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Message Publié : 24 Fév 2006, 01:45
par Front Unique
Informations ouvrières - N° 731 - Semaine du 23 février au 1er mars 2006

Pour une issue commune

Les informations télévisées sont comme les trains : il y en a toujours une pour en cacher une autre. Et la plus importante, la plus grave, c’est généralement celle qui est cachée.

Ainsi, la grippe aviaire : c’est le sujet de la semaine. Sujet grave, sans aucun doute. Mais traité avec une grande légèreté. Des « spécialistes » occupent les ondes et les écrans pour donner gravement explications et conseils, le plus souvent contradictoires. On lira dans ce journal (page 13) pourquoi et comment la grippe aviaire a atteint les proportions d’une catastrophe au Nigeria. Sans aucun mystère, la combinaison entre l’effondrement d’un système sanitaire ruiné par le paiement de la dette et le pillage de l’économie par les multinationales du pétrole joue dans ce drame un rôle majeur. Qui en parle ?

Le pétrole, justement : les « spécialistes » de tout poil nous expliquent gravement les causes de la hausse du prix du baril, les dangers de l’épuisement des réserves, etc. Il suffit pourtant d’ouvrir les pages boursières de n’importe quel quotidien pour vérifier que toutes les multinationales du pétrole voient exploser la courbe de leurs profits, battant record sur record. Une radio signale : « Les salariés paient la facture de la hausse du pétrole. » Faut-il commenter ?

Bolkestein : sa « directive » a fait la une des journaux la semaine passée. Après quoi, un dénouement incertain, dont on ne sait plus très bien s’il change quelque chose ou pas du point de vue des intérêts ouvriers. On lira dans ce journal (page 16) l’analyse de ce qui fut voté au Parlement européen ce 14 février. Mais précisons ceci : au-delà du vote lui-même, la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes précise « que l’article 49 du traité de Maastricht s’applique quel que soit le domaine ou la branche du droit concerné ». Et que dit cet article 49 : « Les restrictions à la libre prestation des services à l’intérieur de la Communauté sont interdites à l’égard des ressortissants des Etats membres établis dans un pays de la Communauté autre que celui du destinataire de la prestation. » Autrement dit, avec ou sans directive Bolkestein, quiconque veut « vendre » une prestation dans un pays de l’Union européenne autre que le sien doit pouvoir le faire sans restriction… par exemple « au coût du travail » du pays d’origine.

Précision : ces informations sont publiées… dans la note de présentation de la directive Bolkestein elle-même !

Assez d’hypocrisie. L’origine du mal porte un nom, et ça n’est pas Bolkestein : ce nom, c’est l’Union européenne, fondée sur le traité de Maastricht. Ce carcan menace de détruire les droits de tous les salariés de chaque pays de l’Union européenne.

Voilà pourquoi l’issue commune ne peut être que l’union libre des nations et des peuples libres dans toute l’Europe. Une telle union ne peut naître librement que si est brisé le carcan que constitue l’Union européenne. Cette issue commune, nous travaillerons à la forger ensemble, avec nos camarades venus de quinze autres pays d’Europe, dans la rencontre européenne qui se tiendra à Berlin les 25 et 26 février, et dont nous rendrons compte dans notre prochain numéro.


Daniel Gluckstein


En outre, dans IO cette semaine...

En ouverture cette semaine nous faisons ce constat : le CPE, la « réforme » LMD, la casse des diplômes, la privatisation des universités, la généralisation des stages, le travail de nuit dès l’age de 15 ans, la fin du CDI, la destruction du Code du travail, toutes les mesures dictées par Bruxelles... Trop, c’est trop ! C’est ainsi qu’en page 2 nous démontrons que pour Bruxelles le diplôme c’est l’ennemi. En détruisant les diplômes nationaux, c’est le code du travail qu’on détruit : sans vrai diplôme, on ne peut pas avoir de vrai travail.

La page 3 publie des extraits de déclarations, de communiqués émanant de diverses instances syndicales FO et CGT, rendus publics ces derniers jours, pour la grève interprofessionnelle du 7 mars.

La page 4 sur l’actualité politique analyse diverses questions politiques. Sur le CDI on lit dans un article du journal le Monde du 9 février que : « les candidats du PS ont tous intégrés l’idée que le CDI n’était plus la norme. » Christian Larose, vice –président ( CGT) du Conseil économique et social en France, a exprimé son point de vus dans le journal les Echos : « même si les syndicalismes poussés par la CGT et la CFDT sont différents, les brouilles syndicales entre les 2 grandes centrales sont pour beaucoup le résultat de l’incapacité générale à négocier des textes aujourd’hui (...) Il faut accepter ensemble de revoir les règles en vigueur. » Enfin nous revenons sur la question : la LCR a t-elle rejoint le comité de liaison de la gauche ?

