tract du CCI (RI)

Message par jerome.k.jerome » 06 Mars 2006, 16:43

Salut à tous, je viens de lire le tract du CCI sur Indymédia, je le trouve enthousiasmant... du coup, j'vous le mets entier :

a écrit :Mobilisation des étudiants contre le CPE :
Étudiants, lycéens, futurs chômeurs ou futurs précaires, ouvriers au travail ou sans travail, Même combat contre le capitalisme !


Depuis début février, et malgré la dispersion de la période des vacances scolaires, les étudiants et lycéens, dans la plu-part des grandes villes du pays, se sont mobilisés pour expri-mer leur colère contre les attaques économiques du gouver-nement et du patronat, contre le CPE (Contrat Première Em-bauche). Et cela malgré le black out des médias bourgeois et notamment de la télévision qui, jour après jour, a préféré focaliser ses projecteurs sur les "exploits" sinistres du "gang des barbares". La colère des étudiants et des lycéens est légitime ! Les institutions de l'Education nationale (collèges, lycées, universités…) sont devenues des usines à chômeurs, des réservoirs de main d'œuvre bon marché. C'est parce qu'elles l'ont compris, que des assemblées d'étudiants, comme à Caen, ont envoyé des délégations auprès des travailleurs des entreprises voisines et auprès des jeunes chômeurs des cités pour les appeler à rejoindre la lutte. Le CPE, c'est la précarité organisée. Mais la précarité ne frappe pas uniquement les jeunes. Ce sont toutes les générations qui sont touchées par le chômage, la précarité et la misère. C'est aussi pour cela que, dans certaines universités comme celle de Paris III Censier, les enseignants et les per-sonnels ATOS se sont eux aussi mis en grève en solidarité avec les étudiants.

Le CPE est une expression de la faillite du capitalisme !

Face aux émeutes qui ont embrasé les banlieues au mois de novembre, la bourgeoisie, son gouvernement, ses partis politiques, ont ramené l'ordre en imposant le couvre feu, en expulsant hors des frontières nationales les jeunes immigrés qui ne respectent pas leur "terre d'accueil". Aujourd'hui, ceux qui nous gouvernent, veulent continuer à "nettoyer au kar-cher" les enfants de la classe ouvrière avec un cynisme sans borne : c'est au nom de "l'égalité des chances" qu'ils leurs promettent, avec le CPE, la précarité et la misère. Avec le CPE, les jeunes qui auront la "chance" de trouver un emploi à la fin de leurs études seront à la merci des patrons. Aucune possibilité de trouver un logement, de fonder une famille, de nourrir leurs enfants. Cela veut dire que chaque jour, ils de-vront aller au boulot avec la peur au ventre, avec l'angoisse de recevoir la fameuse "lettre recommandée" avec sa sinistre sentence : LICENCIE ! Voilà ce qu'est l'esclavage salarié ! Voilà ce qu'est le capitalisme ! La seule "égalité" contenue dans le CPE, c'est l'égalité de la misère : entassement dans les cités ghettos, petits boulots précaires, chômage, RMI, survie au jour le jour. Voilà, l'"avenir radieux" que la classe dominante, la bourgeoisie et son État "démocratique" promettent à coup sûr aux enfants de la classe ouvrière ! Ces enfants dont les parents s'étaient mobilisés en 2003 contre la réforme du système de retraite et à qui le prédéces-seur de Villepin, Monsieur Raffarin, avait eu le culot de dire : "Ce n'est pas la rue qui gouverne !" Après le coup de massue porté contre les "vieux" et futurs retraités, les coups sont maintenant assénés contre les "jeu-nes" et futurs chômeurs ! Avec le CPE, le capitalisme montre ouvertement son vrai visage : celui d'un système décadent qui n'a plus aucun avenir à offrir aux nouvelles générations. Un système gangrené par une crise économique insoluble. Un système qui, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, a dépensé des sommes pharamineuses dans la production d'ar-mements de plus en plus sophistiqués et meurtriers. Un sys-tème qui, depuis la guerre du Golfe en 1991 n'a cessé de répandre le sang sur toute la planète. C'est le même système en faillite, c'est la même classe capitaliste aux abois qui ici jette des millions d'êtres humains dans la misère, le chômage, et qui sème la mort en Irak, au Moyen-Orient, en Côte d'Ivoire ! Jour après jour, le système capitaliste qui domine le monde fait la preuve qu'il doit être renversé. Et c'est parce qu'ils ont commencé à le comprendre, qu'à l'université de Paris Tolbiac, dans une AG, des étudiants se retrouvent der-rière une motion affirmant qu'"il faut en finir avec le capita-lisme" ! C'est aussi pour cela qu'à Paris Censier, le vendredi 3 mars, les étudiants ont invité une compagnie de théâtre à venir chanter des chants révolutionnaires. Le drapeau rouge flotte et plusieurs centaines d'étudiants, enseignants, person-nels ATOS chantent l'Internationale. Le "Manifeste commu-niste" de Karl Marx est distribué. Dans l'enceinte de l'univer-sité, le mot RÉVOLUTION est prononcé, répété. Autour du spectacle, on discute de la lutte de classe, on évoque la révo-lution russe de 1917 et les grandes figures du mouvement ouvrier, comme Rosa Luxemburg lâchement assassinée, avec son camarade Karl Liebknecht, en 1919 pendant la révolution allemande, par des tueurs aux ordres du parti socialiste qui dirigeait le gouvernement. Pour affronter le "gang des barbares" en costard cravate qui nous gouverne, les jeunes générations doivent se souvenir de l'expérience de leurs aînés. En particulier, elles doivent se remémorer ce qui s'est passé en Mai 1968.

