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Message Publié : 22 Déc 2005, 21:04
par pelon
Je ne sais pas si cet article méritera une discussion mais il me paraît planer allégrement. Certes, il y a eu des mouvements sociaux, l'Histoire ne s'arrête jamais, mais les années 95-2005, non, ne représentent pas une remontée sociale. Ceux qui ont milité durant ces années dans les entreprises les ont trouvé bien tristes.
Alors, voir par exemple, entre 1999 et 2002 "une possibilité d’émergence d’un pôle révolutionnaire pour cristalliser les ruptures en cours", c'est bien le baratin de toujours des gauchistes à côté de leurs pompes surtout quand dans les éléments on peut lire "Ces évolutions se traduisent sur le plan électoral dans la persistance des scores de l’extrême gauche".
Quand j'étais pétit, on disait que la masturbation rendait sourd, ce qui ne m'a jamais beaucoup impressionné. En tout cas, si ma grand-mère avait eu raison, il y en a, à l'EG, qui se balladeraient avec des sacrés sonotones.

Message Publié : 22 Déc 2005, 21:19
par gipsy
(pelon @ jeudi 22 décembre 2005 à 21:04 a écrit : Je ne sais pas si cet article méritera une discussion mais il me paraît planer allégrement. Certes, il y a eu des mouvements sociaux, l'Histoire ne s'arrête jamais,  mais les années 95-2005, non, ne représentent pas une remontée sociale. Ceux qui ont milité durant ces années dans les entreprises les ont trouvé bien tristes.
Alors, voir par exemple, entre 1999 et 2002 "une possibilité d’émergence d’un pôle révolutionnaire pour cristalliser les ruptures en cours", c'est bien le baratin de toujours des gauchistes à côté de leurs pompes surtout quand dans les éléments on peut lire "Ces évolutions se traduisent sur le plan électoral dans la persistance des scores de l’extrême gauche".
Quand j'étais pétit, on disait que la masturbation rendait sourd, ce qui ne m'a jamais beaucoup impressionné. En tout cas, si ma grand-mère avait eu raison, il y en a, à l'EG, qui se balladeraient avec des sacrés sonotones.

Tu auras pu te passer de ton dernier paragraphe Pelon qui n'est d'une part pas très malin et qui d'autre part coupe court à la discussion.
Je passe sur "les gauchistes" "à côté de leurs pompes". Ca demande à être étayé un peu. Sinon c'est un peu gratuit.

Je pense que ce texte mérite d'être discuter. Après une première lecture je me dis qu'il y a du bon comme du mauvais. Il y a sûrement beaucoup de choses qui sont discutables. Mais ce n'est sûrement pas en commençant de la sorte qu'on pourra discuter.

Message Publié : 22 Déc 2005, 21:31
par gipsy
(Zelda @ jeudi 22 décembre 2005 à 21:19 a écrit :
(extrait du texte a écrit :avec l’effondrement de l’URSS, le stalinisme qui étouffait toute vie démocratique dans le mouvement ouvrier a perdu son emprise, libérant un large espace pour un nouvel essor du mouvement ouvrier.


Lol 84, je voudrais savoir si tu es d'accord avec cette idée...

Cette drôle d'idée qui oublie complètement qu'avant d'être un parti pour encadrer la classe ouvrière, le PC était une école de formation militante pour des tas d'ouvriers, qui faisait que la classe ouvrière avait bien plus de réflexes collectifs. Comment peut-on imaginer qu'une fois balayée l'URSS, on revient à une espèce d'âge d'or oublié pour la classe ouvrière, où les idées lutte de classe circulaient d'elles-mêmes en toute démocratie... Une image bien idéalisée de l'anarcho-syndicalisme en somme...

En dehors du fait que ça n'a rien à voir avec ce que l'on vit tous les jours dans les entreprises, bien sûr...

