a écrit :Iran :Tous unis contre le séisme socialUn état des lieux de la République islamique (1)
L’Union européenne, la Chine et l’Inde sont des acteurs importants dans ce jeu. L’Union européenne est le principal partenaire commercial de l’Iran. 40 % des importations iraniennes proviennent des pays de l’Union européenne (cette année, les seules importations en provenance d’Allemagne de l’Ouest devraient dépasser les 4 milliards de dollars américains en volume) et 35 % des exportations (le pétrole comptant pour 80 % de celles-ci) vont dans l’Union européenne. Le 21 octobre 2003, le régime islamique a signé le protocole additionnel à l’accord sur la limitation des armements atomiques après des tractations avec l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Une semaine après, la multinationale française Renault décidait d’investir 700 millions d’euros dans une usine automobile, ce qui est le premier engagement important d’une entreprise étrangère depuis 1979. En juillet 2004, Volkswagen faisait à son tour son entrée sur le marché iranien en forte croissance. Dans un premier temps, 20 000 véhicules par an doivent être assemblés dans la zone économique spéciale d’Arg-e-Jadid, proche de la ville de Bam (3) (toujours en ruines) dans le sud-est iranien. Dans la question de l’énergie atomique, le triangle Chine, Russie et Iran se pose en rival des Etats-Unis. La Chine et la Russie livrent le matériel et le savoir-faire, et 13,6 % des importations chinoises de pétrole sont dès aujourd’hui couvertes par le pétrole iranien. En mars 2004, une entreprise pétrolière chinoise a conclu un accord pour l’importation de 110 millions de tonnes de gaz naturel iranien. Et l’Inde a engagé à son tour des pourparlers avec l’Iran au sujet de livraisons à long terme de gaz naturel. Ces deux pays veulent investir dans l’exploitation de champs pétroliers iraniens, malgré les menaces de sanctions des Etats-Unis qui veulent aussi empêcher la construction d’un pipeline pour le transport du gaz naturel de l’Iran vers l’Inde via le Pakistan.
Le boom et son envers social
En conséquence de la guerre en Irak, l’Iran n’a pas seulement acquis une très forte influence dans ce pays. Grâce à l’envolée des prix du pétrole, la guerre a aussi procuré au gouvernement des revenus publics plus élevées. En 2004, la croissance de l’économie a atteint plus de 7 % ; dus, cependant, pour 90 % à l’augmentation des prix du pétrole. Les pétrodollars offrent au fur et à mesure au gouvernement les moyens d’apaiser la classe moyenne. Le quotidien allemand Die Zeit du 1er juin 2005 décrivait « l’envers social » de ce boom : « le chômage, les enfants des rues, l’abus de drogues ». Les salaires réels diminuent depuis 1988 (en ce moment, le salaire nominal est d’environ 110 euros par mois). Le cinquième Parlement a abrogé la législation du travail pour les entreprises de moins de 5 employés ; en 2002, le sixième Parlement a fait de même pour les 300 000 fabricants de tapis. Avec la loi sur « l’ajustement de la force de travail », les entreprises textiles ont pu tout simplement licencier 100 000 ouvriers et ouvrières. Le septième Parlement veut maintenant exclure du domaine d’application du code du travail tous les travailleurs avec un contrat à durée déterminée, c’est-à-dire la moitié des actifs, hommes et femmes. En 1996, il y avait 1,4 million de chômeurs selon les statistiques officielles ; ils sont maintenant 3,2 millions (les professions indépendantes en comptent 4,3 millions). Ce qui veut dire que tandis que la population s’est accrue de 18 %, le chômage, lui, a augmenté de 130 %.