La grève massive de Mai 68 nous montre le chemin

Dans la foulée des mouvements qui avaient touché aupa-ravant les universités de la plupart des grands pays dévelop-pés, en particulier les États-Unis et l'Allemagne, les étudiants des universités françaises s'étaient mobilisés massivement en mai 68. Mais cette mobilisation a pris une tout autre ampleur quand tous les secteurs de la classe ouvrière sont entrés dans la lutte : 9 millions de travailleurs en grève ! Les étudiants les plus conscients et combatifs ont alors dépassé leurs revendi-cations spécifiques pour proclamer que leur combat était le même que celui de la classe ouvrière. Ils ont appelé les ou-vriers à venir dans les universités occupées pour discuter de la situation et des perspectives. Partout on discutait de la révolution, de la nécessité de renverser le capitalisme. Mai 68 n'a pas débouché sur la révolution, elle n'était pas encore possible parce que le capitalisme n'était qu'au début de sa crise. Mais les bourgeois ont eu la plus grande trouille de leur vie. Et si le gouvernement a réussi à reprendre le contrôle de la situation, c'est parce que les syndicats ont tout fait pour que les ouvriers retournent au travail ; c'est parce que les partis de gauche, ceux qui se présentent comme les défenseurs des travailleurs, ont appelé à participer aux élec-tions organisées par le régime de De Gaulle. Mai 68 a montré que la révolution n'est pas une vieille pièce de musée poussiéreuse, qu'elle n'appartient pas à un passé révolu, mais qu'elle représente le seul futur possible pour la société. De plus, ce grand mouvement de la classe ouvrière, qui a été suivi par de nombreuses luttes ouvrières dans beaucoup d'autres pays, a montré à la classe dominante qu'elle ne pouvait pas embrigader les exploités derrière les drapeaux nationaux, qu'elle n'avait pas les mains libres pour déchaîner une troisième guerre mondiale, comme elle l'avait fait en 1914 et en 1939. Si, contrairement à celle des années 1930, la crise économique n'a pas débouché sur un massacre généralisé, c'est bien grâce aux luttes de la classe ouvrière.

