Contre la chasse à l'enfant

Message par Valiere » 18 Mars 2005, 16:42

Ci-dessous trois urgences et trois appels à intervenir concernant trois personnes (un adulte et deux jeunes) actuellement placés en Centre de rétention et menacés d’expulsion dans les plus brefs délais.
Il est important que chacun réagisse et que chacune des organisations membre du réseau ou pas écrive aux autorités concernées, fasse circuler l’information, mobilise ses adhérents.
Les protestations doivent être adressées aux préfectures concernées (coordonnées après chaque texte) et au ministère de l’Intérieur. Fax : 01 43 59 89 50.
Copies à [url=mailto:educsansfrontieres@free.fr]educsansfrontieres@free.fr[/url]

SEINE ET MARNE-ESSONNE-EURE ET LOIR
Par un courriel du jeudi 17 mars, le Préfet de Seine-et-Marne informe le RESF que la décision d’expulsion a été prise par le préfet d’Eure et loir, Eddy ayant été contrôlé à Dreux. Il déclare d’autre part que le laisser-passer nécessaire à l’exécution de l’expulsion aurait été délivré hier par les autorités consulaires de la R.D. du Congo.
Rien ne s’oppose donc plus à l’expulsion d’Eddy. Protester est une urgence absolue.

Urgence absolue : EDDY doit rester en France !

La menace d’expulsion contre Eddy Kabuya, étudiant à l’IUT d’Orsay (91), se précise de façon dramatique.
Ce jeune congolais est entré en France avec sa sœur en 2000 pour fuir les persécutions dont leur famille a fait l’objet (leur père a disparu depuis 1998). Mais, alors que ses frères obtenaient l’asile politique au Canada, que sa sœur, encore mineure, pouvait trouver en France une famille d’accueil, puis obtenir la nationalité française, Eddy s’est vu refuser le statut de réfugié. La procédure, interminable, s’est terminé au bout de trois ans le 21 décembre dernier, alors qu’il avait évidemment commencé à refaire sa vie et repris des études assidues et sérieuses en chimie à Orsay.
Arrêté à Dreux après un banal contrôle de police et placé en centre de rétention, il s’est vu délivrer un « arrêté de reconduite à la frontière » sans être mis en mesure par l’administration d’exercer son droit de recours. Pourtant le préfet d’Eure et Loir s’apprête à l’expulser, tandis que le préfet de Seine et Marne refuse de prendre en compte les éléments qui permettraient de lui accorder un titre de séjour.
· Dans les heures qui viennent, malgré une sœur française, en dépit de 5 ans de présence en France où il a tissé des liens, construit une nouvelle existence et repris des études, on va l’expulser.
· Dans les heures qui viennent, on va l’attacher sur un siège d’avion et le renvoyer vers un pays où son père est mort, et dont il a fui les violences et les persécutions, comme l’ensemble de sa famille.
· Sa vie même est désormais menacée, dans un pays où certains feront bon marché des Droits de l’Homme pour un débouté du droit d’asile.
Une telle décision est indigne d’un pays qui prétend représenter la tradition des lumières et la patrie des Droits de l’Homme. Messieurs les Préfets, il en votre pouvoir d’empêcher cette indignité. Nous vous demandons d’y renoncer et de permettre à ce jeune homme de rester en France aux côtés de sa sœur.

Renvoyer d’urgence et conjointement
à 77 : [url=mailto:Jacques.BARTHELEMY@seine-et-marne.pref.gouv.fr]Jacques.BARTHELEMY@seine-et-marne.pref.gouv.fr[/url]
28 : [url=mailto:communication@eure-et-loir.pref.gouv.fr]communication@eure-et-loir.pref.gouv.fr[/url]
et par mail au cabinet du préfet d’Eure et Loir au 02.37.27.70.44


