
CA Nationale des 21, 22 mars
Motion Emancipation
BATTRE LE POUVOIR SUR LE CPE ET SA POLITIQUE D’AGRESSION SOCIALE
PAS UN JOUR A PERDRE : GREVE GENERALE !
La détermination des jeunes a réussi à faire de la lutte pour le retrait du CPE une étape clé de l’affrontement avec ce pouvoir qui veut casser toute résistance. Dans cette épreuve de force, qui est aussi une épreuve de vérité pour les acteurs engagés, le SNES et la FSU, très représentatifs dans le secteur professionnel le plus près des jeunes, ont une responsabilité historique. De leur capacité à impulser et à généraliser l’action dans le champ de l’éducation, à accompagner les étudiantEs et les lycéenEs dépend largement le succès de la mobilisation contre le CPE. Et force est de constater que les choix de le FSU et plus encore du SNES ne vont pas du tout dans ce sens.
On ne peut se complaire dans des généralités du type « Les collègues, comme à chaque fois que la jeunesse se mobilise, ne se sentent pas assez concernéEs » et ne pas se donner les moyens d’appeler à cette mobilisation contre le CPE, qui prive encore plus de perspectives les formations dispensées par les personnels de l’EN et qui stigmatise leur public les étudiantEs, lycéenEs, et aussi les collégienEs qui commencent à se mobiliser.
Comment la direction nationale du SNES peut-elle déplorer les taux de grévistes des 7 et 14 mars, alors qu’elle n’appelait pas à la grève ? Un co-secrétaire national qui « ne veut pas banaliser l’appel à la grève » doit voir que ce qui est en train de se banaliser dans la tête des personnels, c’est le lassant non appel à la grève du SNES national...En effet, à l’exception de la grève électorale du 24 novembre, avant les élections paritaires, notre direction syndicale n’a cette année, jamais pris la responsabilité d’appeler son secteur à la grève se bornant à soutenir les journées interpro sur l’emploi du 4 octobre et sur les salaires du 2 février en essayant de leur donner une coloration EN, ce qui ne revient qu’à brouiller les deux messages. Par contre, en Janvier quand la Seine Saint Denis se mobilisait pour refuser et la casse de l’éducation prioritaire et un grave démantèlement de nos statuts, le SNES national n’a voulu ni entendre ni étendre ce refus des classements EP1 et les grèves qui l’ont accompagné dans le 93, au Havre… A ce moment là il était encore possible de populariser les revendications du service public d’éducation, en montrant leur lien avec le CPE.
A présent la lutte pour le retrait du CPE a pris le devant de la scène au point de devenir emblématique des capacités du gouvernement de passer en force et du mouvement social de dire « STOP ». Un succès sur le CPE, constituerait une sérieuse aide aux revendications, alors qu’un échec nous condamnerait, pour les années à venir, à l’achèvement de la casse de l’école et de nos statuts et, en même temps, le SNES paierait le refus de sa direction de prendre ses responsabilités par une perte importante de syndiquéEs et d’influence.
Notre direction nationale avance l’impact de l’éventualité d’une faible mobilisation des personnels du secteur du SNES sur la crédibilité du mouvement, en reconnaissant qu’on se retrouve dans une logique « Juppéthon » où c’est le nombre de manifestantEs qui compte et non le nombre des structures qui appellent, ni même du nombre de grévistes.
Et dans ce type de développement de la mobilisation, le SNES a une responsabilité particulière, comme le SNESup avec les étudiants. Pour les lycéenEs voire les collégienEs, le SNES peut jouer, par ses prises de position, un rôle plus ou moins facilitateur sur le mouvement des jeunes : un prof en grève c’est potentiellement plusieurs classes aux manifs ; un établissement en grève, c’est une aide objective à l’influence des anti-CPE, aux blocages, à la résistance à la répression…
Sans perdre de vue l’importance d’être dans les manifestations pour contribuer à la protection des cortèges contre les débordements policiers, les provocations… Appel que la FCPE , à ses différents niveaux, n’a pas hésité à lancer dès les premières manifestation, à rappeler à chaque fois, et ce à l’ensemble des parents, sans limiter aux « lycées où les élèves sont mobiliséEs ».
Le SNES aurait-il à craindre qu’appeler à la grève n’écorne sa représentativité ? Vis-à-vis de qui ? Des personnels, qui ont l’habitude de faire grève à l’appel de leur syndicat, y compris dans de rituelles journées d’action dont ils ne perçoivent pas vraiment l’efficacité et qui ne voient pas venir les mots d’ordres au moment où la grève apparaît comme un moyen direct pour gagner ? Ou bien du pouvoir, qui pourrait être tenté de conférer le statut d’organisations représentatives aux plus tièdes ?
Ces différentes erreurs de stratégie pourraient certainement être corrigées, si l’exécutif national veillait à respecter les règle du débat pluraliste de notre syndicat : A la veille de la CA Nationale ce n’est pas au Bureau National de décider de ne pas appeler à la grève le 23 mars. Cette décision, outre son aspect anti-démocratique, constitue, dans le contexte du bras de fer engagé avec le pouvoir contre le CPE, une erreur préjudiciable tant pour le mouvement que pour le SNES.
Pour toute ces raisons la CA nationale doit appeler clairement à la grève pour jeudi 23 et se donner les moyens de le faire savoir par voie médiatique et par un message à tous les adhérents.
Elle doit appeler à réunir des AG intersyndicales ou mieux interprofessionnelles, dans les établissements, les secteurs, les villes, les départements qui se posent la question de la reconduction de le grève.
C’est ainsi que le mardi 28, sera un succès, une étape dans la construction de le grève générale pour gagner.
