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a écrit :AFP Économie - Jeudi 3 Février 2005 - 10:31 - Heure Paris (629 mots)

La CGT rejette le traité constitutionnel européen et choisit le non (VERSION LONGUE 2)

PARIS, 3 fév 2005 (AFP) - Le Comité confédéral national de la CGT a rejeté le traité constitutionnel européen, ce qui équivaut à "une consigne de vote" négative au référendum, contre le souhait de la direction confédérale, a indiqué jeudi à l'AFP Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral.
Ce vote, de l'aveu même de M. Le Duigou, constitue un échec pour la direction de la CGT qui souhaitait, a-t-il dit, que la confédération demeure "sur le terrain d'une appréciation syndicale".
Le secrétaire confédéral de la CGT a indiqué que le Comité confédéral national (CCN) de la CGT avait voté mercredi soir un amendement ainsi libellé : "Le CCN se prononce pour le rejet de ce traité constitutionnel" dans un chapitre titré : "Le référendum en France".
Selon M. Le Duigou, l'économiste de la CGT, 74 membres du CCN se sont prononcés pour l'amendement, 37 contre et 5 se sont abstenus.
Il a souligné : "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, cela vaut clairement consigne de vote" négative au référendum "et c'est ce que ne voulait pas la direction confédérale".
M. Le Duigou a ajouté : "Il s'agit d'un échec pour la direction, ce n'est pas la peine de se le cacher".
Selon lui, celle-ci "clairement ne voulait pas qu'il y ait de consigne de vote, et souhaitait que la CGT s'en tienne à une appréciation syndicale sur les différents aspects du traité, sans par conséquent une formulation qui finalement induise une position sur la consultation référendaire elle-même".
M. Le Duigou a indiqué que lors du CCN "les représentants d'une série d'organisations, au terme d'un débat ayant réuni 3 à 4% de syndiqués, étaient venus avec la demande expresse d'obtenir une prise de position du CCN sur le référendum".
"Il est clair que cela aura des conséquences sur les orientations et la stratégie de la CGT, on l'appréciera la semaine prochaine", a ajouté le secrétaire de la CGT.
"Pour moi, personnellement, c'est une prise de position qui finalement revient sur les 10 ans 15 ans de l'évolution initiée par Louis Viannet (ancien secrétaire général de la CGT) et continuée par Bernard Thibault", a confié M. Le Duigou faisant valoir qu'"en tant que dirigeant" il s'était "personnellement impliqué dans ce mouvement".
M. Le Duigou redoute que soient désormais valorisées les "postures protestataires et le lien avec le politique. C'est en tout cas un positionnement différent de la démarche proprement syndicale que nous voulions développer".
"C'est un peu plus qu'un accroc" pour l'évolution de la CGT, a conclu M. Le Duigou.
Interrogé par l'AFP, le secrétaire général de la CGT cheminots Didier Le Reste a quant à lui souligné à l'AFP que, "sans surprise, il y a une majorité à la CGT pour rejeter les orientations libérales, y compris au niveau européen".
Déjà réuni toute la journée de mercredi, le CCN devait voter jeudi dans la matinée sur l'ensemble du texte devant exprimer la position détaillée de la CGT concernant le traité constitutionnel européen.
Parlement de la CGT, le CCN réunit les représentants des fédérations professionnelles, unions départementales, comités régionaux et nationaux.

LA CGT SE PRONONCE CONTRE LE PROJET DE CONSTITUTION EUROPENNE .
C’EST UNE VICTOIRE DES SYNDICALISTES QUI VEULENT QUE LA CGT RESTE UN SYNDICAT DE CLASSE ET INDEPENDANT

«Que la confédération appelle ou non à voter, des organisations de la CGT, et pas les moindres, feront campagne pour le non. C'est désormais certain.» La sentence d'un cégétiste parisien, proche de l'extrême gauche, dit bien la détermination des opposants au traité constitutionnel européen au sein de la centrale de Bernard Thibault. Et la situation délicate dans laquelle se trouvait hier après-midi, à l'ouverture du conseil confédéral national, le secrétaire général de la CGT.

