Mise en Bourse d'EDF

Message par ujkfr » 23 Sep 2005, 20:30

a écrit :Mise en Bourse d'EDF décalée à cause de la grève du 4 octobre

LE CALENDRIER DE LA MISE EN BOURSE D'EDF DÉPENDRA DE LA GRÈVE DU 4 OCTOBRE
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PARIS (Reuters) - Le calendrier et l'ampleur de la mise en Bourse d'Electricité de France (EDF), prévue cet automne, dépendront de l'issue de la grève nationale du 4 octobre, qui suscite des inquiétudes au gouvernement.

Les analystes financiers ont confirmé l'information de La Tribune selon laquelle ils ont reçu mercredi un courrier électronique leur demandant de ne pas envoyer pour le moment leurs études de valorisation aux avocats conseils, alors que la date limite était fixée à ce vendredi.

Selon le quotidien "la réception de ces études aurait déclenché le compte à rebours de l'opération : ultimes arbitrages entre les avocats et les analystes lundi prochain, aussitôt suivis des réunions de présentation de la société aux investisseurs avant l'ouverture du placement autour de la mi-octobre pour une première cotation à la fin du mois".

"C'est une décision politique. C'est pour ne pas alimenter la grogne sociale", a dit un spécialiste du secteur.

De source gouvernementale, on s'est contenté de déclarer qu'"on peut imaginer que la date du 4 octobre est importante".

"C'est clair qu'on attend de voir ce qui se passera le 4 octobre", a renchéri un responsable travaillant sur le dossier en se refusant toutefois à envisager un report.

"Thierry Breton (ministre de l'Economie et des Finances) a dit récemment que l'opération était toujours prévue pour cet automne. A notre connaissance, il n'y a pas de changement".

Chez EDF, on s'est refusé à tout commentaire. Malgré plusieurs tentatives, personne n'a pu être joint au ministère de l'Economie et des Finances pour s'exprimer sur ce dossier.

Dans une interview publiée vendredi par Les Echos, le Premier ministre, Dominique de Villepin, se montre très vague sur la mise en Bourse d'EDF. "J'ai pris des engagements. L'augmentation de capital aura lieu le moment venu pour permettre à l'entreprise d'assurer son développement".

LE PRECEDENT DE GAZ DE FRANCE

Les analystes interrogés se veulent confiants en rappelant que le gouvernement avait attendu le résultat du référendum du 29 mai sur le traité constitutionnel européen avant de lancer l'introduction en Bourse de Gaz de France. La victoire du "non" n'avait pas remis en cause le processus.

"Une annulation pour EDF est impossible. Il a trop besoin d'argent. Le gouvernement aurait pu annuler la mise en Bourse de GDF d'autant que GDF n'avait pas besoin d'argent. Il ne l'a pas fait. Cette fois, il n'a pas le choix", a dit un expert en rappelant que l'opération se limitait à une augmentation de capital sans cession de titres par l'Etat (à l'exception de la fraction de 15% de l'offre réservée aux salariés).

A la fin du premier semestre, la dette nette de l'électricien public atteignait 19,06 milliards d'euros pour des capitaux propres de 11,3 milliards. Thierry Breton a déclaré au début du mois à des journalistes que le capital serait ouvert à 15% au maximum et qu'il pensait lever entre 5 et 9 milliards.

Cette prévision est en ligne avec la valorisation moyenne des analystes, qui se situe autour de 60 milliards hors dette et avant décote traditionnelle de 10% à 20% accordée aux boursiers.

Les spécialistes du secteur parient donc sur un décalage. "Au lieu d'une cotation fin octobre, ce sera début novembre. Il y aura un report d'une semaine ou deux", selon l'un d'eux.

Les prochains rendez-vous internes à l'entreprise n'ont pas été reportés. Une assemblée générale reste convoquée pour le 10 octobre afin d'approuver l'augmentation de capital. Un conseil d'administration est convoqué pour le 19 suivant.

Du côté des syndicats, on fait le pari inverse. Trois d'entre eux - la CGT, majoritaire chez EDF, Force ouvrière et la CFTC - ont lancé jeudi un appel commun à un arrêt de travail et à une baisse de la production dans la branche électrique et gazière. Ils ont déjà promis de "donner des suites" à la journée nationale en fonction de la mobilisation des salariés et de la coordination entre les organisations syndicales.

"La mise en Bourse est vraiment une erreur fondamentale, ne répond pas aux besoins de l'entreprise. C'est la raison pour laquelle nous pensons pouvoir la mettre en échec", a expliqué à Reuters Catherine Nédelec, administratrice salariée CGT.
ujkfr
 
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