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Message Publié : 06 Juin 2005, 23:27
par Barikad
a écrit :
Provocation

On nous a bassiné pendant des mois sur les supposées rivalités entre de Villepin et Sarkozy. Ces deux-là ne peuvent pas se voir en peinture ? Foutaises ! Pour continuer sur la lancée du gouvernement Raffarin, et pour faire les poches aux travailleurs, ils sont bien d’accord. Et pour eux, c’est l’essentiel. Chirac a très bien compris le désaveu du 29 mai et il répond par une provocation, en en remettant une couche. Avec en duo, Villepin, son porte-flingue, et Sarkozy, l’aile dure de la droite libérale. Il sait qu’il est « fini », et pour sa fin de règne, il nous sert un « gouvernement kamikaze ».
Alors, face à de telles attaques et à une telle arrogance, les classes populaires doivent se faire entendre. Car, si par trois fois de suite, la politique du gouvernement a été désavouée par les urnes et qu’ils continuent pourtant leurs attaques, c’est qu’il faudra bien un peu plus qu’un bulletin de vote pour changer les choses. Oui, ce qui est à l’ordre du jour devant un tel mépris et un tel déni démocratique, c’est une mobilisation d’ampleur du monde du travail. Pour les faire taire une bonne fois pour toutes, il va falloir que cela explose. Et seule la mobilisation des salariés, des chômeurs et de la jeunesse, pourra défaire ce que les gouvernements, de droite comme de gauche, ont saccagé ces vingt dernières années, tout en obtenant de nouveaux droits. De fait, les premiers à ouvrir le bal face à ce « nouveau » gouvernement sont les cheminots. Ils sont en grève le 2 juin contre la privatisation du trafic de marchandises, les remises en cause du droit de grève, et pour l’augmentation des salaires. La récente annonce du PDG de la SNCF de 500 nouvelles embauches ne suffit pas. Suite au vote clair et sans ambiguïté du 29 mai, les milieux populaires ont dit : « Arrêt de toutes les privatisations ! Arrêt de l’application de toutes les directives européennes qui attaquent les services publics ! » Après le rejet de la Constitution européenne, il s’agit maintenant de transformer l’essai. Toutes les aspirations antilibérales portées par cette victoire doivent maintenant se concrétiser sur le terrain des luttes.

Ali Jonas