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a écrit :« Et la journée de l'homme ? »

Provocateur, Eric Zemmour s'attaque au « féminisme triomphant » et défend la masculinité.

Propos recueillis par Michel VAGNER

Avec un court texte, intitulé « Le Premier Sexe » (Denoël), en référence à Simone de Beauvoir, Eric Zemmour jette un pavé dans la mare d'un féminisme, qu'il juge « triomphant ». La journée de la femme est une occasion de s'expliquer.

- D'abord votre constat ?

- Les hommes non seulement se féminisent de plus en plus mais ils sont contents de le faire. Ils adoptent les comportements, le langage, les valeurs des femmes et ils pensent que c'est le progrès ! J'ai des exemples à la pelle. Ils ont de grands discours très fleur bleue sur l'amour comme la première midinette venue. Je suis très frappé de cette dichotomie entre le vieux corps masculin qui a encore des pulsions comme son ancêtre et ce nouveau cerveau néo-féminin qui, lui, a été reprogrammé selon les canons féminins.

- N'êtes-vous pas misogyne ?

- Non, j'aime les femmes telles qu'elles sont. On a beaucoup dit qu'elles se virilisaient, je ne trouve pas. Il y a encore trente ans, les féministes étaient des enfants de Simone de Beauvoir. Elles pensaient que leur corps féminin était un obstacle sur la route de la pensée, de la vie, du travail. Elles voulaient devenir des hommes. Aujourd'hui, au contraire, elles ont renoncé pour la plupart à cette ambition prométhéenne. Elles exigent désormais que les hommes se comportent comme elles.

- N'êtes-vous pas machiste ?

- Le mot « macho » est une arme linguistique inventée par les féministes pour décrédibiliser tout ce qui est viril, comme le mot « facho » a été utilisé par les communistes à partir des années trente pour décrédibiliser les hommes de droite.

« Armée de réserve »

- Mais ce sont les femmes qui sont discriminées...

- Ce n'est pas un hasard s'il y a discrimination. Première étape : les femmes sont entrées dans le monde du travail pour justement être l'armée de réserve qui allait casser la dynamique salariale. Dans les pays où la femme travaille moins, comme l'Allemagne ou le Japon, le salaire des ouvriers masculins est plus élevé. La deuxième étape, c'est aujourd'hui. Le capitalisme n'a plus besoin de producteurs en Europe, mais de consommateurs. Et le consommateur-roi, c'est la femme et le gay. Il faut donc féminiser l'homme pour qu'il soit un aussi bon consommateur que la femme. Et ça commence à marcher !

- Y aurait-il un complot derrière tout cela ?

- C'est une structuration du système et le véhicule médiatique est chargé de l'imposer. L'objectif, c'est la société de l'indifférenciation. On dit aux gens qu'ils ne sont plus de leur pays, puisqu'ils sont tous citoyens du monde. On leur dit qu'il n'y a plus de races, c'est l'injonction au métissage. Et maintenant qu'il n'y a plus de sexe : ils sont tous des femmes puisque la femme est l'idéal. On veut créer un homme hors-sol, sans racines et sans sexe.

- L'homme devrait-il se rebeller ?

- Mais il ne le veut pas ! Il est content d'abandonner son pouvoir. Il n'a plus envie d'aller à la guerre, de protéger sa famille, d'incarner l'autorité. Il veut être dans l'amour, il veut être la deuxième mère. Il y a une jubilation de l'irresponsabilité qu'incarne très bien la génération soixante-huitarde. En réaction, dans les jeunes générations, la virilité humiliée retourne à la barbarie. La violence est consubstantielle à l'être masculin : voyez les supporters de foot, certains comportements dans les banlieues où règne un mépris de la femme. Et c'est inquiétant. L'ordre patriarcal est mort. Il n'y a plus que le désordre. La société est en pleine confusion.

- Il faudrait une « journée de l'homme » ?

- Oui, et retrouver des rites d'initiation virile. Que les femmes cessent d'assister aux matches de foot et laissent les hommes avoir des lieux et des moments où ils s'échappent d'elles.

(logan @ samedi 11 mars 2006 à 12:37 a écrit : Il est journaliste au figaro et participe à l'émission de Canal+ avec Stephane Bern
Oui, et à plei d'autres emissions egalement, notemment une hebdomadaire sur iTele, une autre sur France inter, etc...
Il fait partis de ces editiorialistes qui passent de journaux en plateaux tele pour s'auto commenter les uns les autres à coup de renvois d'ascenseurs.
Celui là est dans le créaneau "anticonformiste" (sous pretexte qu'il aurait voté non au dernier réferendum), ce qui lui permets de dire un peu pret ce qu'il veut.
Les cons, ca ose tout, c'est à ça qu'on les reconnait.