Femmes en centre fermé :

Message par Louis » 12 Avr 2003, 12:37

Femmes en centre fermé : vous devez avoir une sexualité saine
COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DES FEMMES DU 28/03/03


Le premier centre fermé du secteur associatif pour jeunes filles de 14 à 17 ans vient d'ouvrir à Lusigny dans l'Allier. Ce centre, géré par une obscure association émanant d'un club sportif de rugby, est habilité par la Chancellerie et reçoit pleinement le soutien du Garde des Sceaux, Dominique Perben.

Or, le projet « éducatif » élaboré dans ce centre ainsi que le règlement intérieur ont de quoi indigner les professionnels de l'éducation : les jeunes filles devront "s'identifier positivement à des rôles féminins" à travers des cours de chant, de coiffure ou de composition florale, elles devront "avoir une sexualité saine", elle seront privées de tout contact avec leur famille et n'auront pas le droit d'écouter individuellement de la musique. On retrouve dans l'ensemble de ces termes les stéréotypes machistes qui cantonnent les jeunes filles et les femmes à un certain type de rôle social. En outre, la fiche de renseignements les concernant devrait indiquer le tour de taille et de poitrine et un test de grossesse suivi d'un examen gynécologique seraient obligatoires lors de l'admission, ce qui constituerait une infraction à la loi régissant les droits des usagers en matière de santé, et une réelle remise en cause des acquis concernant les droits des femmes.

Deux syndicats ont déjà dénoncé le règlement des centres fermés : le SNPES-PJJ/FSU et le Syndicat de la Magistrature.

Le Collectif National pour les Droits des Femmes a régulièrement condamné les politiques sécuritaires à l'encontre de la jeunesse. Le contenu coercitif et sexiste du projet de service de ce centre fermé, reposant sur une conception archaïque du rôle et de la place des femmes dans notre société, nous renforce dans notre opposition à ce type de structure.

Il faut que le gouvernement abandonne ces projets de centres fermés.

Nous appelons toutes les associations et organisations soucieuses d'une éducation non sexiste à dénoncer ce type de structure basée sur la privation de liberté et véhiculant une conception purement sexiste de la prise en charge des jeunes filles.

Collectif National pour les Droits des Femmes
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
Tél : 01 43 56 36 48
contact [url=mailto:colcadc@club-internet.fr]colcadc@club-internet.fr[/url]
Louis
 
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Message par Louis » 13 Avr 2003, 09:32

je n'ai pas vu de réaction de lo sur ces centres fermées Me trompèje ?
Louis
 
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Message par pelon » 13 Avr 2003, 19:01

(LouisChristianRené @ dimanche 13 avril 2003 à 10:32 a écrit :je n'ai pas vu de réaction de lo sur ces centres fermées Me trompèje ?

Nous avons dénoncé ces centres qui se trouvaient déjà dans les "promesses électorales" de Jospin. Arlette a plusieurs fois évoqué ces nouvelles maisons de correction et évoqué "Les Hauts Murs" d'Auguste Lebreton.
pelon
 
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Message par Louis » 13 Avr 2003, 20:40

je suis bien sur que lo n'approuve pas ces nouvelles maisons de correction

Mais je parles des réactions qui se multiplient depuis la mise en oeuvre de ces maisons de forces, avec l'idéologie qui va avec Je comprend bien que lo n'ai pas la force militante pour s'occuper de tous (au fait, une question, y'a pas d'éduc spé ou de la PJJ chez vous ?) mais une petite breve de temps en temps dans votre canard ?

sinon, y'a aussi que l'idéologie bien réac dont j'ai parlé s'exprime en particulier en direction des femmes C'est de l'esprit réactionnaire au carré ? Y'a personne qui sent quelque chose d'intélligent a dire sur le sujet (pour changer de cuba ou on dit pas mal de stupidité)
Louis
 
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Message par pelon » 13 Avr 2003, 23:24

(LouisChristianRené @ samedi 12 avril 2003 à 13:37 a écrit :Femmes en centre fermé : vous devez avoir une sexualité saine
COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DES FEMMES DU 28/03/03



On ne peut que s'associer à ce communiqué pour le traitement révoltant fait à ces filles.
Imposer cette morale :
a écrit :
les jeunes filles devront "s'identifier positivement à des rôles féminins" à travers des cours de chant, de coiffure ou de composition florale, elles devront "avoir une sexualité saine"

est non seulement révoltant mais imbécile. Comment peut-on penser que l'on puisse imposer cela à ces jeunes filles autrement qu'en les brisant.
Les châtier :
a écrit :
n'auront pas le droit d'écouter individuellement de la musique

Comment expliquer cela autrement ?
D'autre part, que signifie :
a écrit :
En outre, la fiche de renseignements les concernant devrait indiquer le tour de taille et de poitrine

Le club de rugby qui sponsorise a-t-il prévu des calendriers ?

Oui, ces maisons de correction de l'ère Sarkozy doivent être dénoncées et il ne faudra pas oublier qu'elles faisaient partie des promesses du PS.
pelon
 
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Message par conformistepote » 26 Mai 2003, 20:50

Ca serait presque risible, il s'agit bien du même !

CITATION Centre fermé: le mauvais exemple du directeur
Dans l'Allier, un responsable accusé de viol par une employée.
 
