a écrit :Résister à la haine
Un groupe armé a fait exploser l’un des lieux les plus sacrés de l’islam chiite en Irak, entraînant des réactions furieuses. A Bagdad, un autre groupe a attaqué au moins cinq mosquées sunnites, puis incendié de nombreux véhicules appartenant au ministère de l’intérieur, au cours d’un raid de représailles. D’autres heurts ont été signalés dans plusieurs villes. Ces violences ont aggravé le climat de peurs et de tensions, dans un pays où tout le monde craint une guerre civile entre sunnites et chiites.
Ce qui arrive aujourd’hui en Irak, le carnage organisé par des gangs sectaires, est le produit de la politique des forces d’occupation. Elles ont imposée une division ethnique et religieuse à la population irakienne, par le biais des gouvernements qui se sont succédés et de la nouvelle constitution.
Les meurtres à caractère ethnique ou religieux, les attaques de mosquées ou d’églises, font partie d’une stratégie politique, menée par des gangs sectaires qui profitent de la situation actuelle pour propager la guerre civile. La présence des troupes d’occupation leur donne le prétexte pour le faire.
Le Congrès des libertés en Irak condamne fermement l’attaque de lieux consacrés de quelque religion que ce soit. Il appelle la population irakienne à ne pas se laisser piéger par la dynamique sectaire. Ce conflit n’a rien à voir avec les véritables intérêts du peuple. Seuls des innocents en payeront le prix.
Pour retrouver le bien-être, la sûreté et la liberté, il faut que les troupes d’occupation s’en aillent, et qu’un gouvernement non-ethnique et non-religieux soit établi. C’est pour cela que le Congrès des libertés en Irak appelle la population irakienne à le rejoindre et à proclamer, non pas son identité sunnite ou chiite, mais son identité humaine.
Congrès des libertés en Irak (IFC), le 22 février 2006