HAUTS DE SEINE-SEINE ST-DENIS
Fax Préfet des Hauts de Seine: 01 47 25 21 21 mail : [url=mailto:courrier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr]courrier@hauts-de-seine.pref.gouv.fr[/url]
Dave-Christian, Denzel-Clinton et Diane Christelle
doivent garder leur père auprès d'eux
Une nouvelle fois une décision préfectorale de reconduite à la frontière plonge une famille dans le drame. Rolando Evangelista, ressortissant philippin vit en France depuis neuf ans et deux mois. Sans-papiers, il a été interpellé le 10 mars à la Défense et est, depuis placé en centre de rétention à Vincennes. Il est marié et père de trois enfants. Sa femme et ses enfants Dave-Christian, Denzel-Clinton et Diane Christelle vivent avec lui en France. Les deux plus jeunes sont nés en France et sont scolarisés en maternelle à l'école Lucien Perriot de Drancy, l'aîné est à l'école primaire dans le même établissement.
La mesure de reconduite à la frontières prise à l'encontre de Rolando Evangelista est d'autant plus inacceptable qu'il réside en France depuis de nombreuses années, y a visiblement fait sa vie et qu'à quelques mois près il aurait pu prétendre à la régularisation de sa situation.
Se pose en outre la question du sort de ses enfants. Les autorités envisagent-elles de les rendre quasi orphelins en exilant leur père à l'autre bout du monde... ou préfèreront-elles, comme cela se fait de plus en plus fréquemment, les interner en centre de rétention ? Les termes de l'alternative sont aussi inhumains l'un que l'autre. Nous regrettons devoir constater que les responsables d'un pays qui se veut démocratique et civilisé aient ce genre de pratique.
Quoi qu'il en soit, les syndicats, les associations, les enseignants et les parents d'élèves qui constituent le Réseau Education sans Frontières entendent faire savoir que ces pratiques sont à l'exact opposé des valeurs de liberté, de démocratie et de solidarité qu'ils s'efforcent de défendre aux yeux des jeunes dont ils ont la charge comme enseignants ou comme parents. L'éducation que nous entendons donner à nos élèves et à nos enfants ne peut pas être celle de la soumission veule à un ordre injuste. Le comportement des autorités françaises ne nous aide pas.
Quoi qu'il en soit, le Réseau Education sans Frontières demande que M. Rolando Evangelista soit libéré et qu'un titre de séjour lui permettant de travailler normalement lui soit délivré afin que ses enfants puissent poursuivre leur scolarité dans le pays dont ils parlent la langue et dont ils seront un jour citoyen.
Jeudi 17 mars 2005


PARIS
Préfecture de police : [url=mailto:cabcom.prefecturedepolice@interieur.gouv.fr]cabcom.prefecturedepolice@interieur.gouv.fr[/url]
Tel .01 53 71 53 71

UN LYCEEN EN CENTRE DE RETENTION POUR LA SECONDE FOIS EN SIX MOIS.
Le mi-temps carcéral comme méthode pédagogique ?

Originaire de l’Ile Maurice, Hans Catheaux est arrivé en France à l’âge de 16 ans avec sa mère. Son père étant décédé, il n’a plus aucune famille dans son pays d’origine,. Dès son arrivée en France il a été scolarisé. Il est actuellement en 1ère année de vente au Lycée EREA au 1 rue Croce-Spinelli dans le 14ème arrondissement de Paris..
Or pour la deuxième fois cette année scolaire 2004-2005, Hans se retrouve placé en rétention administrative suite à un simple contrôle d’identité dans la rue.
En novembre dernier, ce jeune homme est resté 32 jours (durée maximale) en rétention à Paris, l’empêchant de poursuivre ses études. Quatre mois plus tard, Hans se retrouve à nouveau en rétention administrative, la Préfecture de Police s’entêtant à le reconduire à l’Ile Maurice alors qu’il n’y a plus aucune attache.
Le tribunal administratif n’a pas jugé la poursuite de ses études déterminantes et a refusé d’annuler l’arrêté de reconduite prononcé à son encontre et la Préfecture de Police de Paris n’a pas voulu reconsidérer sa situation.
Le Réseau Education sans Frontières s’élève contre cet acharnement. Le Préfet de Police de Paris aurait-il l’intention, en faisant se succéder les périodes de rétention, de réintroduire dans les pratiques de l’Etat une nouvelle sorte d’internement administratif arbitraire ?
Nous demandons la libération immédiate d’Hans Catheaux et la délivrance d’un titre de séjour lui permettant d’achever les études qu’il a entreprises puis, par la suite de vivre et de travailler en France.
Valiere
 
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