L'avenir est entre les mains des jeunes générations

Le mouvement de la jeunesse contre le CPE montre que les germes d'une nouvelle société sont en train de pousser dans les entrailles de la vieille société capitaliste à l'agonie. L'avenir est entre les mains de cette nouvelle génération. Les lycéens et étudiants sont en train de prendre conscience que, en tant que futurs chômeurs et futurs précaires, ils appartien-nent, dans leur grande majorité, à la classe ouvrière. Une classe exploitée que le capitalisme tend à exclure de plus en plus de la production. Une classe qui n'aura pas d'autre choix que de développer ses luttes pour défendre ses conditions de vie et l'avenir de ses enfants. Une classe qui n'aura pas d'autre alternative que de renverser le capitalisme pour en finir avec l'exploitation, la misère, le chômage et la barbarie. Une classe qui, elle seule, peut construire un monde nouveau, basé non pas sur la concurrence, l'exploitation, la recherche du profit mais sur la satisfaction de tous les besoins de l'espèce hu-maine. En 1914, les enfants de la classe ouvrière, dont la grande majorité étaient encore des adolescents, avaient été envoyés dans les tranchées pour servir de chair à canon. La hyène capitaliste, en se vautrant dans le sang des exploités, avait fauché ces jeunes générations que Rosa Luxembourg appelait la "fine fleur du prolétariat". Ce système capitaliste décadent, qui a mutilé et massacré les enfants de la classe ouvrière envoyés sur le front en 1914, et une nouvelle fois en 1939, la "fine fleur du prolétariat" du vingt et unième siècle aura la responsabilité de le détruire en développant la lutte aux côtés de toute la classe ouvrière, de toutes les générations. Récemment, au Brésil, à l'université de Vitoria da Conquista, les étudiants ont manifesté la volonté de discuter de l'histoire du mouvement ouvrier. Ils ont compris que c'est en se plongeant dans l'expérience des générations du passé que les nouvelles générations pourront reprendre le flambeau du combat mené par leurs parents, grands-parents et arrière grands-parents. Ces étudiants ont voulu entendre ceux qui pouvaient leur transmettre ce passé, un passé qu'ils doivent s'approprier et grâce auquel les jeunes générations pourront construire l'avenir. Ils ont découvert que l'histoire de la lutte de classe, l'histoire vivante ne s'apprend pas seulement dans les livres mais aussi dans l'action. Ils ont osé parler, poser des questions, exprimer des désaccords, confronter les arguments. Dans les universités de France, comme dans celles du Brésil, il faut ouvrir les amphis, les AG à tous ceux, ouvriers, chômeurs, révolutionnaires qui veulent en finir avec le capita-lisme.

Une seule perspective : unité et solidarité de toute la classe exploitée !

Depuis plusieurs mois, dans tous les pays, le monde du tra-vail est secoué par des grèves dans le secteur public comme dans le privé, en Allemagne, en Espagne, aux États-Unis, en Inde, en Amérique latine. Contre le chômage et les licencie-ments, partout les grévistes ont mis en avant la nécessité de la solidarité entre les générations, entre les chômeurs et les "actifs".

Étudiants, lycéens, votre colère contre le CPE ne peut être qu'un coup d'épée dans l'eau si vous restez isolés, enfermés dans les murs de l'université ou du lycée ! Exclus des lieux de production, vous n'avez aucun moyen de faire pression sur la bourgeoisie en paralysant l'économie capitaliste.

Travailleurs salariés, au chômage ou retraités, il faut se mobiliser, ce sont vos enfants qui sont maintenant attaqués ! C'est vous qui avez produit et produisez encore toutes les richesses de la société. C'est vous qui êtes le moteur de la lutte contre le capitalisme !

Jeunes chômeurs des banlieues, vous n'êtes pas seuls à être "exclus" ! Aujourd'hui, on vous traite de "racaille". Ce n'est pas nouveau : en 1968 vos parents qui s'étaient révoltés contre l'exploitation capitaliste étaient traités de "chienlit".

La seule perspective, le seul avenir, ce ne sont pas les violen-ces aveugles, les incendies de voitures. Le seul avenir, c'est la lutte solidaire et unie de toute la classe ouvrière, de toutes les générations ! C'est dans les grèves, les assemblées générales, dans les discussions sur les lieux de travail et d'étude, dans les manifestations de rue qu'il faut exprimer TOUS UNIS notre colère contre le chômage, l'emploi précaire et la mi-sère !

A bas le CPE ! A bas le capitalisme ! La classe ouvrière n'a plus rien à perdre que ses chaînes. Elle a un monde à gagner.

Courant Communiste International (6 mars 2006) http://www.internationalism.org
jerome.k.jerome
 
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Message par roudoudou » 06 Mars 2006, 17:15

INFO pour Jérome sur le concret la réponse de la bourgeoisie :sleep:
a écrit :=FRANCE 3 CPE: la mobilisation de mardi



Manifestation estudiantine contre le CPE le 7 février à Strasbourg 
Organisations syndicales, estudiantines et lycéennes appellent à une journée de mobilisation anti-CPE mardi


Quelque 160 manifestations sont prévues dans toute la France et des préavis de grève ont été déposés, notamment dans l'Education nationale et dans les transports publics.

