
Les copains de LO vous l'ont dit et maintenant même Libé d'aujourd'hui le dit l’unité la plus large se fera sans l'EG, une condition que le ps donnera tôt ou tard au pc... Ci dessous Libé du jour
a écrit :Fabius évitera Krivine à la fête de «l'Huma»
Le héraut PS du non à la Constitution ne participera finalement pas à une table ronde avec le trotskiste.
Par Paul QUINIO
jeudi 08 septembre 2005 (Liberation - 06:00)
D'abord José, puis Alain ? Après s'être affiché avec Bové pendant la campagne référendaire, Laurent Fabius va-t-il serrer la main de Krivine, le leader historique de la LCR, ce week-end, à la fête de l'Huma ? Ce dernier y a cru. Il jure même avoir été invité par le quotidien, organisateur samedi d'une table ronde sur l'Europe, à débattre avec l'ex-numéro 2 du PS, lui aussi partisan du non à la Constitution européenne. Fabius assure qu'il n'en a jamais été question. Son fidèle Claude Bartolone explique que, dès les premiers contacts avec les organisateurs, il avait insisté sur le «cadre naturel» autorisant la participation de Fabius : que le débat ait lieu entre représentants de la «gauche parlementaire». Et il n'y a jamais eu, selon lui, d'équivoque, la confusion s'expliquant par la tenue de trois tables rondes successives lors du même forum, Fabius participant à l'une, Krivine à une autre. «Pas question de donner l'impression d'un happening, confie aussi Bartolone. On veut la photo avec Buffet», pas avec Krivine, précise-t-il.
Le pataquès vient du fait que l'Humanité expliquait hier que le «point fort» des débats sur l'Union européenne après la victoire du non serait celui qui réunira des «acteurs du "non + de gauche''» tels que Francis Wurtz (PCF), Martine Billard (Verts), Fabius et Krivine. Mais sans préciser si tous ces dirigeants débattront ensemble... Le trotskiste s'est emporté contre cette «exclusive de la part de Fabius». Il a menacé de boycotter le débat : «Je discute avec des responsables politiques, pas avec des inconnus.»
Au-delà de l'anecdote, l'épisode est révélateur de l'étroitesse de la marge de manoeuvre de Fabius. En se rendant à la fête de l'Huma, où le PCF espère conforter son rôle de fédérateur des partisans du non de gauche, il envoie un signe politique de sa volonté de poursuivre la dynamique enclenchée par le référendum. Mais il sait aussi ne pas pouvoir aller trop loin dans l'accointance avec l'extrême gauche. Dans sa stratégie, ce rôle-là est dévolu à Jean-Luc Mélenchon, qui l'a rejoint. C'est d'ailleurs vers le sénateur PS de l'Essonne que les organisateurs des tables rondes sur l'Europe se sont tournés pour débattre avec... Krivine. Du coup, à La Courneuve, Mélenchon participera à deux débats, puisque le samedi matin il sera face à Marie-George Buffet et Olivier Besancenot, l'autre figure de la LCR, pour discuter sur l'«alternative politique à gauche»... Cette invitation a fait grincer la direction du PS, qui a refusé d'y participer. «Envoyer des doubles invitations n'est pas acceptable», tonne Daniel Vaillant, chargé au PS des relations extérieures, qui reproche au PCF de chercher à «saucissonner» le PS. Histoire de ne pas couper les ponts avec les communistes, Vaillant se rendra néanmoins samedi sur le stand de la direction communiste. Pour «saluer» Marie-George Buffet.