Ce n'est qu'un début !

Message par Barikad » 25 Jan 2005, 01:52

a écrit :CE N’EST QU’UN DEBUT !

24 janvier 2005




300 000 personnes ont manifesté le 20 janvier, les grévistes atteignant 60 ou 70% dans l’Education nationale, 55% au ministère des Finances, avec les trains arrêtés, et des postiers en alerte sur le service qui se dégrade. Les hospitaliers protestent contre les budgets étriqués, les médecins ne veulent pas que la réforme de l’assurance-maladie se réduise à faire le tri parmi les malades, pendant que les spécialistes sont autorisés à dépasser les tarifs remboursés par la Sécurité sociale.

A nouveau, les salariés occupent la rue, comme en 2003. Pas pour des revendications corporatistes, comme une propagande insupportable essaie de l’insinuer. Mais, pas non plus pour une journée sans lendemain. Il s’agit d’une unité retrouvée, d’une forme d’action politique directe, par la grève et la manifestation. C’est la bonne direction pour faire reculer ce gouvernement brutal et cynique.

En France comme en Europe, on n’en veut pas de cette politique-là !

Si 65% des Français soutiennent les grèves, c’est qu’un fossé sépare la population des gouvernants. Mais ce n’est pas la première fois. Depuis 10 ans, depuis le grand mouvement de novembre-décembre 1995, les politiques de privatisations des services publics, de liquidation de la Sécurité sociale et du Code du travail, de liberté de licencier sans entrave, d’appauvrissement des chômeurs, sont rejetées, qu’elles soient portées par une droite dure ou une gauche trahissant ses soutiens populaires. C’est le même mouvement qui a rejeté Raffarin aux élections de 2004, après avoir combattu sa loi sur les retraites. La lutte sociale est populaire, majoritaire.

Ces politiques dominantes sont refusées parce qu’elles préparent une société où la concurrence règne dans tous les domaines, où la richesse va à la richesse, où la pauvreté et la précarité envahissent tout. Ce sont ces politiques que les chefs d’Etat d’Europe veulent éterniser par la Constitution qui est déjà en train de s’appliquer.

L’augmentation des salaires unifie le privé et le public !


Le point de départ de la grève dans la fonction publique, ce sont les provocations du gouvernement contre les salaires des fonctionnaires, accusés d’être des « privilégiés » avec la sécurité d’emploi. Mais en tapant sur le secteur public, le gouvernement veut montrer l’exemple à suivre partout. Le salaire est de plus en plus individualisé ou remplacé par des primes. Les baisses d’impôts ne profitent qu’aux plus riches, elles ne changent rien pour les Smicards et les chômeurs. La part des salaires dans la richesse a diminué de 10% depuis 1983.

Le chantage entre hausse du salaire et augmentation du temps de travail, c’est un retour en arrière de 50 ans. En détruisant les 35 heures, le Medef veut revenir à la négociation individuelle du travail, sans loi, sans protection.

Pour défendre la réduction du temps de travail, pour créer des emplois et réduire le chômage, il faut défendre les salaires de tous, privé et public. Non par des heures supplémentaires, mais par une augmentation uniforme de 300 euro, par un SMIC à 1500 euro indexé sur le coût de la vie, et qui doit redevenir le seuil au-dessous duquel personne ne doit tomber, salariés ou chômeurs.

Faire du 5 février une étape vers un mouvement général

L’unité réalisée le 5 février peut servir de point d’appui vers un mouvement d’ensemble, si elle s’accompagne aussi d’assemblées générales, de liens entre secteurs public et privé, de solidarités nouvelles entre chômeurs et salariés. L’année 2005, après les reculs subis depuis que Chirac, Raffarin, Sarkozy sont aux commandes, peut être une année de contre-offensive sociale. Sans attendre les élections de 2007. Et pour imposer des choix politiques autour de la priorité aux services publics, à l’emploi, au droit social, à la sécurité sociale collective.

http://www.lcr94.org/article.php3?id_article=250
Barikad
 
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Message par eamc » 25 Jan 2005, 06:40

a écrit :L’unité réalisée le 5 février peut servir de point d’appui vers un mouvement d’ensemble, si elle s’accompagne aussi d’assemblées générales, de liens entre secteurs public et privé, de solidarités nouvelles entre chômeurs et salariés. L’année 2005, après les reculs subis depuis que Chirac, Raffarin, Sarkozy sont aux commandes, peut être une année de contre-offensive sociale.


