Publié : 26 Juil 2006, 22:00Informations Ouvrières N° 753 - L'éditorial du 27 juillet
Lettre ouverte à un supposé journaliste
Monsieur Noblecourt, si j’en crois l’ours du journal Le Monde, vous occupez dans cet honorable quotidien la non moins honorable fonction de « chef de service du pôle éditorial »… ce qui, je le suppose, doit avoir un rapport avec la fonction de journaliste.
Je n’ai pas le plaisir de vous connaître. Vous, en revanche, vous devez bien me connaître et connaître aussi le Parti des travailleurs, puisque, le 18 juillet dernier, vous écriviez dans un article du Monde consacré à la prochaine élection présidentielle : « Sous réserve d’avoir les 500 signatures requises, M. Gluckstein (0,47 % en 2002) n’envisage pas de s’effacer derrière une bannière commune… même anticapitaliste. »
De cette phrase, le lecteur du Monde déduira : un, que le PT a décidé de désigner un candidat à l’élection présidentielle ; deux, que ce candidat a été désigné en la personne de son secrétaire national ; trois, que ce dernier ne s’effacera derrière personne. Apparemment, il s’agit là de trois informations, c’est-à-dire de trois faits. Pourriez-vous, monsieur Noblecourt, m’indiquer — et indiquer à vos lecteurs le cas échéant — la source de ces trois prétendues « informations » ?
S’agirait-il de propos tenus publiquement par un porte-parole du Parti des travailleurs ? Dans ce cas : où, quand, en quelles circonstances ?
S’agit-il de propos tenus lors d’une interview que vous auriez réalisée ? Et comment cela se pourrait-il, puisque vous n’avez sollicité aucun entretien avec un quelconque représentant du Parti des travailleurs ?
Selon le dictionnaire Le Robert, est journaliste celui qui « collabore avec un journal », c’est-à-dire avec « une publication périodique relatant les événements saillants ». Il s’agit d’événements, soulignons-le, monsieur Noblecourt, c’est-à-dire de faits et non pas de leur interprétation. Or les faits, les voici.
Réunis à la fin du mois de mai 2006 en convention nationale, 706 délégués ont lancé un appel à manifester à Paris, le 18 novembre prochain, pour la reconquête de la démocratie politique, pour la défense des 36 000 communes et des services publics, pour la défense de toutes les conquêtes sociales, pour l’Assemblée constituante souveraine, pour la rupture avec l’Union européenne.
Dans ce cadre, avec quelques camarades et amis maires, de toutes origines ouvrières et démocratiques, nous avons lancé une Lettre aux maires de France, dans laquelle nous les invitons à participer à cette manifestation. Et nous précisons ceci : « Au-delà de cette manifestation, s’annonce le calendrier électoral de 2007. Nous ne sommes pas, répétons-le, partisans du tout ou rien, nous estimons que tout pas en avant dans cette direction (c’est-à-dire dans le sens de la rupture avec l’Union européenne et de l’Assemblée constituante souveraine permettant de reconquérir la démocratie — NDLR) devrait être soutenu. En ce qui nous concerne, nous disons : qu’il s’agisse de l’élection présidentielle ou des élections législatives, tout candidat qui s’engagerait à faire ne serait-ce qu’un pas dans cette direction, un pas réel et concret remettant en cause le carcan de l’Union européenne et s’engageant dans la voie de la restauration de la démocratie, à commencer par la démocratie communale et les services publics, mériterait notre soutien. »
Telle est, à ce jour, la seule position qui m’engage personnellement et qui engage le Parti des travailleurs, s’agissant de la prochaine élection présidentielle. Vous ne manquerez pas, j’en suis certain, d’en informer vos lecteurs, si, du moins, il s’agit de faire acte de journalisme, c’est-à-dire de rapporter des faits tels qu’ils sont.
Veuillez agréer, monsieur le chef de service du pôle éditorial du journal Le Monde, l’expression de mon attachement indéfectible à la démocratie.
