a écrit :COMMUNIQUE DE PRESSE
Amiens, le 10 mars 2006
A Dijon, la droite et l’extrême droite s’allient pour casser la grève étudiante
Depuis une semaine, les étudiants de Dijon sont en grève. En grève pour faire reculer le gouvernement de Villepin qui tente de faire passer en force sa « loi pour l’égalité des chances ». Le gouvernement de droite veut imposer son CPE (contrat première embauche) à une jeunesse qui le refuse massivement.
Lundi, les étudiants dijonnais réunis en assemblée générale (à 200) ont voté la grève et le blocage de la fac (bâtiment droit-lettres). Lundi soir la fac était occupée à une petite centaine d’étudiants.
Mardi, l’assemblée générale le matin réunissait 500 étudiants. Ils ont décidé de la reconduction de la grève et du blocage de la fac (bâtiment droit-lettres) jusqu’à jeudi. La manifestation de l’après midi comptait plusieurs milliers de jeunes dont une grande partie d’étudiants. En soirée, 200 étudiants occupaient la fac. L’occupation a continué jusqu’à jeudi matin.
Jeudi, une nouvelle assemblée générale était organisée à midi. Les étudiants, venus massivement débattre et décider collectivement de la suite du mouvement ont du se réunir à plus d’un millier sur l’esplanade Erasme. A plus de 900 étudiants contre une petite centaine, la grève a été reconduite. A une sensible majorité, le blocage semblait être acquis quand une poignée d’agitateurs de droite voire d’extrême droite ont cherché à délégitimer le résultat du vote démocratique.
Le président de l’université, qui n’avait pas à s’immiscer dans le mouvement étudiant, et voulant voir sa fac débloquée sous la pression de ces agitateurs, a décidé d’organiser un vote à bulletin secret et avec présentation de la carte d’étudiant. Vote qui ne pouvait pas s’organier dans de bonnes conditions : comment organiser un vote démocratique en une poignée d’heures, en informant une minorité d’étudiants ? Déjà tous étudiants n’avaient pas leur carte et en plus il n’y avait pas listes !!! Les résultats ne sont toujours pas communiqués.
Les agitateurs de droite et d’extrême droite, dont des membres de l’UNI « la droite universitaire », soutenus par certains leaders des associations de filières, sont arrivés à leur fin. Déjà les lundi, mardi et le mercredi soir, ces mêmes bandes organisées ont tenté d’intimider les étudiants mobilisés. Rôdant autour de la fac, s’introduisant par moments, ils ont saccagé les locaux de l’université, en fracturant portes et fenêtres. Ils n’ont pas hésité à recruter dans leurs rangs des Skinheads néo-nazis bien connus pour leurs méthodes violentes, provocatrices et antidémocratiques.
La Fédération Syndicale Etudiante condamne fermement cette collusion entre certaines associations de filières étudiantes, la droite (l’UNI) et l’extrême droite fascisante. Elle appelle les étudiants, les lycéens et toute la jeunesse à s’unir par tous les moyens nécessaires pour repousser les provocations de ces activistes qui recherchent la violence.
Elle appelle aussi à continuer et amplifier la grève, à l’étendre à tous les secteurs d’activés, contre le gouvernement de Villepin jusqu’à l’obtention complète des revendications de la coordination nationale étudiante.