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a écrit :Pour la LCR et LO, les urgences sont ailleurs
Le Monde

La gauche radicale ne veut pas se laisser enfermer dans le maelström politique qui menace le sommet de l'Etat. A la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) comme à Lutte ouvrière (LO), on tient à garder ses distances avec "l'emballement médiatique".

A observer les "unes" de la presse d'extrême gauche, les urgences politiques sont ailleurs. Lutte ouvrière, l'hebdomadaire de l'organisation d'Arlette Laguiller, n'aborde le sujet que dans sa dernière édition. "Affaire Clearstream : le vrai scandale, c'est la domination du grand patronat", affirme la "une". Rouge, l'organe de la LCR, s'y est mis le 19 mai en empruntant aux manifestations argentines de 2001 leur slogan : "Qu'ils s'en aillent tous !" (Que se vayan todos).

L'affaire elle-même ? "Quelle importance pour les travailleurs...", affirme l'éditorial de LO. Ce "marais nauséabond" ne doit pas cacher "les coups bas" du gouvernement et des patrons : la fermeture annoncée de la Sogerma, filiale d'EADS, et ses centaines de licenciements, ou encore la loi Sarkozy et ses attaques contre les immigrés, souligne le journal. "Dans les entreprises, on ne discute pas de cette affaire, que personne ne comprend", constate Georges Kaldy, membre de la direction. L'organisation trotskiste n'appelle donc pas à une démission du gouvernement qui, selon elle, "ne changerait rien".

A la LCR, la tonalité est un peu différente. L'affaire Clearstream "peut faire diversion", mais elle est aussi un élément de la "crise sociale et politique" française, assure Alain Krivine, l'un de ses porte-parole. "Après l'échec du oui au référendum du 29 mai 2005 et le retrait du contrat première embauche, c'est un indicateur de plus de la crise totale qui secoue la tête de l'Etat", analyse-t-il. A ses yeux, la solution n'est pas dans la dissolution. "Il ne faut pas attendre 2007. Dès septembre, les mobilisations doivent, selon lui, reprendre."

Sylvia Zappi
Article paru dans l'édition du 20.05.06

"Le Monde" s'intéresse à ce que dit LO et la LCR maintenant 8)

Alain Krivine a le ton qui sonne le mieux. Par contre, pourquoi "dès septembre" ? Le mois de mai n'est pas fini, et la loi Sarkozy n'est toujours pas abrogée. Vous allez me dire que je fais une crise monomaniaque, mais je crois vraiment que c'est trés important de dire qu'il faut y aller dès maintenant, et là dessus. Il n'est pas dit qu'en septembre, vu le peu de moyen politique qu'à le gouvernement aujourd'hui, il y aura une attaque contre le monde du travail ou la jeunesse de l'ampleur du C.P.E/L.E.C. Le train des réformes ira doucement, en concertation avec les chefs syndicaux, tandis que les mesures visant les prolétaires les plus exploités, les immigrés, les déclassés et les plus pauvres iront de plus en plus vite, pour souder l'opinion autour de thématiques réactionnaires.

C'est vraiment maintenant que ça se joue, j'en suis de plus en plus convaincu ; excusez moi si je donne l'impression de faire une fixation...

Pour replacer le debat dans le cadre de 2007, si les radicalisations des mois passes confirment les 10% de LO et LCR, ou meme plus(tres plausible), il est clair qu'on s'acheminera alors vers un second tour Sarkozy-le Pen une fois de plus. Sarkozy passera et entamera une guerre contre le monde du travail et les immigres...ce qui risque de precipiter des manifestations populaires encore plus monstre de contre defiance? A quand l'unite dans les luttes entre le mouvement social et celui des immigres(a mon avis tres sous estime par l'extreme gauche) qui seule peut renverser l'ordre social actuel? Pas un des deux, mais les deux ensemble, ce qui devrait etre la priorite absolue des trotskystes en france a l'heure actuelle.

(Combat @ vendredi 19 mai 2006 à 22:07 a écrit : Pour replacer le debat dans le cadre de 2007, si les radicalisations des mois passes confirment les 10% de LO et LCR, ou mëme plus (très plausible).
ou les 4% des régionales (très plausible)...