Le gouvernement se satisfait du bilan de la pentecote

Message par emman » 17 Mai 2005, 13:54

a écrit :Le gouvernement se satisfait du bilan du premier lundi de Pentecôte travaillé
LE MONDE | 17.05.05 | 12h53  •  Mis à jour le 17.05.05 | 12h53


Ni la grande "pagaille" annoncée, ni un lundi comme les autres. Le 16 mai, premier lundi de Pentecôte travaillé, s'est apparenté à une journée ordinaire... de grèves. Les transports urbains ont été les plus perturbés et les écoles, collèges et lycées ont été loin de faire le plein de leurs élèves, même si les examens prévus se sont tenus sans problème.

Le gouvernement a manifesté son soulagement. "Il y a eu un taux d'activité plus important que ce qui avait été annoncé" , indiquait-on, lundi soir, au cabinet du premier ministre. "L'esprit de responsabilité a prévalu" , a relevé le porte-parole du gouvernement, Jean-François Copé, sur LCI, mardi 17 mai.

"Les Français ont compris, si ce n'est accepté, que ces sept heures de travail en plus permettaient de financer la solidarité" , faisait-on encore remarquer dans l'entourage de Jean-Pierre Raffarin, qui devait s'exprimer dans l'émission "Questions ouvertes" , après le journal de 20 heures sur France 2, mardi 17 mai.

"Le premier ministre est content que la majorité des Français n'aient pas répondu à l'appel à la cacophonie" , a confié au Monde Jean Leonetti, député (UMP) des Alpes-Maritimes, à qui M. Raffarin a confié la présidence de la commission de suivi et d'évaluation de la journée de solidarité.

Celle-ci, qui rendra ses conclusions dans six semaines, devait tenir sa première réunion de travail mardi 17 mai. Au menu : méthodologie, calendrier des auditions (syndicats, entreprises, pouvoirs publics, collectivités locales...) et premières impressions sur ce lundi de Pentecôte.

Ces dernières ont été plutôt bonnes, a expliqué M. Leonetti : "Il faut être prudent, pas de triomphalisme, les Français ont obéi à la loi, mais ce serait une erreur de croire qu'ils adhèrent à la mesure et qu'ils l'ont bien comprise." Le gouvernement devra faire assaut de pédagogie et de "beaucoup plus de souplesse" , selon M. Leonetti, car "70 % des Français adhéraient à la proposition d'un jour travaillé supplémentaire pour financer la solidarité au lendemain de la canicule de 2003, et ils n'étaient plus que 30 % en faveur du lundi de Pentecôte" .

Les syndicats et l'opposition n'ont pas varié dans leurs critiques. Le premier secrétaire du PS, François Hollande a déclaré, sur France 2, lundi soir, qu'"on a conjugué une injustice avec un grand désordre" et que cette mesure était "un échec" .

CONTRAINTE

Jean-Claude Mailly (FO) et François Chérèque (CFDT) ont appelé le gouvernement à revenir sur cette loi "profondément inéquitable" et Bernard Thibault (CGT) a reproché au gouvernement de donner "des leçons de solidarité" alors qu'il a "restreint les retraites de millions de salariés" .

Estimant que "c'est un sacré gâchis, et que l'on aurait pu éviter tout cela" , le président de la CFTC, Jacques Voisin, a indiqué au Monde que "si 50 % des Français ont travaillé, c'est qu'ils ont été contraints de le faire" .

La FSU, quant à elle, a qualifié la journée de "fiasco" . Avec moins de 50 % des élèves présents dans le primaire et 10 % dans le secondaire, selon la FSU, et des chiffres de grévistes oscillant entre 20 % et 50 %, selon les sources, syndicales ou ministérielle, l'éducation nationale n'a pas offert le visage d'un jour travaillé ordinaire.

Dans les transports, le ministre, Gilles de Robien, a jugé "la situation globalement très bonne" , en dépit de mouvements de grève suivis dans les transports urbains en province, le trafic ayant été paralysé dans 27 villes. De nombreux appels à la grève avaient été lancés dans les secteurs public et privé, avec des sorts divers.

Pour clore la journée, le député Roger-Gérard Schwartzenberg (PRG, Val-de-Marne) a rappelé que, selon le code du travail, le lundi de Pentecôte restait un jour férié et que de nombreuses conventions collectives prévoyaient dans ce cas "une majoration du salaire qui atteignait souvent 100 %" .
Rémi Barroux
emman
 
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Message par Crockette » 18 Mai 2005, 14:01

Effectivement même les syndicats réformistes sont contre la supression de ce jour férié.

Le gouvernement devrait savoir que chaque jour en France, 2000 personnes sont victimes d'un accident du travail avec arrêt. Le coût global des accidents et maladies du travail équivaut à une dizaine de jours fériés soit 3% de la richesse nationale.
Evidemment mettre en oeuvre des meilleures conditions de travail pour les salariés supposent déjà, de recruter quelques inspecteurs du travail supplémentaires (la France a le taux d'inspecteur le plus faible par slarié des pays riches de la zone euro).
Crockette
 


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