Voici ce que relatait Libération dans sa livraison du 3 février…
Le CCN, parlement de la CGT vient de voter à une large majorité un appel clair à rejeter le projet de constitution européenne.
Il s’agit là d’un désaveu de la direction Le Duigou-Thibault et une victoire de tous ceux qui dans la CGT combattaient une ligne d’adaptation à la politique de la Confédération Européenne des Syndicats.
Certains commentateurs en viennent à expliquer que cet échec de la direction est un coup fatal apporté à la ligne de distanciation de la CGT par rapport au PCF menée par Viannet et Thibault…
Rien n’est moins sûr.
Les syndicalistes de toutes tendances qui se sont exprimées dans le débat se reconnaissent dans le principe de l’indépendance syndicale par rapport aux partis mais aussi par rapport à l’Etat et à l’Union Européenne.
C’est ce refus d’adaptation à la CES et d’affirmation d’une ligne conforme au combat séculaire de La confédération contre la déréglementation qui a prévalu au CCN de la CGT .
Aujourd’hui cette victoire est celle de toutes les militantes et militants qui s’inquiétaient de voir leur confédération s’engager vers une cfdtisation rampante d’adaptation au libéralisme.
Mais aujourd’hui si cette décision prise par la confédération est un point d’appui, il est nécessaire et indispensable que le positionnement de principe se traduise par la construction d’un front syndical solide sans exclusive pour un non au projet de constitution et la construction d’une mobilisation unitaire de défense des services publics.
La manifestation du 5 février n’est qu’une étape dans la mobilisation contre la politique de ce gouvernement

Valière

J'avoue que que je n'ai pas particulierement envie que l'on nous bassine tous les jours avec ce réferendum de merde, mais ça me fait plaisir que Le Duigou il ne soit pas content.

Peut être un retour à la maison pour la CGT .
En effet au début du siècle la CGT était pluthot révolutionnaire.
Et affilié au PCF mais avec le temps elle pourrait se tourné
vers de vrai communiste comme nous par exemple.

NON , c'est NON , je voterai NON à à la constituti(N)ON de CHIRAC et sa clique du MEDEF ! :headonwall:

Je me rejouis de la position prise par la CGT, ne serait ce que pour les raisons invoqué par Emman. En effet les partisant de l'abstention dans la confederation, sont ceux la meme qui souhaitent un recentrage plus avancé de la CGT vers un "syndicalisme responsable".

a écrit :Europe : M. Thibault mis en minorité au comité confédéral de la CGT
LE MONDE | 03.02.05 | 14h30
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Le "parlement" de la centrale a opté pour le rejet du traité constitutionnel européen alors que le secrétaire général ne voulait pas donner de consigne de vote.
Ambiance de crise à la CGT. A l'occasion de son comité confédéral national (CCN) qui s'est réuni, mercredi 2 février et jeudi 3 février à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la centrale syndicale devait prendre position sans ambiguïté pour un "non" au projet de traité constitutionnel.

Après plusieurs heures d'un débat tendu qui s'est fini tard mercredi - 98 demandes d'intervention ont été enregistrées -, le parlement de la CGT a adopté, dans un vote indicatif, l'amendement suivant : "Le CCN se prononce pour le rejet du projet de traité constitutionnel."

Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, n'a pas convaincu ses cadres du bien fondé de la position arrêtée par la direction de la confédération. Dans le texte soumis aux membres du CCN - composé des dirigeants des fédérations professionnelles et des unions départementales, ainsi que des membres de la commission exécutive et du bureau confédéral qui n'ont pas le droit de vote -, la formulation se voulait plus prudente : "Une majorité de militants qui ont participé aux débats organisés par la CGT jugent que ce traité reste très éloigné de ses aspirations."

Par 74 voix pour, 37 contre et 5 abstentions, le CCN a, lui, décidé de se prononcer pour le rejet. "Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt, explique Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral, il s'agit bien d'une consigne de vote."

