleurs pourront faire , il y aura toujours une part d 'arbitraire dans la gestion capitaliste des entreprises ..

Et jusqu ' à présent , les travailleurs n' ont pu que limiter cet arbitraire

Nous parlons toujours d '"interdiction des licenciements " pour les entreprises faisant des profits ", ce qui dans l 'état actuel des choses ne veut pas dire " expropriation des capitalistes"

Se faire comprendre des masses . Pas être à cent pas devant elles mais partir de ce qu 'elles ressentent , de ce qu 'elles souhaitent , pour l 'instant ....
quijote
 
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Message par artza » 05 Oct 2006, 14:44

a écrit :Il faut limiter...


Ben oui, il faut limiter les pouvoirs des capitalistes. C'est bien la moindre des choses.

Mot d'ordre réformiste s'étrangle Vérié.
Quelle blague il s'étrangle avec le contenu de son verre à dent.

Comme chacun sait c'est ce que disent jour après jour les réformistes , le PC, la CGT sans parler du PS, ATTAC et José Bové.

Ben non justement ils ne le disent pas ça.
Ils disent subventionnons les entreprises et ils le font au gouvernement hier et demain si ils y reviennent et aujourd'hui dans les Conseils régionnaux.

Ce n'est pas aujourd'hui la question que se posent la plupart des travailleurs nous dit encore Vérié.
Puiqu'il le dit c'est peut-être vrai mais le devoir des militants de la classe ouvrière n'est-il pas de montrer le chemin, ce vers quoi nous devons aller?

Oui; mille fois oui expliquer encore et encore aux travailleurs qu'on ne peut laisser l'économie en tout ou en partie aux seules mains des capitalistes pour satisfaire leurs intérêts égoïstes n'est-ce pas la tâche des révolutionnaires? Et c'est bien là tout le propos de cet éditorial.

Et c'est seulement sur cette base que l'on peut développer ensuite toute une propagande socialiste qui ne soit pas qu'un voeu pieu.
artza
 
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