
Les députés refusent que l'armée américaine passe par la Turquie
Par Hidir Goktas
ANKARA (Reuters) - Les députés turcs n'ont pas adopté samedi la motion censée autoriser l'armée américaine à déployer 62.000 hommes en Turquie pour ouvrir un autre front, dans le nord de l'Irak, en cas de guerre contre ce pays.
A quelques voix près, les députés n'ont pas atteint la majorité nécessaire pour que la motion passe. Elle a recueilli 264 voix, alors que pour obtenir la majorité absolue, elle aurait dû dépasser les 267 voix, le parlement comptant 534 députés présents à l'assemblée samedi. Deux cent cinquante et un députés se sont prononcés contre la motion et 19 autres se sont abstenus.
Le scrutin à huis clos, crucial pour les projets de déploiement américains et les relations Ankara-Washington, a semblé tout d'abord donner la victoire au gouvernement. Mais le Parti républicain du peuple (CHP, opposition kémaliste) a aussitôt fait valoir que le gouvernement n'avait pas atteint les 267 voix requises pour revendiquer la majorité des 534 députés présents à l'assemblée.
Le gouvernement doit maintenant décider s'il tente de soumettre à l'assemblée une nouvelle résolution analogue à la précédente dans l'espoir de recueillir les quelques suffrages qui lui font défaut.
Les dirigeants turcs ont paru s'incliner devant le verdict des députés, qu'il s'agisse du Premier ministre, Abdullah Gül, ou de Tayyip Erdogan, chef de l'AKP, le parti au pouvoir, largement majoritaire au parlement, ou encore du président du parlement, Bülent Arinc.
"Telle est la décision du parlement. Le monde entier doit s'en rendre compte et bien le comprendre. Tout le monde doit se ranger derrière cette décision", a dit Arinc aux députés, laissant penser qu'il ne verrait pas d'un bon oeil la présentation d'une nouvelle motion par le pouvoir.
Par Hidir Goktas
ANKARA (Reuters) - Les députés turcs n'ont pas adopté samedi la motion censée autoriser l'armée américaine à déployer 62.000 hommes en Turquie pour ouvrir un autre front, dans le nord de l'Irak, en cas de guerre contre ce pays.
A quelques voix près, les députés n'ont pas atteint la majorité nécessaire pour que la motion passe. Elle a recueilli 264 voix, alors que pour obtenir la majorité absolue, elle aurait dû dépasser les 267 voix, le parlement comptant 534 députés présents à l'assemblée samedi. Deux cent cinquante et un députés se sont prononcés contre la motion et 19 autres se sont abstenus.
Le scrutin à huis clos, crucial pour les projets de déploiement américains et les relations Ankara-Washington, a semblé tout d'abord donner la victoire au gouvernement. Mais le Parti républicain du peuple (CHP, opposition kémaliste) a aussitôt fait valoir que le gouvernement n'avait pas atteint les 267 voix requises pour revendiquer la majorité des 534 députés présents à l'assemblée.
Le gouvernement doit maintenant décider s'il tente de soumettre à l'assemblée une nouvelle résolution analogue à la précédente dans l'espoir de recueillir les quelques suffrages qui lui font défaut.
Les dirigeants turcs ont paru s'incliner devant le verdict des députés, qu'il s'agisse du Premier ministre, Abdullah Gül, ou de Tayyip Erdogan, chef de l'AKP, le parti au pouvoir, largement majoritaire au parlement, ou encore du président du parlement, Bülent Arinc.
"Telle est la décision du parlement. Le monde entier doit s'en rendre compte et bien le comprendre. Tout le monde doit se ranger derrière cette décision", a dit Arinc aux députés, laissant penser qu'il ne verrait pas d'un bon oeil la présentation d'une nouvelle motion par le pouvoir.