Motion Emancipation
BATTRE LE POUVOIR SUR LE CPE ET SA POLITIQUE D’AGRESSION SOCIALE
PAS UN JOUR A PERDRE : GREVE GENERALE !
La détermination des jeunes a réussi à faire de la lutte pour le retrait du CPE une étape clé de l’affrontement avec ce pouvoir qui veut casser toute résistance. Dans cette épreuve de force, qui est aussi une épreuve de vérité pour les acteurs engagés, le SNES et la FSU, très représentatifs dans le secteur professionnel le plus près des jeunes, ont une responsabilité historique. De leur capacité à impulser et à généraliser l’action dans le champ de l’éducation, à accompagner les étudiantEs et les lycéenEs dépend largement le succès de la mobilisation contre le CPE. Et force est de constater que les choix de le FSU et plus encore du SNES ne vont pas du tout dans ce sens.
On ne peut se complaire dans des généralités du type « Les collègues, comme à chaque fois que la jeunesse se mobilise, ne se sentent pas assez concernéEs » et ne pas se donner les moyens d’appeler à cette mobilisation contre le CPE, qui prive encore plus de perspectives les formations dispensées par les personnels de l’EN et qui stigmatise leur public les étudiantEs, lycéenEs, et aussi les collégienEs qui commencent à se mobiliser.
Comment la direction nationale du SNES peut-elle déplorer les taux de grévistes des 7 et 14 mars, alors qu’elle n’appelait pas à la grève ? Un co-secrétaire national qui « ne veut pas banaliser l’appel à la grève » doit voir que ce qui est en train de se banaliser dans la tête des personnels, c’est le lassant non appel à la grève du SNES national...En effet, à l’exception de la grève électorale du 24 novembre, avant les élections paritaires, notre direction syndicale n’a cette année, jamais pris la responsabilité d’appeler son secteur à la grève se bornant à soutenir les journées interpro sur l’emploi du 4 octobre et sur les salaires du 2 février en essayant de leur donner une coloration EN, ce qui ne revient qu’à brouiller les deux messages. Par contre, en Janvier quand la Seine Saint Denis se mobilisait pour refuser et la casse de l’éducation prioritaire et un grave démantèlement de nos statuts, le SNES national n’a voulu ni entendre ni étendre ce refus des classements EP1 et les grèves qui l’ont accompagné dans le 93, au Havre… A ce moment là il était encore possible de populariser les revendications du service public d’éducation, en montrant leur lien avec le CPE.
A présent la lutte pour le retrait du CPE a pris le devant de la scène au point de devenir emblématique des capacités du gouvernement de passer en force et du mouvement social de dire « STOP ». Un succès sur le CPE, constituerait une sérieuse aide aux revendications, alors qu’un échec nous condamnerait, pour les années à venir, à l’achèvement de la casse de l’école et de nos statuts et, en même temps, le SNES paierait le refus de sa direction de prendre ses responsabilités par une perte importante de syndiquéEs et d’influence.
Notre direction nationale avance l’impact de l’éventualité d’une faible mobilisation des personnels du secteur du SNES sur la crédibilité du mouvement, en reconnaissant qu’on se retrouve dans une logique « Juppéthon » où c’est le nombre de manifestantEs qui compte et non le nombre des structures qui appellent, ni même du nombre de grévistes.
Et dans ce type de développement de la mobilisation, le SNES a une responsabilité particulière, comme le SNESup avec les étudiants. Pour les lycéenEs voire les collégienEs, le SNES peut jouer, par ses prises de position, un rôle plus ou moins facilitateur sur le mouvement des jeunes : un prof en grève c’est potentiellement plusieurs classes aux manifs ; un établissement en grève, c’est une aide objective à l’influence des anti-CPE, aux blocages, à la résistance à la répression…
Sans perdre de vue l’importance d’être dans les manifestations pour contribuer à la protection des cortèges contre les débordements policiers, les provocations… Appel que la FCPE , à ses différents niveaux, n’a pas hésité à lancer dès les premières manifestation, à rappeler à chaque fois, et ce à l’ensemble des parents, sans limiter aux « lycées où les élèves sont mobiliséEs ».
Le SNES aurait-il à craindre qu’appeler à la grève n’écorne sa représentativité ? Vis-à-vis de qui ? Des personnels, qui ont l’habitude de faire grève à l’appel de leur syndicat, y compris dans de rituelles journées d’action dont ils ne perçoivent pas vraiment l’efficacité et qui ne voient pas venir les mots d’ordres au moment où la grève apparaît comme un moyen direct pour gagner ? Ou bien du pouvoir, qui pourrait être tenté de conférer le statut d’organisations représentatives aux plus tièdes ?
Ces différentes erreurs de stratégie pourraient certainement être corrigées, si l’exécutif national veillait à respecter les règle du débat pluraliste de notre syndicat : A la veille de la CA Nationale ce n’est pas au Bureau National de décider de ne pas appeler à la grève le 23 mars. Cette décision, outre son aspect anti-démocratique, constitue, dans le contexte du bras de fer engagé avec le pouvoir contre le CPE, une erreur préjudiciable tant pour le mouvement que pour le SNES.
Pour toute ces raisons la CA nationale doit appeler clairement à la grève pour jeudi 23 et se donner les moyens de le faire savoir par voie médiatique et par un message à tous les adhérents.
Elle doit appeler à réunir des AG intersyndicales ou mieux interprofessionnelles, dans les établissements, les secteurs, les villes, les départements qui se posent la question de la reconduction de le grève.
C’est ainsi que le mardi 28, sera un succès, une étape dans la construction de le grève générale pour gagner.