Et d'une crise, selon lui, remettant en cause quinze années d'évolution de la CGT conduite par Louis Viannet puis Bernard Thibault, et caractérisée par l'intégration de la centrale ouvrière dans la Confédération européenne des syndicats et la volonté de rompre avec le syndicalisme d'hier, celui qui, notamment, avait appelé à repousser le traité de Maastricht en 1992.

UN MESSAGE "EXPLICITE"

De fait, la volonté de la direction de ne pas donner de consigne de vote, tout en critiquant le projet de traité, semble battue. Si la décision finale, qui devait intervenir dans la matinée de jeudi, confirmait le choix du CCN, le désaveu serait important pour M. Thibault.

Ce dernier aura mis en effet tout son poids dans la balance, invoquant, dans une intervention "très forte"de l'avis de plusieurs participants au CCN, la "démocratie" et la "démarche syndicale" qui devraient être celle de la CGT.

Beaucoup de syndicats sont arrivés mandatés pour un "non" cégétiste au traité, les cheminots, l'agroalimentaire, la FERC (enseignement, recherche et culture), la chimie et nombre de fédérations des services publics. La majorité des unions départementales (UD) étaient sur la même position, dont Paris, les Bouches-du-Rhône, le Nord, la Seine-Saint-Denis...

A l'opposé, des fédérations du privé comme la métallurgie, le textile ou le commerce, ainsi que des UD de Bretagne ou de Poitou-Charente se sont prononcées pour qu'il n'y ait pas d'indication de vote.

Parmi ceux qui ont mené l'offensive, certains voulaient minimiser, jeudi matin avant la reprise du CCN, la portée d'une telle décision. "Il s'agit de définir la position la plus claire et la plus explicite en tant qu'organisation syndicale", confiait ainsi Didier Le Reste, le responsable de la fédération des cheminots, dont est issu le numéro un de la CGT. Mais, ajoutait-il, "il n'est pas dans nos priorités de dire aux gens ce qu'ils doivent voter".

La partie initiale du texte de la direction indiquant que chacun demeurait "libre, en tant que citoyen, de son opinion définitive et de son suffrage", devrait être ainsi maintenue dans la version amendée par le CCN. De quoi, peut-être, permettre à chacun de trouver position à sa convenance. "Beaucoup souhaitaient une consigne plus claire", faisait valoir une dirigeante confédérale.

Le message est néanmoins explicite. Les syndicats de la CGT peuvent s'engager résolument dans la campagne pour le "non" et Bernard Thibault se retrouve en difficulté.

Rémi Barroux

• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 04.02.05

Bonjour Emman,...vraiment, tu ne penses pas que la victoire du vote NON au référendum soit une chose importante pour les travailleurs ...?

Mon opinion, c'est que, après la libération, on a eu le capitalisme d'état, depuis Maastricht et ses directives transposables, on a le libéralisme de plus en plus ultra, ralenti vaille que vaille par les législations et codes du travail de chaque pays et la résistance des travailleurs,......et avec la pseudo constitution du type qu'on nous présente, si elle était validée, on aurait le totalitarisme et la barbarie....

(Au moyen-Orient, l'impérialisme américain utilise les bombes pour détruire les nations dans le but d'exploiter leurs populations livrées dès lors à sa loi....En Europe, pour détruire les nations dans le but d'exploiter leurs populations livrées dès lors à sa loi, il utilise pour l'instant des textes juridiques mortels avec l'aide des jaunes des confédérations.....)

Si j'utilise le mot nation, c'est parce que je suis INTER-NATIONALISTE, et que je suis comme Trotsky, pour "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes"....
Et les nations, même si ça ne te fais pas plaisir, c'est le cadre historique au sein duquel chaque peuple a arraché ses propres conquêtes sociales......Oh, bien sûr, on peut dire que c'est loin d'être parfait, et que ça vaut tripette, mais les trotskystes qui n'usurpent pas Léon, disent avec lui que "celui qui ne défend pas les vieilles conquêtes n'en fera jamais de nouvelles".....