Daniel Gluckstein,secrétaire national du Parti des travailleurs
Lettre ouverte à un supposé journaliste
Monsieur Noblecourt, si j’en crois l’ours du journal Le Monde, vous occupez dans cet honorable quotidien la non moins honorable fonction de « chef de service du pôle éditorial »… ce qui, je le suppose, doit avoir un rapport avec la fonction de journaliste.
Je n’ai pas le plaisir de vous connaître. Vous, en revanche, vous devez bien me connaître et connaître aussi le Parti des travailleurs, puisque, le 18 juillet dernier, vous écriviez dans un article du Monde consacré à la prochaine élection présidentielle : « Sous réserve d’avoir les 500 signatures requises, M. Gluckstein (0,47 % en 2002) n’envisage pas de s’effacer derrière une bannière commune… même anticapitaliste. »
De cette phrase, le lecteur du Monde déduira : un, que le PT a décidé de désigner un candidat à l’élection présidentielle ; deux, que ce candidat a été désigné en la personne de son secrétaire national ; trois, que ce dernier ne s’effacera derrière personne. Apparemment, il s’agit là de trois informations, c’est-à-dire de trois faits. Pourriez-vous, monsieur Noblecourt, m’indiquer — et indiquer à vos lecteurs le cas échéant — la source de ces trois prétendues « informations » ?
S’agirait-il de propos tenus publiquement par un porte-parole du Parti des travailleurs ? Dans ce cas : où, quand, en quelles circonstances ?
S’agit-il de propos tenus lors d’une interview que vous auriez réalisée ? Et comment cela se pourrait-il, puisque vous n’avez sollicité aucun entretien avec un quelconque représentant du Parti des travailleurs ?
Selon le dictionnaire Le Robert, est journaliste celui qui « collabore avec un journal », c’est-à-dire avec « une publication périodique relatant les événements saillants ». Il s’agit d’événements, soulignons-le, monsieur Noblecourt, c’est-à-dire de faits et non pas de leur interprétation. Or les faits, les voici.
Réunis à la fin du mois de mai 2006 en convention nationale, 706 délégués ont lancé un appel à manifester à Paris, le 18 novembre prochain, pour la reconquête de la démocratie politique, pour la défense des 36 000 communes et des services publics, pour la défense de toutes les conquêtes sociales, pour l’Assemblée constituante souveraine, pour la rupture avec l’Union européenne.
Dans ce cadre, avec quelques camarades et amis maires, de toutes origines ouvrières et démocratiques, nous avons lancé une Lettre aux maires de France, dans laquelle nous les invitons à participer à cette manifestation. Et nous précisons ceci : « Au-delà de cette manifestation, s’annonce le calendrier électoral de 2007. Nous ne sommes pas, répétons-le, partisans du tout ou rien, nous estimons que tout pas en avant dans cette direction (c’est-à-dire dans le sens de la rupture avec l’Union européenne et de l’Assemblée constituante souveraine permettant de reconquérir la démocratie — NDLR) devrait être soutenu. En ce qui nous concerne, nous disons : qu’il s’agisse de l’élection présidentielle ou des élections législatives, tout candidat qui s’engagerait à faire ne serait-ce qu’un pas dans cette direction, un pas réel et concret remettant en cause le carcan de l’Union européenne et s’engageant dans la voie de la restauration de la démocratie, à commencer par la démocratie communale et les services publics, mériterait notre soutien. »
Telle est, à ce jour, la seule position qui m’engage personnellement et qui engage le Parti des travailleurs, s’agissant de la prochaine élection présidentielle. Vous ne manquerez pas, j’en suis certain, d’en informer vos lecteurs, si, du moins, il s’agit de faire acte de journalisme, c’est-à-dire de rapporter des faits tels qu’ils sont.
Veuillez agréer, monsieur le chef de service du pôle éditorial du journal Le Monde, l’expression de mon attachement indéfectible à la démocratie.
Daniel Gluckstein,secrétaire national du Parti des travailleurs
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