le 3 avril

Message par boispikeur » 17 Mars 2003, 22:19

Communiqué de l'Union syndicale G10 Solidaires
Le 17 mars 2003

Avenir des retraites :
Grève unitaire interprofessionnelle jeudi 3 avril



Les projets gouvernementaux en matière de retraite sont maintenant
clairs. Il s'agit d'imposer pour le secteur public et le secteur
privé une régression sociale majeure en voulant allonger la durée de
cotisation et baisser le montant des pensions par rapport aux
salaires. Alors que la société française produira, dans l'avenir, de
plus en plus de richesses, de tels projets sont inacceptables.

La concertation tant vantée par le premier ministre a donc fait long
feu. Face à la détermination du gouvernement de passer en force,
l'affrontement devient inévitable. Il est de la responsabilité des
organisations syndicales de le préparer unitairement.

L'Union syndicale G10 Solidaires, qui n'a pas été associée aux
discussions, se félicite néanmoins de l'appel à la grève et à des
manifestations lancé par la CGT, FO, l'UNSA et la FSU.Pour l'Union
syndicale G10 Solidaires, qui se joint à cet appel, cette journée de
grève ne doit pas rester sans lendemain.

Il s'agit maintenant de construire un plan de mobilisation qui
permette de créer le rapport de force nécessaire pour bloquer les
projets du gouvernement et obtenir une véritable réforme des
retraites : 37,5 annuités de cotisation pour le privé comme pour le
public, maintien du taux de remplacement moyen de 78 % net (chiffre
constaté par le COR), droit à une retraite à taux plein à 60 ans.
boispikeur
 
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Message par boispikeur » 18 Mars 2003, 23:03

Tract de Sud PTT

Les trois coups sont maintenant officiellement frappés pour les attaques contre les retraites Les déclarations de Raffarin devant le Conseil économique et social le 3 février, complétées par lesmultiples interventions de Fillon dans la presse, se font l’écho des exigences du Medef Il est temps de préparer une grève unitaire interprofessionnelle pour défendre nos droits à la retraite.

Les exigences du Medef...

Les revendications du Medef sont connues : il s’agit de faire cotiser les salariés plus, et plus longtemps, pour leu rverser, moins et moins longtemps, des retraites plus aléatoires. Après avoir obtenu du gouvernement Balladur en 1993 un premier recul important des droits des salariés du privé, le Medef exige maintenant que le nombre d’annuités passe de 40 à 43 pour tous, pour le privé comme pour le public. Pour cela, le patronat a besoin de « faire sauter le verrou » des régimes spéciaux et des fonctionnaires, qui sont toujours à 37,5 annuités maximum, comme l’étaient aussi les salariés du privé avant 1993. Une fois les fonctionnaires passés aux 40 annuités, il sera alors possible de passer tout le monde à 43, voire 45 annuités !

... aux conséquences désastreuses !

Compte tenu de l’âge moyen d’entrée dans la vie active (22/24 ans) et des nombreuses interruptions au cours de cette vie active (chômage), il deviendra de plus en plus difficile pour les salariés d’obtenir ce nombre d’annuités. Les femmes, qui ont souvent des carrières incomplètes (temps partiel, congés parentaux...) seront les premières concernées. Pour le Medef, une bonne retraite c’est une retraite qui n’est jamais versée, ou alors pas complètement !
Quand on rétorque au patronat qu’il est irréaliste de vouloir faire travailler les gens jusqu’à 68 ou 70 ans alors qu’il y a déjà 3 millions de chômeurs, autant de temps partiel, et que la majorité des salariés de plus de 57 ans sont déjà hors du travail, il revendique des aides et des exonérations fiscales et sociales pour embaucher les personnes âgées. A côté des " emplois-jeunes ", « le Medef veut maintenant des " emplois vieux " !

Le Gouvernement joue la montre...

