Je suis assez d'accord avec Caupo sur les conséquences d'une éventuelle victoire du Non : en l'état actuel cela signifierait, du moins du côté du "Non de gauche", une victoire de Fabius !
On n'y peut peut-être rien, mais à quoi cela sert-il d'écrire :
(Wolf @ dimanche 22 mai 2005 à 12:21 a écrit :Néanmoins si le « non » l’emporte, cela signifiera que le prolétariat, les militants et sympathisants du PS, du PCF, syndiqués à la GCT, à FO, à la FSU, seront allés voter « non » à Chirac. Alors pour chasser Chirac et son gouvernement sans attendre 2007, il faudra militer pour le front uni de ces organisations sur cet objectif.
Clairement, ni les partisans du Non au PS, ni le PC, ni évidemment les directions syndicales de la CGT, de FO ou de la FSU ne veulent bousculer le calendrier électoral d'ici 2007, qui constitue leur seul horizon. Il faudrait donc que l'extrême gauche milite, après une hypothétique victoire du Non, pour les pousser à constituer un front pour chasser Chirac ? Il faut être sérieux : un front uni suppose une mobilisation à la base telle qu'elle impose aux dirigeants des partis et des syndicats de reprendre à leur compte des objectifs dont ils ne veulent a priori pas. Y a-t-il le moindre signe qui laisse présager une telle situation en cas de victoire du Non ?
Bien sûr, sur le papier, on peut toujours s'en tirer en disant que
(Wolf @ dimanche 22 mai 2005 à 12:21 a écrit :Dans le combat ouvert pour en finir avec Chirac et sa « majorité » UMP – UDF se réuniront les conditions de la venue au pouvoir d’un gouvernement issu de ce front, dont les masses exigeront que leurs revendications soient satisfaites
... ce qui laisse penser que ce front uni se traduirait par un dépassement du cadre institutionnel auquel PS, PC et syndicats veulent se tenir mais, dans la situation présente, cela revient à se payer de mots... ou à entretenir des illusions sur le fait que la victoire du Non au référendum est susceptible de déclencher une mobilisation massive de la classe ouvrière !