Le pragmatisme remplace les réformes
Tant les conflits de politique étrangère que les tensions internes au pays sont souvent interprétés comme une lutte entre conservateurs et réformateurs, « des anciens contre les modernes ». En arrière-plan se cachent deux approches différentes de la classe dominante dans la question de la préservation des rapports d’exploitation. La solution de Khatami (4) : « Le développement politique d’abord, le développement économique ensuite », représentait une tentative d’intensifier et de réglementer l’exploitation avec la participation des couches les plus larges de la bourgeoisie. En Iran, on tolère et protège toutes sortes d’Organisations non gouvernementales (ONG). Il doit y en avoir 15 000 au total. Elles servent dans tous les cas d’urgence (dans le milieu de la drogue entre autres). Le mouvement réformateur fut, pour ainsi dire, partiellement étatisé et les mouvements radicaux marginalisés et réprimés. Un programme de collaboration pragmatique entre la classe dominante dans son ensemble, les citoyens et l’étranger, se mit en place pendant la « lutte de pouvoir entre conservateurs et réformateurs ». Les mouvements féministes et étudiants se sont engagés dans l’impasse du mouvement pour les réformes, mais leurs espoirs que l’Etat ferait des concessions ont été déçus et leurs porte-parole ont perdu leurs illusions. La classe dominante ne peut, et ne veut de toutes façons, pas interdire les nombreuses petites libertés existantes. On peut aujourd’hui « parler librement » en Iran. Evidemment, si quelqu’un s’oppose activement au système, l’Etat le frappera sans pitié. Il y a peu, des troubles parmi les populations arabes discriminées et vivant dans une grande pauvreté ont été brutalement réprimés - il y a eu plus de 50 morts - sous les yeux des défenseurs des droits de l’homme, majoritairement perses et soutiens de l’Etat, qui n’ont pas pipé mot. Depuis Rezâ Shâh (5) et le début de l’extraction du pétrole dans la région habitée par des populations arabes, la politique de la classe dominante a toujours été de les expulser de chez eux, de les maintenir dans un état arriéré, et finalement de les anéantir. Les Arabes sont pour la plupart des paysans pauvres et des travailleurs saisonniers non qualifiés vivant essentiellement dans des hameaux ou des bidonvilles.
Le mouvement syndical
L’Iran s’efforce depuis plusieurs années d’entretenir de bonnes relations avec l’Organisation internationale du travail (OIT). L’OIT offre son assistance technique et son expertise, en particulier pour résorber le chômage, et s’efforce de mettre en conformité la législation iranienne du travail avec les standards internationaux. En juin 2002, lors de la 90e Session de l’OIT, le ministre du Travail iranien a demandé l’aide de cette organisation pour vaincre les obstacles à son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le 26 mai 2005, le lendemain des nouveaux pourparlers sur le programme d’armement atomique entre l’Iran et la troïka européenne, les Etats-Unis ont accepté l’entrée de l’Iran dans l’OMC après y avoir opposé leur veto pendant des années. Conjointement aux discussions sur cette entrée de l’Iran dans l’OMC, la réunion a aussi porté entre autre sur la livraison de pièces détachées à l’aviation iranienne. L’OIT demande que les représentants des travailleurs soient élus, mais continue à reconnaître les conseils ouvriers islamiques (6) et la Maison du travail (7) (une sorte de parti ouvrier islamique) comme représentants légitimes des travailleurs iraniens. En juillet 2003, l’OIT et le ministère iranien du Travail ont garanti dans une déclaration commune le droit des syndicats à l’indépendance et à la liberté d’action, ce qui a entraîné de vives protestations de la part des conseils islamiques et de la Maison du travail. L’OIT envisage de rouvrir prochainement son antenne locale à Téhéran, fermée depuis vingt-quatre ans. Après l’écrasement des conseils ouvriers, nés en 1978 des comités de grève de l’époque révolutionnaire, les militants ouvriers et la gauche n’ont cessé de discuter de l’organisation « idoine » des travailleurs. Les syndicats sous le régime du Shah étaient complices de l’Etat et les travailleurs des grandes entreprises ne se faisaient aucune illusion à ce sujet, c’est pourquoi on ne parlait pas de fonder des syndicats mais plutôt d’organisations ouvrières autonomes. De toutes manières, en pratique, aucune organisation ouvrière n’était autorisée. Le mouvement syndical en appelle aux « travailleurs libres » du monde entier, et à la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), afin de pallier sa solitude à l’intérieur du pays grâce à l’aide de l’étranger. Ceux qui sont opposés aux syndicats et en faveur des conseils (en réalité, des comités d’usine) comptent aussi sur l’influence politique de la CISL et sur la protection de l’OIT. De nombreux gauchistes et militants ouvriers voient actuellement une chance historique de fonder des organisations de travailleurs, non seulement à cause de la pression extérieure et de l’acceptation des syndicats par l’Etat et une partie de la bourgeoisie, mais aussi en raison du déclin de l’ascendant des conseils ouvriers islamiques et de la Maison du travail, évident lors du 1er mai 2005. Malgré un grand battage, le défilé du 1er mai qui a rassemblé 12 000 travailleurs à Téhéran s’est transformé en déroute. Alors que les organisateurs faisaient de la propagande électorale pour Rafsandjani (8), les travailleurs protestèrent bruyamment, crièrent des slogans anti-Rafsandjani et antiélectoraux, et quittèrent le défilé. Rafsandjani lui-même ne put prendre la parole, mais il dit plus tard qu’il n’avait pas voulu parler devant une assemblée où l’on criait des slogans contre l’Etat. Il passe auprès des travailleurs pour le parrain de la « libéralisation » et de la vague de licenciements qui eurent lieu sous sa présidence.