   
Par Jacqueline COIGNARD

Libération : lundi 26 mai 2003




«Mon client ne nie pas avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais il affirme qu'elle était consentante.» L'avocat du directeur    e n'est pas la meilleure publicité qui se puisse concevoir : le directeur général de l'association qui gère le premier centre éducatif fermé (CEF) pour mineurs délinquants créé en France, il y a deux mois à peine, à Lusigny (Allier), vient d'être mis en examen pour «viols et agressions sexuelles». L'information a été révélée par le quotidien la Montagne, hier. Le directeur de l'Association pour l'éducation renforcée (Apler) a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire, mais suspendu de ses fonctions.

Promesses. Cette association choisie par le ministère de la justice pour inaugurer la formule CEF accueille huit jeunes filles mineures dans une ferme équestre. Les accusations n'émanent d'aucune d'entre elles. C'est une salariée du centre qui a déposé plainte ; deux de ses collègues ont aussi témoigné d'agressions sexuelles, sans formaliser de plaintes. «Mon client ne nie pas avoir eu des relations sexuelles avec la plaignante, mais il affirme qu'elle était consentante», explique Me Dominique-Jean Lardans, avocat du directeur.

Chers au candidat Chirac en campagne présidentielle, les centres fermés (quatre existent à ce jour) naissent dans un climat très hostile : les spécialistes de la délinquance des mineurs, éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en tête, contestent leur valeur éducative. Et les riverains de ces structures souvent logées dans des maisons de maître ou châteaux rejettent ces voisins jugés indésirables. A Lusigny, les locaux retenus sont plutôt modestes et les riverains sont restés cois. Mais le centre a déjà provoqué un tollé, une semaine après son ouverture. Ce sont les documents détaillant «le projet pédagogique» et le «règlement intérieur» de ce CEF féminin, baptisé Epivie, qui ont fait s'étrangler d'indignation deux syndicats d'éducateurs et de magistrats (1).

Dans leurs fiches signalétiques, on demandait aux jeunes filles de préciser leurs mensurations (tour de poitrine, de taille, etc.), de présenter un test de grossesse récent, de renoncer à toute communication avec leur famille pendant les six premières semaines. Des exigences gommées par la suite. A Epivie, l'accent est mis sur les rigueurs du travail à la ferme et la nécessité pour les pensionnaires de «s'identifier positivement à des rôles féminins». Un ensemble homologué par le ministère de la Justice que les deux syndicats jugeaient «sexiste, moralisateur, anachronique et contraire aux droits de la personne».

Interrogé à l'époque, le directeur de l'Apler persiflait sur les critiques de ces «sachants de l'éducation» et expliquait volontiers que lui, ancien cadre commercial, n'était «pas de ce monde-là, mais du monde industriel, et reconverti depuis quatre ans dans l'éducation spécialisée». L'Apler a été créée en 1999 par un groupe d'amateurs de rugby de Lapalisse, et elle a ouvert successivement cinq centres éducatifs renforcés (CER), en Auvergne et Rhône-Alpes.

Associations. Ses propres troupes étant très hostiles aux CER, la PJJ a eu recours au milieu associatif, jusque-là plus tourné vers l'enfance en danger, pour créer ces lieux d'accueil de jeunes délinquants. Quand il s'est agi d'ouvrir - très vite - des centres fermés, les mêmes associations ont été candidates. Mais ce monde, aussi varié que touffu, fait l'objet de critiques récurrentes : personnel sous-qualifié, contrôles insuffisants... Il y a quelques semaines, un «éducateur» salarié d'une association a ainsi été mis en examen et écroué, après la mort d'un enfant lors d'un séjour dit «de rupture» en Zambie (Libération des 14, 15, 16 et 17 avril).

Alerte. Un ancien salarié de l'Apler explique qu'il avait tenté, il y a deux mois, d'alerter l'Igas et la PJJ sur des dysfonctionnements dans les CER gérés par l'association : indigence des projets pédagogiques, recrutement de personnes sur leurs seules qualités de rugbymen, jeune pour lequel on touche le prix de journée mais qui est en fait placé dans un internat public, directeur parfois alcoolisé. «En fait, cela s'est retourné contre moi et j'ai dû démissionner», dit Tristan Le Bigue. Dans la région, les jobs sont rares. «Alors quand on en a un qui paie 1 600 euros par mois, on essaie de le garder, surtout si on n'a aucun diplôme ou juste un CAP», dit-il. C'est la raison, selon lui, de son isolement jusqu'alors dans la critique.

(1) Le SNPES-PJJ (majoritaire chez les éducateurs de la PJJ) et le Syndicat de la magistrature (SM, gauche).[/quote]
conformistepote
 
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Message par magdalene » 26 Mai 2003, 23:15

CITATION Interrogé à l'époque, le directeur de l'Apler persiflait sur les critiques de ces «sachants de l'éducation» et expliquait volontiers que lui, ancien cadre commercial, n'était «pas de ce monde-là, mais du monde industriel, et reconverti depuis quatre ans dans l'éducation spécialisée»[/quote]

et moi qui me demandais ce qu'était devenu le cadre harceleur des Maryflo...
faut-il vraiment recycler les déchets ? :(
magdalene
 
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