Le Gouvernement entend donner satisfaction aux revendications patronales ; mais il veut le faire en évitant les conflits sociaux prévisibles sur ce dossier : il veut éviter un nouveau « Décembre 95 » ! Il avance en prônant la concertation, tout en multipliant les déclarations sur l’inéluctabilité des réformes. Le recours aux «experts» et aux " rapports " ayant été jugé suffisant, Raffarin passe maintenant à une phase importante "d’information " : les pleines pages mensongères (« nous allons sauver la répartition»), signées des partis de la majorité ou du ministère de l’emploi, se suivent dans la presse écrite. Les tournées, dans les Conseils économiques et sociaux régionaux programmées par des ministres, ont aussi cet objectif : remplir les pages des quotidiens régionaux et essayer de convaincre quelques interlocuteurs rencontrés à ces occasions.

... avec une concertation bidon !

Et la " concertation " pratiquée au niveau national n’a pas pour but de prendre en compte les revendications exprimées par les organisations syndicales et les salariés. L’exemple d’Edf-Gdf est édifiant : le gouvernement prétend toujours que " sa " réforme se fera, quelque soit l’avis des salariés. La stratégie de Raffarin diffère de celle de Juppé en 1995 qui a voulu attaquer de front l’ensemble du secteur public. Le gouvernement actuel veut diluer les confrontations dans l’espace et dans le temps. Dans un premier temps, les fonctionnaires passeraient à 40 annuités ; puis seraient modifiés les régimes spéciaux, entreprise par entre prise (Sncf, Ratp,, Banque de France, etc.) pour éviter un " tous ensemble " des secteurs directement concernés ; dans un troisième temps c’est le régime général qui serait de nouveau attaqué… La très forte campagne médiatique engagée par le gouvernement vise à faire passer l’idée que les réformes proposées par le gouvernement sont inévitables pour " sauver " le droit à la retraite, moyennant quelques sacrifices de ceux qui sont désignés comme les privilégiés !

Imposer tous ensemble nos revendications !

Les intentions du gouvernement sont maintenant connues : il est temps d’engager la riposte pour ne pas laisser faire ces reculs. La concertation annoncée par le Gouvernement est un leurre qui vise à lui faire gagner du temps.

Il nous faut porter ensemble des revendications unifiantes, économiquement possibles et socialement justes :
- Abrogation de la réforme Balladur de 1993, avec le retour à 37,5 années de cotisation pour les salariés du privé, l’indexation des retraites sur les salaires, et le calcul des retraites sur les dix meilleures années.
- Maintien des 37,5 annuités pour les fonctionnaires et assimilés et défense des régimes spéciaux.
- Droit à la retraite à 60 ans maximum à taux plein et départ anticipé pour les travaux pénibles.
- Pas de retraite inférieure au SMIC ; le montant de la retraite doit être égal en moyenne à 75% du salaire (plus pour les bas salaires, moins pour les salaires les plus élevés), calculé sur les dix meilleures années pour le privé et sur les six derniers mois pour les fonctionnaires et assimilés.

Le système de retraite par répartition a fait ses preuves, il est le garant de la solidarité entre les générations. Il doit être renforcé par une politique créatrice d’emplois, par une autre répartition des richesses et une augmentation des salaires, par une hausse des cotisations patronales, par un rejet des fonds de pension et de l’épargne salariale.
Il est inadmissible de vouloir augmenter le nombre d’annuités alors qu’il y a autant de chômage. Les licenciements et plans sociaux se multiplient dans le privé, les suppressions d’emplois dans le secteur public et les fonctions publiques sont annoncées massivement : dans ces conditions, faire travailler plus longtemps les salariés contribue à augmenter le taux de chômage !

Une riposte unitaire s’impose contre les projets gouvernementaux !

SUD-PTT se prononce pour un appel à une grève interprofessionnelle unitaire début avril.