Les comités
En février 2005, naissait le Comité pour la fondation d’organisations autonomes de travailleurs. Dans une lettre adressée au ministère du Travail et des Affaires sociales ainsi qu’à l’OIT, signée par quelque 2 371 travailleurs, hommes et femmes, ceux-ci revendiquaient le droit de fonder des organisations indépendantes et l’abolition des obstacles s’y opposant. Un deuxième comité, appelé Comité de coordination pour la construction d’une organisation de travailleurs, appelait les travailleurs, fin avril 2005, à user de leurs propres forces pour s’organiser. Il était « du devoir de l’OIT de surveiller et faciliter l’exécution d’un tel accord » et la République islamique d’Iran avait l’obligation de garantir la sécurité des militants ouvriers. Copies de 3 029 signataires furent aussi envoyées à la CISL et à l’OIT. Plusieurs vieux syndicalistes et un éventail politique allant du parti Toudeh (9) au POCI (Parti ouvrier communiste d’Iran) (10) soutiennent le premier comité qui aspire finalement à fonder un syndicat unitaire du type Allemagne de l’Ouest. D’autres voient au contraire dans le deuxième comité une force plus à gauche, opposée au salariat, et envisagent de fonder un syndicat de gauche ou même des conseils de travailleurs. En théorie, les deux comités se différencient clairement, en particulier par leurs porte-parole et leurs soutiens. Mais en pratique on observe jusqu’à maintenant peu de différences entre eux. Tous deux préconisent une organisation par le haut, font des pétitions, espèrent l’aide des syndicats étrangers, etc. même s’ils ont bien des revendications distinctes et recourent à des actions symboliques tels que des défilés du 1er mai avec des intentions qui ne sont pas identiques. Lors des préparatifs du 1er mai 2005, le représentant du Comité de coordination, Mahmoud Salehi (11), faisait appel au président de la CISL. Celle-ci laissait alors courir le bruit qu’elle observerait les événements en Iran et l’attitude du gouvernement lors des manifestations du 1er mai. Cette année, contrairement aux années précédentes, tous les défilés et manifestations à Téhéran et dans les autres villes se sont déroulés sans incidents, malgré les drapeaux rouges et le chant de L’Internationale. Mais ce n’est pas seulement l’Etat qui agit avec prudence ; les représentants des travailleurs ont fait de même. Le syndicat des boulangers de Saqqez (12), dont Salehi est le porte-parole, a participé à une manifestation avec la Maison du travail de Saqqez, au cours de laquelle se sont exprimés successivement devant 1 500 travailleurs et leurs familles le gouverneur de la ville, le chef du bureau pour l’emploi et finalement Salehi. Plus ces militants accepteront de négocier ouvertement avec l’Etat, moins on verra d’actions autonomes et radicales. Le premier syndicat légal
Les conducteurs de bus sont mal payés et travaillent dans des conditions difficiles. Outre conduire, ils doivent contrôler les tickets et assurer le respect de la loi sur la séparation des sexes dans les rangs des places assises. Il y avait eu un syndicat de chauffeurs en 1970, mais il avait été dissous cinq ans après la révolution islamique. Les syndicalistes essayaient depuis longtemps de le reconstruire. Lorsqu’ils se réunirent dans ce but le 9 mai 2005, le conseil islamique, les cadres de la compagnie et les forces de sécurité montèrent une attaque contre eux, et quelques syndicalistes furent blessés. La seconde tentative d’assemblée d’entreprise, le 13 mai, échoua à son tour par suite de l’intervention de la police secrète, des forces de sécurité et d’une partie de la Maison du travail. Cependant, le même jour, 3 000 travailleurs se rassemblaient pour réclamer la dissolution du conseil islamique. Le 3 juin, à l’occasion d’une nouvelle convocation à une assemblée d’entreprise, les forces de sécurité empêchèrent les travailleurs d’atteindre le lieu de réunion. Vers midi, environ 500 travailleurs se rassemblèrent avec des pancartes ; la police reçut alors l’ordre de se retirer. C’est à ce moment-là que fut fondé le syndicat des travailleurs des transports publics urbains de Téhéran ; on estime que 5 000 travailleurs (sur 14 000), hommes et femmes, ont participé à la fondation de ce premier syndicat légal. Les travailleurs bougent
