comme qui y'a pas que des socialo qui approuvent béatement Chirac...
a écrit :PARIS (AFP) - Bernard Kouchner, ancien ministre socialiste de la Santé, a critiqué sévèrement la diplomatie française actuelle dans la crise irakienne qui a mis le pays "dans l'impasse", lors du Grand Jury-RTL/Le Monde dimanche soir.
Pour lui, la France a "accentué la fracture de l'Europe au lieu de la cicatriser". Elle a déclenché aussi "une fracture avec les USA". "Nous nous sommes attelés au pacifisme allemand, c'était une erreur et nous avons brutalisé les pays de l'Est qui sortent tout juste de dictatures". Il a estimé qu'après une première période de "manoeuvre diplomatique parfaite" de la France pour "faire venir les Américains dans le conseil de sécurité", elle était entrée dans une phase de "crispation" dommageable.
"On a brandi le veto", d'une façon qui n'était pas "franchement nécessaire", et on a développé une sorte de "bras de fer", "très dommageable pour la négociation", a poursuivi M. Kouchner. Il affirme que "le renversement de Saddam Hussein est le but prioritaire" : Nous pourrions, "pendant que le cercle de fer militaire est là", faire pression tous ensemble pour faire partir Saddam Hussein, a-t-il expliqué, regrettant l'absence de slogans anti-Hussein dans les manifestations contre la guerre.
Répétant qu'il "ne souhaite en aucun cas la guerre", il a convié tous ceux qui se battent contre à "écouter le peuple irakien" qui est "assassiné" depuis des décennies par le régime de Saddam Hussein et qui "veut son départ". "Le peuple irakien a quelque chose à dire dans cette affaire, c'est lui qui subit la dictature". "On n'a pas tendu l'oreille vers le principal intéressé, le peuple irakien", a-t-il martelé.
Pour M. Kouchner, il reste peut-être encore "un angle de tir pour la paix". Pour cela, il faut continuer à combiner "la pression d'une menace militaire qui n'aurait pas besoin de passer à exécution, avec la pression diplomatique et la pression des opinions internationales". Interrogé sur la différence de traitement entre l'Irak et d'autres dictatures, l'ancien ministre a répondu : "C'est un vieux problème: faut-il refuser de porter assistance à un malade, sous prétexte qu'on ne va pas pouvoir les sauver tous?"