Le Sénat a adopté dans la nuit de dimanche à lundi le projet de loi pour l'égalité des chances instaurant le Contrat  première embauche. Le texte a  recueilli 178 voix contre 127.

L'urgence ayant été déclarée sur ce projet de loi, c'est à une commission  mixte paritaire (CMP), qu'il reviendra de définir la mouture définitive du texte.

Considéré comme adopté par l'Assemblée nationale après le recours à  l'article 49.3 de la Constitution, il aura donné lieu à plus de 90 heures de  guérilla parlementaire au Sénat.

Le Sénat a modifié le texte de loi en votant en faveur d'un amendement du président de la commission des Affaires sociales Nicolas  About (UDF) visant à inscrire dans le code du travail le principe du curriculum  vitae anonyme pour favoriser la non-discrimination à l'embauche.

Journée de mobilisation anti-CPE mardi

Outre les appels intersyndicaux à manifester, trois organisations syndicales (FO, Solidaires et la FSU) ont lancé des appels interprofessionnels à la grève pour mardi. Des préavis ont été déposés, notamment à l'Education nationale et dans les transports publics, où les directions prévoient cependant un trafic "quasi normal".

Une coordination nationale étudiante, qui réunit des représentants de 39 universités et établissements d'enseignement supérieur, s'est prononcée pour une grève reconductible dans toutes les facultés à partir de mardi, alors que 20 des 84 universités de France sont déjà en grève.

Côté politique, onze partis et formations de gauche et d'extrême gauche ont apporté leur soutien à la journée d'action et annoncé des pétitions et des tracts.

Tous réclament le retrait pur et simple du CPE, déjà voté par les députés et sénateurs dans le cadre du projet de loi "sur l'égalité des chances".





Publié le 06/03 à 16:27 



La mobilisation syndicale 


Appels à manifester
La nouvelle journée nationale de mobilisation contre le CPE est organisée mardi à l'appel d'organisations syndicales, étudiantes et lycéennes contre le contrat première embauche (CPE).

L'Unef, l'UNL, la CFDT, la CGT, FO , la CFTC, la FSU et  l'Unsa ont appelé "à organiser des manifestations" partout en France à cette date. A ces organisations, déjà à l'origine de la journée d'action du 7 février,  se sont joints Solidaires, la Confédération étudiante, Sud étudiant et la Fidl  ainsi que la CFE-CGC.

Au total, 160 manifestations sont prévues dans toute la France.

Le 7 février, entre 220.000 et 400.000 personnes avaient manifesté en France contre le CPE, les organisations syndicales, lycéennes et étudiantes parlant  alors d'une "première étape".

Préavis de grève
En outre, trois organisations syndicales, FO, Solidaires et la FSU ont lancé un appel aux salariés du public et du privé à une grève interprofessionnelle contre le CPE le même jour.

Des préavis de grève ont été déposés, notamment dans l'Education nationale et dans les transports publics. Les directions de la SNCF et de la RATP prévoient cependant un trafic "quasi normal" sur leurs réseaux. Air France estime également être en mesure d'assurer un trafic proche de la normale.

A l'Education nationale, pas moins de quatorze organisations ont signé un texte commun appelant à "assurer le plein succès" de la journée d'action. Outre des syndicats y figurent la Ligue de l'enseignement et la FCPE, première fédération de parents d'élèves.

Dans la fonction publique, des préavis de grève ont été déposés, notamment dans les secteurs de la poste et des télécommunications, des services sanitaires et sociaux, des Finances et des collectivités locales.






La CGT table sur 500.000 manifestants mardi 





Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, table sur la mobilisation d'au moins 500.000 manifestants pour la journée d'action de mardi contre le contrat première embauche (CPE), dans une interview publiée lundi par Le Parisien.

Selon lui les personnes mobilisées seront "beaucoup plus forte" en nombre que lors de la précédente journée d'action anti-CPE, le 7 février, car cette dernière coincidait avec des vacances scolaires.