En 1997, 2 000 ouvriers du pétrole manifestaient devant le ministère du Pétrole à Téhéran. Le gouvernement réprima le mouvement : plus de 100 ouvriers furent emprisonnés et de nombreux militants licenciés. Mais entre-temps, le nombre de grèves et de manifestations spontanées ne cessait d’augmenter. Les travailleurs du textile, en particulier, se battaient pour conserver leurs places et obtenir le paiement des salaires qui ne leur avaient pas été versés. Plus de 80 000 travailleurs, hommes et femmes, participèrent, dans environ 1 400 entreprises, aux arrêts de travail, grèves de la faim à l’intérieur des usines, coupures de routes, manifestations spontanées devant les administrations et le Parlement ; il y eut même des bagarres dans certaines villes généralement contenues et réprimées par le pouvoir d’Etat.
Un exemple : Shahr-e-Babak
En janvier 2004, les ouvriers des mines et des usines de transformation du cuivre de Khatoon-Abad, dans la province de Kerman (13), protestaient contre leurs licenciements et organisaient des sit-in avec leurs familles devant les mines. Les forces spéciales entrèrent en action et tirèrent sur la foule. Quelques travailleurs et quelques proches furent blessés et arrêtés. Cette attaque souleva une énorme vague de protestation et de solidarité dans la ville de Shar-e-Babak (14), où vivent de nombreux mineurs de cuivre. Les habitants descendirent dans la rue pour manifester et jetèrent des pierres sur les banques et les administrations. Là aussi on envoya des hélicoptères pour tirer sur les manifestants. Quatre ouvriers, au moins ont perdu la vie et beaucoup ont été blessés et emprisonnés. De nouvelles formes de résistance ouvrière apparaissent : des travailleurs isolés s’arment et tuent leur chef d’entreprise, le sabotage dans l’usine, etc.
Le Detroit du Moyen-Orient
Depuis le milieu des années 1990, le marché automobile iranien croît d’environ 30 % chaque année, plus rapidement que le marché chinois. La production de voitures individuelles atteindra cette année presque le million d’unités. La construction de la première voiture nationale - la tristement célèbre Peykan (15) - va finalement être arrêtée au bout de trente-huit ans. A partir de 2006, 300 000 Logan devraient sortir des chaînes des usines d’Iran Khodro et de Saïpa en partenariat avec Renault. Le vice-président d’Iran Khodro, la plus grosse usine d’automobiles du pays, a déclaré que l’Iran allait devenir « le Detroit du Moyen-Orient ». Mais les processus de production demeurent obsolètes et improductifs comparativement aux normes internationales. Le boom va se nourrir de la moëlle des ouvriers. A Téhéran on appelle déjà Iran Khodro l’abattoir. Ces dernières années, huit ouvriers y sont morts en raison du surmenage et des accidents du travail. Cette entreprise est la plus grosse productrice de véhicules au Moyen-Orient et la plus importante d’Iran avec plus de 30 000 employés. Depuis 1997, elle ne propose plus aucun contrat à durée indéterminée ; uniquement des contrats temporaires. Les sous-traitants et les prestataires de services qui travaillent pour elle paient de très bas salaires. Elle contraint ses employés à des journées de travail de plus de dix heures et supprime les jours de congé. De plus en plus d’ouvriers meurent à cause des accidents, de la pénibilité du travail ou des horaires excessifs. Il y a donc eu des protestations et des arrêts de travail malgré l’interdiction de manifester et de faire grève. Au Nouvel An (21 mars 2005) la direction de l’entreprise a exigé que tous les travailleurs, hommes et femmes, soient à leurs postes pendant les congés et le week-end sous menace d’un préavis de licenciement. Le bonus annuel a été supprimé. Les ouvriers de la chaîne de montage n° 1 ont été renvoyés à cause de l’interruption de la production de la