Un café très amer...

[Ottokar]

Cet article intéressant dans le Monde :

Abus de confiance
Article paru dans l'édition du 04.07.06
Max Havelaar est au coeur d'une enquête accablante qui remet en cause ses pratiques

Christian Jacquiau, qui avait déjà commis il y a quelques années un ouvrage dévastateur pour le secteur de la grande distribution, s'attaque, cette fois-ci, au commerce équitable. « Ce petit business qui monte », avertit d'emblée le sous-titre de la nouvelle enquête de l'économiste, « les coulisses du commerce équitable ». Le lecteur risque, en effet, de voir ses croyances ébranlées sur ce monde du commerce prétendument plus juste ayant pour ambition de réconcilier le Nord et le Sud en offrant aux petits producteurs une rémunération décente pour leur travail et la perspective de sortir de la pauvreté. Dans son oeuvre de dénonciation, l'auteur ne jette pas le bébé avec l'eau du bain mais prend pour cible la vitrine la plus connue de cette démarche dite citoyenne : Max Havelaar qui, pour résumer, constitue pour lui une dangereuse imposture, en ne tenant pas ses promesses à l'égard des petits producteurs (ici essentiellement de café), en abusant de la confiance des consommateurs que l'entreprise aura culpabilisés. Enfin, en mettant en péril par ses pratiques l'avenir d'un idéal auquel M. Jacquiau ne veut pas renoncer.

Les accusations portées contre le prêtre hollandais Frans van der Hoff et Nico Roozen, fondateurs en 1988 de Max Havelaar, sont graves mais l'auteur ne manque pas d'arguments pour rendre sa démonstration assez convaincante et, pour le moins, installer le doute sur la probité de l'entreprise.

Premier coup de butoir contre le symbole du commerce équitable : celui-ci nous trompe sur sa véritable identité en s'autoproclamant label du commerce équitable alors qu'il ne serait qu'une marque commerciale. Un label, rappelle l'auteur, suppose la définition d'un cahier des charges, la mise en place de contrôles indépendants, le recours à un organisme de certification lui-même indépendant et agréé par les pouvoirs publics. Chez Max Havelaar, dont l'objet est de mettre en contact des producteurs du Sud avec des industriels selon ses standards, rien de tout cela, dénonce-t-il : les normes sont « maison » et les contrôles aussi, laissant place à des dérives dont l'auteur ne manque pas de fournir des exemples.

Comment alors expliquer un tel succès - 75 % du commerce équitable serait sous son contrôle en Europe ? Par des dépenses considérables - souvent grâce à des subventions publiques - dans la communication et une politique d'alliance avec les distributeurs dont M. Jacquiau déplore qu'elle permette de redorer à peu de frais l'image des multinationales. Ces accusations n'auraient pas une telle portée si, au bout du compte, Max Havelaar faisait le bonheur du petit producteur de café. Or l'auteur lui dénie aussi ce mérite puisque son intervention ne permettrait d'améliorer que de 4 euros par mois son revenu mensuel : là encore le rêve s'écroule. Reste une question à laquelle l'auteur ne répond pas : à qui profite le crime ? Après la gravité de ses attaques, on aurait, en effet, aimé que l'auteur entre davantage dans la machine financière Max Havelaar et en décortique plus précisément les circuits. Une réponse de l'accusé apparaît de toute manière des plus urgentes.
Laurence Caramel

[roudoudou]

Bonsoir OTTOKAR :wavey:

Je te remercie beaucoup pour l'information cela sera mon prochain colage voir dif devant et dedans les rayons de café des supermarchés. :17:
Même si je me faisais pas trop d'illusion sur le

commerce équitable

J'achetai le café car au moins je pensé que cela amélioré la vie ou la rendez moins dur a des pauvres gens qu'elle bande de gros fumier (:|