
Contribution "Emancipation" préparatoire au congrès SNESup 2005 :
Lutter contre la précarité !
La précarité est devenue la première mesure gouvernementale pour répondre aux besoins en personnels dans l'éducation ...etc...Elle institue les méthodes patronales et managiariales des entreprises, participe au principe de la "gestion financière et budgétaire new-look" fondée sur la flexibilité des moyens matériels et humains . La volonté (universités, ministère) de ne pas exprimer les besoins réels et donc cultiver la précarité s'explique : § un personnel précaire pourrait être soumis, non gréviste, non syndiqué, non revendicatif, corvéable à merci, § libéralisme, suzerainetés et baronnies universitaires accroissent ainsi leurs pouvoirs sur l'ensemble des personnels, peuvent aggraver les conditions de travail et peser sur les salaires .
Les personnels en situation de précarité dans la recherche et l’enseignement supérieur publics sont estimés aujourd’hui à 70 000 personnes, pour 80 000 titulaires, ce qui représente 46 % de l’effectif total. Cette donnée globale recouvre une très grande diversité des statuts, par exemple des étudiantEs chercheurs, dont près de 40 % n’ont aucun revenu, ou des post-doctorantEs, dont le nombre va croissant et dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader . A la diversité des statuts s’ajoute la diversité des situations d’une discipline à l’autre, d’une institution à l’autre (Universités, CNRS, INRA…). En mars 2004, tous les personnels de la recherche, précaires ou non, ont réussi une mobilisation très médiatisée. Qu’ont-ils obtenu ? Une promesse d’ouverture de 500 postes, non tenue, et l’ouverture d’Etats Généraux de la recherche, contrôlés par les titulaires et les chefs de labo, et qui ont refusé dans leur rapport final de prendre en compte les revendications des jeunes chercheurs.
La question de la précarité des jeunes chercheurs reste pleinement d’actualité, comme elles et ils l’ont rappelé dans un récent appel du collectif des Jeunes Chercheurs Contre la Précarité (JCCP), que la direction AS – EE/FSU continue à ignorer.
S'asseoir sur un mandat !
La direction bi tendancielle du SNESUP s’est révélée dans l’incapacité complète d'appliquer une décision pourtant adoptée à l'unanimité il y a déjà cinq ans par sa C.A nationale. Il s’agissait de constituer un Réseau Anti Précarité, reposant notamment sur les moyens de communication du SNESup et d'autres syndicats de la FSU au plan local et national, avec pour objectifs :
- mettre en place un groupe de travail anti-précarité du SNESup-FSU ,
- établir un réseau inter-syndical, une trame,une toile ,dans chaque section,chaque département et région permettant des actions délocalisées sur le terrain et dans
nos institutions .
- s'associer avec les collectifs et initiatives contre la précarité
- recenser les collègues en situation précaire (vacataires, moniteurs, ATER, contractuels enseignants, contractuels IATOSS, CES, CEC, Emplois-Jeunes, etc ...)
- coordonner et faire connaître : textes officiels, décisions de conseils d'établissements, procédures auprès des juridictions, mobilisations et pressions, interventions auprès d'élus
- soutenir les actions en courses .
- susciter-encourager de nouvelles actions
- obtenir les mesures de titularisation voulues, avec les emplois et mesures spécifiques d'intégration adaptées aux différents cas de situations précaires.
Ce mandat ne reprend certes pas l’intégralité de nos propositions pour éradiquer la précarité. Mais il constitue une base minimale qui reste d’actualité. Le simple fait qu’il n’ait jamais été mis en œuvre montre bien de la part de la direction du SNESUP l’absence d’une volonté de faire réellement de la lutte contre la précarité une priorité. Avec les jeunes chercheurs, tous les personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur doivent se mobiliser pour obtenir un statut unique de l’étudiantE chercheur et la titularisation de tous les précaires post doctorantEs sans conditions de concours et de nationalité, par l’augmentation massive du nombre de postes de titulaires. Celà ne règlera pas la situation des nombreux autres précaires précités . Le problème de la précarité n’est nullement spécifique à l’enseignement supérieur, même s’il revêt des formes particulières dans ce secteur. C’est devenu partout, dans le public comme dans le privé, un mode courant de gestion du marché du travail dans une économie où tous les secteurs quels qu’ils soient doivent se libéraliser et s’ouvrir à la concurrence sous la férule des institutions européennes. La lutte contre la précarité dans la recherche et l’enseignement supérieur doit par conséquent s’intégrer dans un vaste mouvement à l’échelle de l’ensemble du secteur éducation – recherche, et même à l’échelle interprofessionnelle, pour la conquête du droit à la sécurité de l’emploi pour touTEs. Le constat de carence de la direction AS – EE/FSU, sur cette question centrale comme sur d’autres, montre bien qu’il s’agit d’un problème d’orientation. Il faut changer d’orientation, il faut changer de direction dans le SNESUP.
Pour la sécurité de l'emploi :
L'expérience montre qu'aucun plan de titularisation par concours n'a jamais enrayé la montée de la précarité. Chacun peut le mesurer aujourd'hui, ces plans ce sont à chaque fois accompagnés d'une précarité croissante prenant de nouvelles formes toujours plus régressives au plan des droits sociaux des personnels précaires . Un concours spécifique signifie obligatoirement des conditions à remplir pour être candidat, des candidats qui réussissent, et d'autres, les plus nombreux, qui échouent mais que l'on juge tout de même en capacité d'être recrutés comme précaires . Titularisation sans conditions !