Privé et public, actifs et retraités,
chômeurs et précaires !
Toutes et tous ensemble
pour les retraites !
boispikeur
 
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Message par boispikeur » 18 Mars 2003, 23:21

Maintenant, ma réponse :

Oui, je suis à Sud, dans le privé (services) ; un militant lambda (Pas DS, pas Permanent). Je précise au cas où… :hinhin:

Le premier communiqué est du G10, pas d’un Sud. Je mets donc aussi un communiqué de Sud PTT, qui diffère sur le ton, et aux revendications plus complètes (en fait, c’est un tract et non un communiqué).

Sur le communiqué du G10 :
Je pense que sur les revendications, sont plus qu’honnêtes :

a écrit :37,5 annuités de cotisation pour le privé comme pour le
public, maintien du taux de remplacement moyen de 78 % net (chiffre
constaté par le COR), droit à une retraite à taux plein à 60 ans.

J’aimerais que ce soit aussi clairement dit par les autres OS.

Sur la stratégie syndicale :
Moi, ce qui me gène surtout, c’est une phrase que tu n’as pas mis en gras qui dit que le G10 se joint à l’appel des autres OS.
Cet appel qui ne porte aucun mot d’ordre hors de « faites nous confiance » est pire que nul.
J’aurai préféré un appel à la manifestation sur nos propres mots d’ordres.
Pour la précédente manifestation, le G10 avait fait la même erreur, et la présence d’Annick Coupé dans le carré de tête a été la cerise sur le gâteau pour moi.
J’avoue ne pas comprendre cette recherche de légitimité de la part des autre OS qui se discréditent totalement sur cet enjeu (aussi !).
Je me l’explique par la volonté possible de certaines fédération du G10 (SNUI,…) de pousser Solidaires dans ce sens, mais ce n’est qu’une hypothèse.
Effectivement, sur ces appels, on se retrouve à la remorque plutôt que dans une perspective d’être une alternative.

Après, sur ce que tu dis…
Excuses moi, mais je trouve que c’est un peu du verbiage, un peu creux.
Depuis « D’un côté… »jusqu’à … « l’ordre du jour ».

Ok, on refuse de discuter, on fait la grève générale, on gagne le rapport de force, et après ? et bien, on signe un truc avec le gouvernement, non ?
Alors, tes « sacro-saintes concertation » !!

D’ailleurs :
a écrit :La concertation tant vantée par le premier ministre a donc fait long
feu


Moi, je comprends (ou peut être veux bien comprendre ?) en gros le même raisonnement que le tien quand le G10 déclare
a écrit :Face à la détermination du gouvernement de passer en force,
l'affrontement devient inévitable


a écrit :Il s'agit maintenant de construire un plan de mobilisation qui
permette de créer le rapport de force nécessaire pour bloquer les
projets du gouvernement et obtenir une véritable réforme des
retraites


Bon, c’est vrai qu’un plan de mobilisation, comme perspectives de luttes, ce n’est pas ce qui est le plus porteur… et j’aurai préféré « imposer » qu’ « obtenir », mais bon.

C’est vrai que l’appel cité par Wolf n’est pas mal, il a le mérite de parler de grève générale.

C’est le côté « corpo » qui me choque : grève générale, oui, mais dans l’enseignement… 37,5 pour les fonctionnaires, mais pas un mot (dans l’extrait cité) sur le privé.

D’accord, c’est un appel en direction de l’Education Nationale, mais il y’a du personnel de droit privé dans l’EN, dommage, très dommage, je trouve.

Sud PTT ne s’adresse que dans son champ de syndicalisation, mais est porteur de revendications pour l’ensemble des retraites public comme privé, comme quoi c’est possible.

Enfin, le côté "vous pouvez aligner des revendications du style "on rase gratis" vu que le cadre ne s'y prète pas... je voudrai facher et faire dériver le sujet, je dirai que c'est étonnament ce que disent certaines personnes de mon taff sur les revendications de certains groupes/partis d'EG, revendications dites transitoires ou non.
Et comme je ne veux pas facher, ni faire dériver le thread, je ne le dis pas :D
boispikeur
 
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