Si ce n'était que ce que tu dis Zelda, alors oui il faudrait pleurer cette époque révolue. Le problème c'est que le PC était une école de formation militante pour de nombreux ouvriers, mais il les formait à des conneries. Peut être avec un brin de sentiment de classe, mais surtout avec un mépris effroyable pour les révolutionnaires, avec des conneries nationalistes, avec une déférence pour les chefs et responsables et du mépris pour les ouvriers de la base. Et c'était surtout un véritable carcan pour la démocratie ouvrière, notamment lors des grèves ( c'est d'ailleurs pour ça , dois je te le rappeller que LO a beaucoup écrit sur les comité de grève et les moyens de les mettre sur pieds). Un carcan qui devient donc d'autant plus facile à faire sauter pour les révolutionnaire. C'est notamment la dessus qu'insiste l'article. En tout cas idéalisé 'l'âge d'or où les militants pc avaient des reflexes collectifs" ne me paraît pas très probant non plus.

Message Publié : 22 Déc 2005, 21:55
par gipsy
(Zelda @ jeudi 22 décembre 2005 à 21:37 a écrit : Bon ben je ne savais pas que Gipsy pensait aussi cela... Mais ça ne change rien à mes arguments.

Je ne pense pas idéaliser en disant qu'AVANT d'être ce carcan dont tu parles, LE parti, c'est ainsi que les travailleurs disaient non ? présentait aussi les avantages d'un parti de masse, à la composition sociale extrêmement homogène, un parti tel que la France n'a jamais eu avant ni après.

Alors on pourrait dire "Bof bon débarras" si ce parti se muait en un parti révolutionnaire, mais s'il se contente de disparaître, laissant un vide immense dans les consciences... On n'a pas le droit de dire, "bof, on a une classe ouvrière qui peut discuter plus démocratiquement"... Sauf à ne rien comprendre des rapports de force.

Je ne sais pas quel âge tu as Gipsy, mais moi je me souviens d'il y a encore vingt ans, l'influence prépondérante de ce parti, cette esprit de communauté chez ses électeurs, des familles entières PC... Ca foutait une autre ambiance. Et j'imagine a fortiori ce que ça pouvait représenter dans les années 50 ou 60... La fierté d'être ouvrier.
Attention: je ne suis pas d'accord avec l'ensemble du texte. Mais le passage incriminé ne me semble pas faux.

Oui le stalinisme étouffait toute vie démocratique dans le mouvement ouvrier. Oui il a perdu son emprise. Et du coup, cela libére un large espace pour un nouvel essor du mouvement ouvrier. Preuve en est les responsabilités syndicales accru des militants d'extrème gauche.
Alors maintenant dire que cela libère un espace pour un nouvel essor du mouvement ouvrier ne signifie ni que le mouvement ouvrier a connu un essor ni que cela se fera automatiquement.

Message Publié : 22 Déc 2005, 22:17
par gipsy
a écrit :Je ne sais pas quel âge tu as Gipsy, mais moi je me souviens d'il y a encore vingt ans, l'influence prépondérante de ce parti, cette esprit de communauté chez ses électeurs, des familles entières PC... Ca foutait une autre ambiance. Et j'imagine a fortiori ce que ça pouvait représenter dans les années 50 ou 60... La fierté d'être ouvrier.


Je sais! J'en viens des familles entières PC. Depuis que mon grand père a adhéré au PC après les grèves de 36.

Alors c'était sûrement très sympa d'après tout ce que me raconte ma vieille, les voyages avec les JC en URSS et tout ça, la petite vie militante dans les villles etc, etc. N'empêche que le PC a représenté un immense barrage pour les idées révolutionnaires ( je ne te parle même pas de ce que pensait mon vieux quand j'ai commencé à militer avec ces trotskistes).

Mais bon le problème n'est pas là on ne fait pas du sentimentalisme mais de la politique. les ouvriers, même si ils ne sont plus au pc, savent pour une bonne part d'entre à quelle classe sociale ils appartiennent. y a notamment beaucoup de jeunes prolos qui ne connaisse rien du pc qui sont "fiers" d'être des travailleurs (j'aime pas trop ce terme fier ). Et ce sont potentiellment des travailleurs que les révolutionnaires peuvent entrainer.