Il ne faut pas dire n'importe quoi...
Si mes informations sont exactes, les confédés et la FSU et l'UNSA et SUD se sont mis d'accord pour être dans la rue le même jour à la même heure. Questions revendications communes, je me vois mal défendre avec la CFDT les lois Aubry ou le recalcul des chômeurs.
Cette journée d'action est le pendant exact des 18, 19 et 20 janvier.
Entre le saucisson en tranches fines et la macédoine de légumes, les directions syndicales proposent un drôle de menu.
eamc
 
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Message par Barikad » 25 Jan 2005, 08:56

(eamc @ mardi 25 janvier 2005 à 06:40 a écrit :
a écrit :L’unité réalisée le 5 février peut servir de point d’appui vers un mouvement d’ensemble, si elle s’accompagne aussi d’assemblées générales, de liens entre secteurs public et privé, de solidarités nouvelles entre chômeurs et salariés. L’année 2005, après les reculs subis depuis que Chirac, Raffarin, Sarkozy sont aux commandes, peut être une année de contre-offensive sociale.


Il ne faut pas dire n'importe quoi...
Si mes informations sont exactes, les confédés et la FSU et l'UNSA et SUD se sont mis d'accord pour être dans la rue le même jour à la même heure. Questions revendications communes, je me vois mal défendre avec la CFDT les lois Aubry ou le recalcul des chômeurs.
Cette journée d'action est le pendant exact des 18, 19 et 20 janvier.
Entre le saucisson en tranches fines et la macédoine de légumes, les directions syndicales proposent un drôle de menu.

Tu aurais du mettre du gras jusqu'a "peu", ce qui domme tout de suite une autre lecture:
a écrit :L’unité réalisée le 5 février peut servir de point d’appui vers un mouvement d’ensemble, si elle s’accompagne aussi d’assemblées générales, de liens entre secteurs public et privé, de solidarités nouvelles entre chômeurs et salariés. L’année 2005, après les reculs subis depuis que Chirac, Raffarin, Sarkozy sont aux commandes, peut être une année de contre-offensive sociale.


Face à ce genre d'evenement, il ya plusieurs attitudes possibles:
- "les journées d'actions, c'est de la me***, les bureaucrates nous balladent !" et resterainsi en commentateur critique... sur le bord du troittoir.
- "Profitons de cette occasion, malgrès les bureaucrates, pour faire une demonstration de force, pour redonner espoir au monde du travail, et preparer ainsi les batailles futures"....

Je préféres faire de la politique que de commenter....
Barikad
 
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Message par othar » 25 Jan 2005, 10:18

Il est très bien ce tract à première vue...
...mais je crois qu'il aurait été "un peu meilleur" s'il était mentionné (en 1 ou 2 phrases) l'irresponsabilité des directions syndicales qui ont émietté les dernières journées de grève dans la fonction publique.
Comme à leur habitude...

Peut-être faut-il mentionner les formidables profits accumulés par la bourgeoisie?
Mais là je pinaille...

Pour finir, je sais pas trop comment faire mais je crois que l'on on doit essayer aussi d'éclairer les gens politiquement par rapport au fait qu'on en prend plein la gueule depuis des années sans réagir ou alors dans des journées sans lendemain.
(la gauche gouvernementale et les syndicats ont une responsabilité là-dedans)

Celà dit cette dernière remarque est peut-être inappropriée dans un tract d'appel à une manif, vu le contexte actuel?
En tous cas, je pense qu'elle s'applique le reste de l'année.
othar
 
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Message par Barikad » 25 Jan 2005, 10:26

("Othar" a écrit :Celà dit cette dernière remarque est peut-être inappropriée dans un tract d'appel à une manif, vu le contexte actuel?
En tous cas, je pense qu'elle s'applique le reste de l'année.

Pourquoi ? Au contraire, c'est d'autant plus utile d'affirmer qu'il faudra imposer des mesures d'urgance sociale, independamment des échéances electorale, au moment ou le monde du travail releve timidement la tete.