Peykan. Les ouvriers ont manifesté et se sont mis en grève. Le 12 avril, l’électricité a été coupée dans les ateliers de montage 1 et 3 et la production interrompue pendant quelques heures. Un ouvrier à la chaîne, Parviz Salarwand (16), qui avait participé aux manifestations, a été enlevé par la Harasat (les services de sécurité) et interrogé dans les sous-sols de l’usine avant d’être conduit dans un lieu inconnu. Il est accusé d’avoir protesté contre les bas salaires des travailleurs temporaires. On a su trois semaines après qu’une peine de prison avait été requise pour « coupure d’électricité et sabotage prémédités » contre Parviz Salarwand, qui avait plaidé coupable. Le Comité de coordination lui a apporté son soutien dans une déclaration du 18 mai 2005 tout en condamnant les actes de sabotage comme « des méthodes aventureuses qui vont à l’encontre de l’intérêt des travailleurs ». Selon cette déclaration, un groupe de travailleurs d’Iran Khodro a été libéré quarante jours plus tard à la suite des protestations de leurs collègues et des efforts d’institutions étrangères. Cette année, la direction de l’entreprise a dû accorder des congés pour le 1er mai face aux manifestations ouvrières. N
NOTES
(1) Article non signé paru dans la revue allemande Wildcat n° 74 (été 2005), p. 59-63. (Toutes les notes sont d’Echanges. Nous avons essayé, d’apporter quelques éclaircissements géographiques et historiques à ce texte qui concerne un pays mal connu en France.)
(2) Sic. Le Monde diplomatique étant un mensuel ne porte pas d’indication de jour dans sa date de parution. Nous avons cherché en vain, dans les collections du Monde et du Monde diplomatique, mention de l’article cité ici. Le titre est donc traduit de l’allemand.
(3) Ville presque entièrement détruite par un tremblement de terre le 26 décembre 2003.
(4) Seyyed Mohammad Khatami, président iranien de 1997 à 2005, ne se représentait pas à l’élection de juin. Les électeurs l’ont alors remplacé par Mahmoud Ahmadinejad au détriment de son adversaire, l’ex-président Ali Akbar Hachemi Rafsandjani.
(5) Rezâ Shâh Pahlavi (1878-1944) gouverna l’Iran de 1925 à 1941 avant d’être forcé d’abdiquer en faveur de son fils Mohammad Rezâ Pahlavi, lui-même contraint à l’exil par les troubles qui portèrent Khomeyni Ruhollâh en 1979 à devenir le garant religieux de la République islamique iranienne.
(6) Conseils ouvriers islamiques : certains conseillistes ont vu des conseils ouvriers naître en 1978 en Iran lors des premières émeutes contre le Shâh. On lira à ce propos : Serge Bricianer, Une étincelle dans la nuit. Islam et révolution en Iran. 1978-1979, Ab irato, 2002 ; et la note de lecture relative à cet ouvrage parue dans Echanges n° 100, p. 67.
(7) La Maison du travail semble avoir été fondée par Ali Rabi’i, ancien vice-ministre du VEVAK (ministère du Renseignement et de la Sécurité) et ex-secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale sous la présidence de Khatami.
(8) Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, président iranien de 1989 à 1997, s’est présenté à l’élection présidentielle de juin 2005 qu’il a perdue en faveur de Mahmoud Ahmadinejad.
(9) Le parti Toudeh (Parti du peuple) d’Iran a été fondé en 1941. C’est un parti de type léniniste, anti-impérialiste et nationaliste, aujourd’hui clandestin.
(10) Nous n’avons pas trouvé d’informations sur ce parti.
(11) Ancien président de l’Association des artisans boulangers de Saqqez et cofondateur du Comité responsable de la formation « Organisations de travailleurs », Mahmoud Salehi a été condamné en novembre 2005 à cinq ans d’emprisonnement. Voir sur Internet :
http://www.fidh.org:8040/article.php3 ?id_article=2854.
(12) Saqquez est située dans le Kurdistan iranien, dans le nord-est du pays.
(13) La province de Kerman est située dans le sud-est de l’Iran. (14 Shar-e-Babak se trouve à l’est de Shiraz.
(16) Un communiqué en anglais de l’International Metalworkers’ Federation du 2 juin 2005 affirme que Parviz Salarwand, détenu le 12 avril, a été relâché la semaine précédente.