par Puig Antich » 03 Jan 2006, 13:11
Je ne peux me baser que sur les dires d'un nombre réduit de personne, donc je ne m'aventurerais pas à en faire des généralités, et à y accorder une croyance aveugle. Mais, en gros, dans cette discussion, il apparaissait, selon le camarade, que l'organisation de gauche la plus puissante, de part sa renommée dans la population, est Komaleh, au Kurdistan. Elle est liée au PC d'Iran, formé lors de l'arrivée de Mansoor Hekmat et de sa petite compagnie dans l'organisation ; avant qu'ils en partent à cause d'une "résurgence du nationalisme kurde".
Selon lui encore, lorsque Komaleh est peu puissante, elle se tourne vers l'extrême-gauche, vers le PCO et le PCO - Hekmatiste ; tandis que lorsqu'elle a des succés, elle a tendance à chercher à s'imposer comme interlocuteur aux nationalistes du PDKI.
Cette grève générale est de son initiative (à Komaleh). L'extrême-gauche s'y ait rallié, et "sa puissance était telle que les nationalistes n'ont pu s'y opposer ouvertement" - même si ils ont cherché à en réduire l'ampleur.
Selon le leader du PCO - Hekmatiste, son organisation, si elle a une certaine influence, n'est pas autant implantée que Komaleh ; mais certains de ses cadres ont une influence telle qu'ils peuvent convoquer des meetings publics trés vastes : ceux sont des personnes qui ont été impliqué dans la lutte armée contre le régime lors des conflits au Kurdistan et dans la construction de Komaleh, avant de rejoindre les organisations internationalistes.
Il y a selon lui un boulevard pour l'extrême-gauche, pour peu qu'elle ait la hardiesse de chercher à s'implanter réellement, et de ne plus miser sur la simple "opposition tranquille à l'étranger" : d'où l'initiative récente du PCO - Hekmatiste de former une organisation armée de masse : les "freedom guards". Selon lui, le principal facteur manquant pour avancer vers un mouvement révolutionnaire - au moins au Kurdistan - est la formation d'une orga révolutionnaire de masse.
Mais, encore selon lui, malgrè tous les succés possibles de l'EG, le scénario le plus probable en cas de crise du régime reste le scénario "noir" : montée des nationalismes, solution "fédéraliste" sous houlette américaine, etc - on peut évoquer ici le rôle des Moudjhahidines du peuple, etc.
Par contre, il dit que dans le reste du pays, à Téhéran notamment, l'influence des révolutionnaires en milieu ouvrier est nettement mois forte - entre autre à cause de la répression. S'il y en a parmi les étudiants, les mouvements dans le monde ouvrier sont essentiellement le fait d'individus isolés qui s'organisent sporadiquement. On est loin des "comités clandestins de grève" appelés de leurs voeux - à juste titre - par les feddaïs.