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Message Publié : 01 Avr 2005, 11:38
par pelon
a écrit :
Les chefs des deux principaux partis lancent la campagne du oui
LEMONDE.FR | 01.04.05 | 08h35  •  Mis à jour le 01.04.05 | 10h11

es partisans du oui à la Constitution européenne, à droite comme à gauche, sont entrés en force en campagne, jeudi 31 mars, à deux mois du référendum du 29 mai, après avoir laissé le champ libre durant plusieurs semaines à des tenants du non très actifs.

A droite, au lendemain du lancement de la campagne officielle par le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, mercredi soir à Lyon, le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a occupé la scène comme invité de l'émission "100 minutes pour convaincre" sur France 2.

Au cours du débat qui l'a opposé, à la fin de l'émission, au député socialiste Henri Emmanuelli, qui fait campagne pour le non, il a opposé "la nouvelle Constitution européenne" qu'il défend, à la "vieille Europe", qui est selon lui, celle des tenants du non. "Si vous votez non, vous gardez les vieilles règles de fonctionnement, vous gardez la vieille Europe et vous n'apportez aucune solution", a-t-il dit.

PAS CONFONDRE ÉCHÉANCE RÉFÉRENDAIRE ET DÉBAT NATIONAL

Plusieurs ministres, à l'instar de Dominique de Villepin (intérieur), Michel Barnier (affaires étrangères) et Serge Lepeltier (environnement), se sont exprimés, jeudi 31 mars, appelant les électeurs à voter oui et à ne "pas confondre l'échéance référendaire et le débat national".

L'Elysée a également choisi ce jeudi pour annoncer que le président Jacques Chirac s'exprimera le 7 avril sur le référendum, lors d'un débat avec "un grand nombre de jeunes" retransmis en direct dans la soirée sur TF1. Cette première intervention du chef de l'Etat devant les Français sur le référendum est très attendue, après la série des cinq sondages donnant le non vainqueur avec des scores allant de 51 à 55 %.

Lors de son premier meeting jeudi soir à Wasquehal près de Lille (Nord), le président de l'UDF, François Bayrou, a affirmé sa volonté de répondre à "toutes les questions, toutes les peurs" des Français.

"Quand le pays est partagé, il faut prendre toutes les questions au sérieux", a déclaré le leader centriste devant environ 250 personnes.

"NON AU NON"

De son côté, le premier secrétaire du PS, François Hollande, qui tenait son premier grand meeting pour le référendum européen, jeudi soir à Marseille, a placé les électeurs de gauche devant leurs responsabilités.

Ecartant délibérément le registre du "catastrophisme", François Hollande a sensibilisé l'électorat de gauche à l'importance de son vote en lançant : "C'est vous qui allez faire la décision." "Tout est ouvert, tout est possible, rien n'est joué d'avance, tout dépend de vous", a-t-il insisté.

A la veille du meeting, il a mis en garde "ceux qui se sont affranchis des règles communes du parti" en appelant à voter non. "Ils ont pris un risque, je les appelle à prendre la mesure de cette grave décision", a-t-il averti.

Trois ténors du PS, Martine Aubry, Pierre Mauroy et Jack Lang, ont dénoncé jeudi les "mensonges" et les "contre-vérités" exprimés par les tenants du non, l'ancien premier ministre qualifiant de "parjures" les membres du PS qui "ne respectent pas la règle du parti".

Dopés par les résultats des derniers sondages, les tenants du non ont également choisi d'intensifier leur campagne jeudi.

Ainsi, Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), devait tenir meeting jeudi à Bordeaux, tandis que le sénateur PS Jean-Luc Mélenchon, autre partisan farouche du non, s'est déplacé dans trois départements, la Sarthe, la Mayenne et l'Ille-et-Vilaine.

Quant au président du MPF, Philippe de Villiers - dont la requête visant à obliger le gouvernement à renoncer à l'envoi à chaque Français de la"synthèse pédagogique" ne sera examinée que le 7 avril par le Conseil constitutionnel - il a prévu d'animer un dîner-débat dans un grand hôtel de Marseille.


Avec AFP