"Le nombre de manifestations organisées tant à Paris qu'en province est sensiblement plus important. "Nous avons mieux préparé cette journée avec les organisations d'étudiants et de lycéens (...) Nous ne serons pas sur une journée de solidarité avec les plus jeunes mais bien sur une mobilisation pour rejeter la précarité au travail en général", affirme-t-il.

"Si le gouvernement ne bouge pas sur le CPE, je peux d'ores et déjà vous affirmer qu'il y aura des suites". "Nous mettrons le temps qu'il faudra mais nous arriverons (...) Nous ne laisserons pas s'installer la liberté de licencier selon le bon vouloir des employeurs dans la législation française", ajoute-t-il.

Bernard Thibault a promis par ailleurs des "mobilisations coordonnées" contre le projet de fusion de Suez et Gaz de France. "Si le gouvernement ne prend pas la mesure de la constestation, le printemps s'annonce effectivement chaud car les motifs de conflits s'accumulent", conclut-il.






Sondage: rejet du CPE et baisse de Villepin 


Le contrat première embauche (CPE), à la veille d'une  nouvelle journée de protestation syndicale et étudiante mardi, est rejeté par 58% des personnes interrogées, contre 52% en février. Ce contrat de travail réservé aux jeunes obtient 34% d'opinions favorables, contre 40% en février, selon un sondage "LH2" publié lundi par "Libération".

Chez les 15-29 ans, le rejet du CPE atteint 63%, contre 56% le mois dernier. Les jeunes qui se disent pour le CPE sont 33%, contre 41% en février.

Le rejet dans les sondages du CPE provoque une baisse de la popularité du Premier ministre. Le Premier ministre, avec 37% d'opinions favorables, tombe à son plus mauvais score depuis son arrivée à Matignon, en juin. Il perd douze points par rapport à janvier dans ce sondage.

L'enauête de "Libération" confirme un sondage publié dimanche qui montrait que les trois quarts des jeunes Français de 15 à 25 ans ne croient pas au Contrat première embauche (sondage Ipsos).





Villepin "assume" son CPE 





Dominique de Villepin n'entend pas reculer pour autant sur le CPE.

Il "est temps de faire des choix et de les assumer", déclarait le Premier ministre dans un entretien au Parisien- Aujourd'hui en France de dimanche.

"Il faut du temps, il faut de la persévérance, le gouvernement n'en manque pas", déclare le 1er ministre à deux jours d'une nouvelle mobilisation nationale contre le contrat première embauche, le 7 mars.

"Face à des changements importants, il est naturel que des peurs et des réticences s'expriment. Je souhaite convaincre chacun pour que le pays puisse franchir sereinement un nouveau cap", ajoute-t-il."Il faut du temps, il faut de la persévérance, le gouvernement n'en.

Dominique de Villepin estime qu'il ne peut pas "laisser les jeunes dans un tel désarroi face à l'emploi". Engagé à s'exprimer sur la mobilisation de mardi prochain, il affirme: "Je respecte les  positions et engagements de chacun".
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Message par Edgar » 07 Mars 2006, 08:49

Bonjour,

j'ai lu aussi le tract, il est excellent. Ce qu'il met en avant et qui me paraît le plus important c'est la nécessité pour les étudiants de sortir de leurs facs et d'aller chercher la solidarité des ouvriers. La référence à Mai 68 est essentielle contre la bourgeoisie qui la réduit à une révolte d'étudiants étouffés par les moeurs de l'époque. Il s'agissait au contraire du réveil de la classe ouvrière au moment où la crise du capitalisme reprenait à l'issue de la période de reconstruction.

aujourd'hui il y a une chose qui n'a pas changé : la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire, la seule capable de faire pression sur le capital et son représentant suprême, l'Etat. Les étudiants ne feront pas peur à l'Etat seuls, ils n'en ont pas les moyens.