"Socialisme ou barbarie" a dit Rosa .....j'ai choisi la route du socialisme et devant la porte de la barbarie je vote NON, mais en plus je milite et j'informe ma classe, la classe ouvrière de ne pas laisser s'ouvrir cette porte.............le vote NON est un point d'appui pour retrouver le chemin du socialisme.....et le vote NON au sein de la CGT est un point d'appui très important...les travailleurs se sont enfin réappropriés leur CGT, qui nous appartient à tous, syndiqués et non syndiqués......... Je suis fier d'avoir oeuvré en ce sens au sein de mon syndicat CGT......
J'ai servi ma classe qui n'est classe consciente que parce qu'elle est organisée au sein de ses propres organisations indépendantes, et je continuerai, ...je t'ai servi malgré toi,...rejoins-moi sur le même chemin.......qui est très difficile.....

Merci de ton attention, camarade....je ne doute pas de la sincérité de tes convictions, mais c'est de la discussion que sortira toujours la vérité......

Merci de ton attention et d'avoir pris connaissance de cette contribution.....

Non, le référendum, ce n'est pas anodin, ...non, la défense en France de la République Une et Indivisible, ce n'est pas anodin, c'est même indispensable et un devoir pour tout trotskyste..............
rejoignez nombreux les comités locaux et départementaux, le Comité National pour la victoire du vote NON à la constitution européenne....dites NON et faites dire NON au totalitarisme et à la barbarie !!!

Pour le Front Unique.....

a écrit :les travailleurs se sont réappropriés leur CGT

Alors ça,.

ça s'appelle se mettre le doigt dans l'oeil! Parler à tord et à travers de ce que l'on ne connaît pas.

Je suppose que si au prochain référendum dont j'ignore la date 51% des électeurs français toutes classes sociales patriotiquement mêlées votent Non à 51% il faudra comprendre que les travailleurs se réappproprent "leur" nation, que la république sera sauve comme le fut la démocratie grâce au vote Chirac! Que de victoires, la tête me tourne!

Trotsky défendait le droit des nations OPPRIMEES (et non les impérialistes) à disposer d'elles-mêmes... et il combattait les illusions démocratiques, le crétinisme électoraliste et parlementaire et se considédérait comme un "prolétaire citoyen du monde". On a les idées qu'on veut et on les défend comme on l'entend ceci dit il est vain et stupide pour un trotskyste de se déguiser en sans-culotte de 93 ça sert à quoi déboussoler ses propres militants et diluer le programme communiste dans la bouillie démocratique à la sauce fade d'une "république" usée, déconsidérée depuis juin 1848 (lire Blanqui, et Marx).

a écrit :les travailleurs se sont réappropriés leur CGT

Pas tout à fait c'est d'abord la victoire d'une partie de l'appareil contre l'appareil, même si au final cela nous convient.
Pour que les travailleurs se réapproprient le syndicat, il y a encore à faire...
Mais ne boudons pas notre joie car c'est aussi l'expression d'un mouvement profond dans la CGT, canalisé par des bureaucrates.

Je trouve pitoyable que à la veille des manifs du 5 février la CGT fase parler d'elle à propos ... d'un référendum dont on ne connait même pas la date.
Pour les uns comme les autres à la direction de la CGT, la préoccupation majeur n'est visiblement pas la réussite de cette journée de manifestations !

Que ce soit sur ce sujet que Thibault et la direction de la CGT soient mis en minorité ne me réjouit pas plus que ça.
ça ne change rien à la politique qui prone la négociation en permanence, et en particulier qui propose comme but à la journée du 5/2 d'aboutir à des négociations annuelles obligatoires dans un maximum de boites comme c'est le cas dans les appels confédéraux pour le 5/2. Manifester ensemble pour aller ensuite négocier chacun dans son coin, entre 4 mur avec son patron !
Sur ce sujet, je n'ai pas vu le "ccn" se "rebeller"!