La page 5 « santé – sécurité sociale » donne le contenu des schémas régionaux d’orientation sanitaire ( SROS III ) : un plan de destruction des hôpitaux. Pour le prouver nous prenons l’exemple de la Bretagne. Il est proposé d’organiser un système de soins tel que « le médecin devrait être à moins d’une heure de trajet du domicile du patient. » Attendre une heure pour être secouru , voilà ce qui devrait devenir la norme ! Nous informons du coup de force contre les allocations familiales : le gouvernement a fait revoter le budget à la baisse ! Nous publions le premier article d’une chronique consacrée à la déontologie médicale : qu’est ce que le serment d’Hippocrate ?

3 pages sont consacrées à l’activité des comités pour la reconquête de la démocratie politique.

La page 6 publie des interviews, des comptes rendus de discussions avec les maires. « Allez voir les maires, écoutez – les, vous serez bien reçus » écrivait Gérard Schivardi dans son message adressé au congrès national du PT. Cette affirmation est vérifiée dans ce que disent des maires de Dordogne, un maire du Nord. Par ailleurs vous lirez des extraits de l’interview de Bernard Goursault, maire de Brie – sous- Matha ( Charente Maritime) , parue dans l’Hebdo de Charente Maritime.

La page 7 rend compte des mandats sur lesquels les premiers délégués à la convention sont désignés, en Seine Saint Denis, en Charente Maritime, en Eure - et – Loir, en Moselle. Par exemple un membre du comité de Roissy – ADP (aéroport de Paris) explique : « Nous avons ouvert un cahier dans lequel nous avons établi une liste d’une soixantaine de collègues de travail que nous allons aller voir .(...) Notre mandat c’et la rupture avec l’UE, pour le retour d’ADP comme établissement public, la reconquête de tous nos droits, indissociable de la défense du statut des agents qui sont encore sous statut ADP. »

La page 8 est consacrée au 8 mars, journée internationale des femmes, et à la préparation du meeting à Paris. Nous publions des témoignages et contributions. Par ailleurs vous lirez une correspondance des comités départementaux de l’Aude, des Pyrénées – Orientales et de l’Hérault , partie prenante de la mobilisation des vignerons du Midi pour sauver le vignoble.
3 pages sont consacrées à la Conférence européenne de Berlin. L’Europe des peuples, , l’Union libre des peuples libres d’Europe ne peut se construire qu’en rompant avec toutes les institutions de l’UE, qui sont un instrument au service de l’impérialisme américain.

La page 9 publie une contribution de travailleurs d’Ukraine, qui alertent les sidérurgistes d’Arcelor concernant les pratiques de Mittal Steel dans les pays de l’EST.

La page 10 soumet à la discussion une contribution de H.W. Schuster à propos du gaz et de l’électricité. Il y a aussi une contribution d’un délégué italien sur le programme de l’ « UNIONE. » intitulé « pour le bien de l’Italie. » Ce programme élaboré par Prodi et refondation communiste, contient toute la panoplie des exigences de l’UE.

La page 11 publie le tableau concernant les 3 « paquets ferroviaires » comme instrument de la privatisation de la SNCF.

La page 12 est consacrée à un dossier concernant l’accord sur l’organisation du travail signé le 13 février, entre le patronat de la métallurgie( UIMM) et 3 fédérations syndicales.

La page 13 de l’EIT, révèle la situation en Afrique , suite à la prolifération du virus de la grippe aviaire au Nigéria. Pour le professeur Manuguerra « le fait que ce continent soit désormais touché renforce, les craintes d’une pandémie mondiale d’ici 4 ou 5 ans. » Et dans cette situation que fait l’UE ?

La page 14 est celle du courrier des lecteurs.

La page 15 publie le deuxième article sur l’actualité de la Charte d’Amiens. Cette semaine nous publions son texte intégral, et les conditions de son adoption.

La page 16 est titrée : où en est –on sur la directive Bolkenstein sur les services ? En effet après la manifestation de la CES le 14 février à Strasbourg, un concert de louanges a salué le vote le 16 février du Parlement européen. Quelle est la réalité des faits ?

Message Publié : 24 Fév 2006, 08:32
par Sterd
(Front Unique @ vendredi 24 février 2006 à 01:45 a écrit :
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Assez d’hypocrisie. L’origine du mal porte un nom, et ça n’est pas Bolkestein : ce nom, c’est l’Union européenne, fondée sur le traité de Maastricht. Ce carcan menace de détruire les droits de tous les salariés de chaque pays de l’Union européenne.
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Message Publié : 24 Fév 2006, 08:38
par com_71
assez d'hypocrisie, l'origine de tout le mal, tout le monde le sait, c'est le diable...

Message Publié : 24 Fév 2006, 11:07
par bennie
a écrit :Assez d’hypocrisie. L’origine du mal porte un nom, et ça n’est pas Bolkestein : ce nom, c’est l’Union européenne, fondée sur le traité de Maastricht. Ce carcan menace de détruire les droits de tous les salariés de chaque pays de l’Union européenne.