EDIT: J'avais mal lu, je croyais que tu faisais reference au dernier passage du tract... :wavey:
Barikad
 
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Message par Barikad » 25 Jan 2005, 10:29

("Othar" a écrit :Pour finir, je sais pas trop comment faire mais je crois que l'on on doit essayer aussi d'éclairer les gens politiquement par rapport au fait qu'on en prend plein la gueule depuis des années sans réagir ou alors dans des journées sans lendemain.
(la gauche gouvernementale et les syndicats ont une responsabilité là-dedans)


( le tract a écrit :Depuis 10 ans, depuis le grand mouvement de novembre-décembre 1995, les politiques de privatisations des services publics, de liquidation de la Sécurité sociale et du Code du travail, de liberté de licencier sans entrave, d’appauvrissement des chômeurs, sont rejetées, qu’elles soient portées par une droite dure ou une gauche trahissant ses soutiens populaires.
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Message par othar » 25 Jan 2005, 10:44

dont acte
mais je pensais à quelque chose de plus explicite initialement...
mais je m'aperçois que cela oblige à développer, ce qui nuirait à l'objectif d'un tract d'appel à manifester.

=D> donc
othar
 
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Message par Barikad » 26 Jan 2005, 00:09

(Zdanko @ mardi 25 janvier 2005 à 17:40 a écrit :
(Barikad @ mardi 25 janvier 2005 à 10:26 a écrit :
("Othar" a écrit :Celà dit cette dernière remarque est peut-être inappropriée dans un tract d'appel à une manif, vu le contexte actuel?
En tous cas, je pense qu'elle s'applique le reste de l'année.

Pourquoi ? Au contraire, c'est d'autant plus utile d'affirmer qu'il faudra imposer des mesures d'urgance sociale, independamment des échéances electorale, au moment ou le monde du travail releve timidement la tete.

EDIT: J'avais mal lu, je croyais que tu faisais reference au dernier passage du tract... :wavey:

Barris, Kad! Et Olivier? :victory: :cyber103:
:blink: Qu'est ce qui t'arrives Zdanko, t'as bu ???

:sygus:
Barikad
 
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Message par eamc » 26 Jan 2005, 06:45

[QUOTE] Tu aurais du mettre du gras jusqu'a "peut", ce qui donne tout de suite une autre lecture: [QUOTE]

1) Ce qui me paraît erroné, c'est "l'unité réalisée du 5 février". Je ne pense pas que la bonne attitude pour un militant révolutionnaire soit d'idéaliser la réalité. Il y aura quelques appels communs, il n'y a pas l'unité sur les revendications. Pour paraphraser une citation célèbre, [B]"Le 5 février, c'est marcher ensemble pour frapper séparément"[B]

2) Sur [B] "peut" [B] : Tout "peut" éventuellement changer la situation. Chirac peut avoir envie de dissoudre de nouveau l'Assemblée Nationale, il peut aussi glisser dans sa salle de bain et casser sa pipe ou être compromis dans une sombre histoire de ballets roses ou que sais-je?
Tout "peut". A un moment donné, "le contingent réalise le nécessaire" comme le disait Hegel. Un exemple, avril 1974, Pompidou décède, match Giscard contre Chaban-Delmas. Giscard prend l'Elysée.

3) Je n'ai pas pour habitude de commenter. Si tu n'expliques que "l'unité du 5 février" n'est qu'une unité de facade, je ne vois pas pourquoi il faut militer pour que se réalise l'unité des travailleurs et de leurs organisations contre le gouvernement, contre le MEDEF.

4) Sur les lois Aubry, [QUOTE]En détruisant les 35 heures, le Medef veut revenir à la négociation individuelle du travail, sans loi, sans protection. [QUOTE].
Le but du gouvernement, ce n'est pas de détruire les lois AUbry. Grace à elles, la flexibilité a réussi à s'imposer à peu près partout. La cible du gouvernement, ce sont les salariés du privé et du public.
Mettre ne avant "la défense des lois Aubry, des 35 heures", c'est défendre l'indéfendable. Il convient d'être précis : la cible ,c'est le décret qui augmente le quota d'heures supp non soumises à autorisation préalable, c'est le décret qui permet de ne plus majorer les heures supps par le biais de leurs passage dans le Compte-Epargne Temps, c'est le gel des salaires...

5) Le mouvement ouvrier se remet difficilement de sa défaite de 2003, de la trahison de ses directions syndicales ( CGT, FO, CFDT, FSU, ...). Ce qui s'est passé le 20 janvier montre qu'un changement est en cours, mais ne confondons pas la guérison et la convalescence, ne confondons pas aujourd'hui et demain.
A te lire.
eamc
 
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