Etudiants (futurs prolétaires pour beaucoup) et ouvriers : même combat contre le capitalisme !
Edgar
 
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Message par Ottokar » 07 Mars 2006, 09:01

(Edgar @ mardi 7 mars 2006 à 08:49 a écrit : j'ai lu aussi le tract, il est excellent. Ce qu'il met en avant et qui me paraît le plus important c'est la nécessité pour les étudiants de sortir de leurs facs et d'aller chercher la solidarité des ouvriers. La référence à Mai 68 est essentielle contre la bourgeoisie
Ils sont mignons tous les deux... bien sûr qu'ils sont d'accord, sortir de grandes tartoches, quasiment des thèses de congrès complètement déconnectées de la réalité, illisibles pour le commun des mortels, parler de 68 (pourquoi pas de 17, de la Commune ou "des géants d'48 qu'étaient plus grands que les ceusses d'aujourd'hui" comme dans la chanson ?), des textes qui ne servent donc à rien pour amener "le million" ou les "deux millions" dont rêvent les uns et les autres, à l'Assemblée ou ailleurs, c'est ça qui leur plaît ! Ce sont des gens qui vivent entre eux, et ne parlent qu'à des convaincus.

Soyons tolérants, c'est une forme d'existence comme une autre !
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Message par topaze » 08 Mars 2006, 17:42

Et oui pourquoi pas parler de 17, de la Commune de paris, ou de 1848. ce sont les petites luttes qui on fait ces grandes luttes. c'est les leçons de ces grandes luttes qui renforcent les petites luttes pour devenir à leur tour des grandes luttes.

La classe ouvriére toute génération confondu doit apprendre de son histoire et c'est visiblement pas ce qui ressort de ton écrit. Je le resent comme un profond mépris pour la classe ouvriére. Pour toi, la classe ouvriére ne peut pas réfléchir, comprendre. pour toi ce n'est qu'une bande de boeuf ou de moutons. d'ailleurs les mots d'ordre gauchiste que j'ai entendu en AG vont tout a fait dans se sens 'pour continuer la lutte, il faut continuer par le bié des syndicats'. donc pas de possibillitté de prendre en charge la lutte. Trop bête!
Je préfére le texte du CCI qui pousse à la réflexion, à la prise de conscience qui au delà de la lutte d'aujourd'hui prépare les luttes de demain, qu'au ton méprisant et aux slogans qui ne mêne qu'a la défaite
Topaze. sympathisant de la gauche communiste
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Message par volia » 08 Mars 2006, 17:55

(Edgar @ mardi 7 mars 2006 à 10:49 a écrit :Ce qu'il met en avant et qui me paraît le plus important c'est la nécessité pour les étudiants de sortir de leurs facs et d'aller chercher la solidarité des ouvriers.

Avant d'aller à la rencontre des ouvriers,
il faudrait quand même que les étudiants mobilisés aillent à la rencontre de l'écrasante majorité de ceux qui ne le sont pas.

Il ne faut pas faire les choses à l'envers.

La première tâche des étudiants et des lycéens qui veulent lutter contre le CPE doit être de convaincre leurs homologues de la nécessité de cette lutte et de les y faire participer.
volia
 
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Message par roudoudou » 08 Mars 2006, 19:27

Du concret pour le CCI de jerome
a écrit :le monde Donner des gages à la rue sans céder sur le CPE : Dominique de Villepin a décidé de ne pas paraître sourd aux manifestants du 7 mars. Inflexible sur le contrat première embauche (CPE), pourtant au coeur de la mobilisation, le premier ministre va annoncer des mesures en faveur des étudiants. Encadrement des stages, logements, bourses, service public de l'orientation : les composantes du "statut" de l'étudiant vont être modifiées.


Même si les renseignements généraux lui ont dressé, mardi soir, un bilan plutôt rassurant (396 000 manifestants, contre 274 000 pour la journée du 7 février), M. de Villepin est maintenant persuadé que le malaise de la jeunesse a pris corps. Il admet que le CPE a provoqué "des inquiétudes et des peurs", qu'il dit "respecter". "Dans un premier temps, le CPE a été accueilli par une majorité de Français comme une mesure utile et intelligente ; dans un second temps, il a eu pour conséquence de faire prendre conscience aux Français de la réalité de la précarité des jeunes", développe un de ses proches. Dans les prochains jours, M. de Villepin devrait tenter de répondre à la crainte de l'avenir exprimée par les étudiants avec de nouvelles annonces en matière d'orientation professionnelle et de conditions de vie. Pour autant, il refuse de remettre en question le CPE, qu'il juge moins précaire qu'un CDD et utile à la lutte contre le chômage.