Lutter contre la précarité !
La précarité est devenue la première mesure gouvernementale pour répondre aux besoins en personnels dans l'éducation ...etc...Elle institue les méthodes patronales et managiariales des entreprises, participe au principe de la "gestion financière et budgétaire new-look" fondée sur la flexibilité des moyens matériels et humains . La volonté (universités, ministère) de ne pas exprimer les besoins réels et donc cultiver la précarité s'explique : § un personnel précaire pourrait être soumis, non gréviste, non syndiqué, non revendicatif, corvéable à merci, § libéralisme, suzerainetés et baronnies universitaires accroissent ainsi leurs pouvoirs sur l'ensemble des personnels, peuvent aggraver les conditions de travail et peser sur les salaires .
Les personnels en situation de précarité dans la recherche et l’enseignement supérieur publics sont estimés aujourd’hui à 70 000 personnes, pour 80 000 titulaires, ce qui représente 46 % de l’effectif total. Cette donnée globale recouvre une très grande diversité des statuts, par exemple des étudiantEs chercheurs, dont près de 40 % n’ont aucun revenu, ou des post-doctorantEs, dont le nombre va croissant et dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader . A la diversité des statuts s’ajoute la diversité des situations d’une discipline à l’autre, d’une institution à l’autre (Universités, CNRS, INRA…). En mars 2004, tous les personnels de la recherche, précaires ou non, ont réussi une mobilisation très médiatisée. Qu’ont-ils obtenu ? Une promesse d’ouverture de 500 postes, non tenue, et l’ouverture d’Etats Généraux de la recherche, contrôlés par les titulaires et les chefs de labo, et qui ont refusé dans leur rapport final de prendre en compte les revendications des jeunes chercheurs.
La question de la précarité des jeunes chercheurs reste pleinement d’actualité, comme elles et ils l’ont rappelé dans un récent appel du collectif des Jeunes Chercheurs Contre la Précarité (JCCP), que la direction AS – EE/FSU continue à ignorer.
S'asseoir sur un mandat !
La direction bi tendancielle du SNESUP s’est révélée dans l’incapacité complète d'appliquer une décision pourtant adoptée à l'unanimité il y a déjà cinq ans par sa C.A nationale. Il s’agissait de constituer un Réseau Anti Précarité, reposant notamment sur les moyens de communication du SNESup et d'autres syndicats de la FSU au plan local et national, avec pour objectifs :
- mettre en place un groupe de travail anti-précarité du SNESup-FSU ,
- établir un réseau inter-syndical, une trame,une toile ,dans chaque section,chaque département et région permettant des actions délocalisées sur le terrain et dans
nos institutions .
- s'associer avec les collectifs et initiatives contre la précarité
- recenser les collègues en situation précaire (vacataires, moniteurs, ATER, contractuels enseignants, contractuels IATOSS, CES, CEC, Emplois-Jeunes, etc ...)
- coordonner et faire connaître : textes officiels, décisions de conseils d'établissements, procédures auprès des juridictions, mobilisations et pressions, interventions auprès d'élus
- soutenir les actions en courses .
- susciter-encourager de nouvelles actions
- obtenir les mesures de titularisation voulues, avec les emplois et mesures spécifiques d'intégration adaptées aux différents cas de situations précaires.
Ce mandat ne reprend certes pas l’intégralité de nos propositions pour éradiquer la précarité. Mais il constitue une base minimale qui reste d’actualité. Le simple fait qu’il n’ait jamais été mis en œuvre montre bien de la part de la direction du SNESUP l’absence d’une volonté de faire réellement de la lutte contre la précarité une priorité. Avec les jeunes chercheurs, tous les personnels de la recherche et de l’enseignement supérieur doivent se mobiliser pour obtenir un statut unique de l’étudiantE chercheur et la titularisation de tous les précaires post doctorantEs sans conditions de concours et de nationalité, par l’augmentation massive du nombre de postes de titulaires. Celà ne règlera pas la situation des nombreux autres précaires précités . Le problème de la précarité n’est nullement spécifique à l’enseignement supérieur, même s’il revêt des formes particulières dans ce secteur. C’est devenu partout, dans le public comme dans le privé, un mode courant de gestion du marché du travail dans une économie où tous les secteurs quels qu’ils soient doivent se libéraliser et s’ouvrir à la concurrence sous la férule des institutions européennes. La lutte contre la précarité dans la recherche et l’enseignement supérieur doit par conséquent s’intégrer dans un vaste mouvement à l’échelle de l’ensemble du secteur éducation – recherche, et même à l’échelle interprofessionnelle, pour la conquête du droit à la sécurité de l’emploi pour touTEs. Le constat de carence de la direction AS – EE/FSU, sur cette question centrale comme sur d’autres, montre bien qu’il s’agit d’un problème d’orientation. Il faut changer d’orientation, il faut changer de direction dans le SNESUP.
Pour la sécurité de l'emploi :
L'expérience montre qu'aucun plan de titularisation par concours n'a jamais enrayé la montée de la précarité. Chacun peut le mesurer aujourd'hui, ces plans ce sont à chaque fois accompagnés d'une précarité croissante prenant de nouvelles formes toujours plus régressives au plan des droits sociaux des personnels précaires . Un concours spécifique signifie obligatoirement des conditions à remplir pour être candidat, des candidats qui réussissent, et d'autres, les plus nombreux, qui échouent mais que l'on juge tout de même en capacité d'être recrutés comme précaires . Titularisation sans conditions !