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Message Publié : 27 Fév 2005, 23:51
par com_71
C'est ici

Message Publié : 28 Fév 2005, 09:03
par ianovka
Dans la Voix du Nord du 26/02/05

a écrit : À Lille, Arlette Laguiller plaide pour un mouvement d’ensemble des salariés
« Les travailleurs ont besoin de savoir où on va »


IMPOSSIBLE de ne pas évoquer le sujet. Hier soir à Lille, devant 300 personnes, Arlette Laguiller n’a pas fait l’impasse sur la démission d’Hervé Gaymard. « Il ne pouvait pas faire moins, je ne vais pas pleurer sur son sort quand des milliers de travailleurs perdent leur emploi... mais au plan politique, celui qui le remplacera ne changera rien, ce sera toujours l’austérité. » L’ex-ministre des Finances fournit l’occasion d’un dégagement sur la crise du logement. « En France, un million de personnes sont hébergées par la famille ou des amis. À Paris, trouver un toit quand on a un salaire d’ouvrier, c’est difficile. »

Cette question des salaires est omniprésente dans l’intervention d’Arlette Laguiller. « Le sort des travailleurs ne s’arrangera pas s’ils ne luttent pas. » Pour la porte-parole de Lutte ouvrière, il y a du grain à moudre « quand on voit les profits records de certaines entreprises ».

Lycéens en exemple

Travailler plus pour gagner plus ? La formule fait bondir Arlette Laguiller. « Que ceux qui tiennent ce discours commencent par proposer 35 heures aux temps partiels, qu’ils donnent un travail aux trois millions de chômeurs. »
Des raisons d’espérer, le chef de file de l’extrême gauche en voit dans le mouvement lycéen. « Ils montrent l’exemple, ils ont fait reculer le gouvernement sur le bac et ils continuent la lutte. » Pour Arlette Laguiller, « seul un mouvement d’ensemble peut faire reculer le gouvernement ». Elle réclame un « plan d’action » car « les travailleurs ont besoin de savoir où l’on va ». Un plan qui irait au-delà des journées d’action intersyndicales pour déboucher sur un mouvement long associant secteur public et secteur privé.
Au référendum du printemps, Lutte ouvrière appellera à voter « non », sans pour autant charger l’Europe de tous les maux car « notre gouvernement n’a pas besoin de Bruxelles pour aggraver les conditions de vie dans ce pays ». Autre formule : « Il ne faut pas éloigner les travailleurs de la lutte en désignant un ennemi invisible. »
À plus long terme, Arlette Laguiller ne nourrit pas d’illusions sur une éventuelle alternance politique. « On ne dit pas attendons 2007 car on sait très bien que le PS ne reviendra pas sur ce que fait le gouvernement Raffarin. »
2007, une présidentielle avec ou sans Arlette Laguiller ? « Je ne réponds pas à cette question pour l’instant. »
D. S.