Cette réforme est, aussi, indispensable à son bilan politique. "La présidentielle, et notamment la configuration à gauche, dépend de l'issue de la bataille du CPE", a déclaré M. de Villepin devant le groupe UMP de l'Assemblée nationale. "Ou bien on échoue, et les Français choisiront la gauche, ou bien le volontarisme porte ses fruits, et les Français sauront gré au premier ministre d'avoir tenu bon" traduit le ministre des PME, Renaud Dutreil. Le projet de loi pour l'égalité des chances, qui contient ce nouveau contrat de travail, devait être définitivement adopté mercredi par l'Assemblée nationale et jeudi par le Sénat. Le premier CPE devrait être signé avant Pâques.

Christophe Jakubyszyn
Article paru dans l'édition du 09.03.06
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Message par topaze » 08 Mars 2006, 22:01

Reponse a Volia
tu dit 'avant d'aller à la rencontre des ouvriers il faudrait quand même que les étudiants mobilisés aillent à la rencontre de l'écrasante majorité de ceux qui ne le sont pas. Il ne faut pas faire les choses à l'envers. La premiére tache des étudiants et des lycéens qui veulent lutter contre le CPE doit être de convaincre leurs homologues de la nécessitté de cette lutte et de les y faire participer'.
Je comprends ton souci si je me trompe pas de vouloir renforcer la lutte.
Pour ma part, je pense que la meilleur façon de convaincre les hésitants, c'est l'extension massif vers d'autres secteurs, en mettant en avant comme le montre le tract du CCI qu'on est tous concernés. autrement on fait du forcing qui souvent n'amenne a pas grand chose et au bout du compte divise car on en veut a ceux qui n'ont pas voulu lutter et démoralise car on se dit que ça ne sert à rien de lutter.
Ce genre de pratique 'd'abord convaincre les hésitants' est toujours utilisé par les syndicats car leur but justement et d'amenner à la démoralisation et à la division.
Aller de l'avant c'est aller dans le sens du développement de la lutte hors du secteur, l'inverse c'est reculé
Topaze.sympathisant de la gauche communiste
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Message par artza » 08 Mars 2006, 22:33

Pour l'instant le développement éventuel du mouvement c'est pas ce qui gêne les syndicats. Même s'ils ne font pas grand chose.

Ce qui n'est pas tout à fait exact d'ailleurs. Voir manifs d'hier qui ne se sont quand même pas faites contre eux ou à leur insu.


Ca ne gêne pas non plus le PS ni même Sarkozy. Si Villepin dégage c'est déjà un de moins.

C'est ce qui donne de la marge et du champ pour éventuellement permettre le développement d'un réel mouvement. Sinon si les quelques milliers d'étudiants sur le coup avaient d'emblée tout ce monde là contre eux ça serait plié.
artza
 
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Message par Gaby » 09 Mars 2006, 01:27

(topaze @ mercredi 8 mars 2006 à 22:01 a écrit : Aller de l'avant c'est aller dans le sens du développement de la lutte hors du secteur, l'inverse c'est reculé
Ce genre de discours, plein de radicalisme de façade, c'est bien, ça ne mange pas de pain et ca séduira forcément les initiés... ceux qui sont déjà convaincus en fait. Mais en termes concrets, qu'est ce que ca donne ? Ca me rappelle une anecdote qu'une camarade m'a raconté, sur ce qui s'était passé à Nanterre en 2003 (je crois).

Quelques membres du personnel non-enseignant de la fac', des profs et des lycéens s'étaient réunis pour causer des réformes du moment. Les JCR ont fait la leçon aux IATOSS, leur disant qu'ils devaient se mettre en grève, s'organiser et être prêt à lutter, etc. Déjà d'une les mecs hallucinaient et se sentaient quand même concernés par leur salaire, ensuite et surtout, c'était ridicule. Un camarade de la LCR est rapidement intervenu ensuite, pour leur faire la même réflexion que Volia : "dites euh, c'est très bien dans l'absolu, mais faudrait peut être commencer par mobiliser les étudiants avant de se positionner en grands conseillers...". Bon, tout type honnête reconnaitra qu'on en est quand même encore un peu là.

Et puisque c'est pile le sujet et que je suis curieux (sincèrement), les mecs du CCI , vous faites quelque chose toute l'année durant en direction des boites ? Ca se passe comment ? Ca vous donne quand même pas une petite idée de l'ampleur de la tâche ?
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