
<b>Ngo Van s'est éteint le 1er janvier 2005.</b><br><br>Né en 1913 dans un petit village près de Saïgon, il avait rejoint en 1932 l'opposition trotskyste vietnamienne. Emigré en 1948, il avait rejoint la France où il a travaillé en usine jusqu'à sa retraite.<br><br>Ngo Van était l'un des rares survivants d'une génération de militants révolutionnaires ayant lutté, au nom de la révolution sociale, à la fois contre la domination coloniale française puis contre la terreur stalinienne de Ho Chi Minh, qui fit assassiner, à la fin de la guerre, toute la direction trotskyste vietnamienne.<br><br>En France, l'un des combats de Ngo Van fut d'empêcher que disparaisse la mémoire de ses camarades de combat assassinés, que l'histoire officielle vouait à une seconde mort, celle de l'oubli. Dès 1955, il avait publié <i>Viêt-Nam 1920-1945, révolution et contre-révolution sous la domination coloniale</i> (réédité en 2000 chez Nautilus). Puis ce fut <i>Au pays de la cloche fêlée - Tribulations d'un Cochinchinois à l'époque coloniale</i> (L'insomniaque, 2000), un livre qu'il était venu présenter à la fête de Lutte Ouvrière.<br><br>Ngo Van vient donc de nous quitter. Il sera inhumé demain, mercredi 5 janvier, à 15 heures, au cimetière parisien d'Ivry (avenue de Verdun - M° Porte de Choisy). En plus de délégations présentes (au moins pour LO et la LCR, j'espère), tous les camarades qui le souhaitent sont évidemment invités à se joindre à l'hommage qui lui sera rendu. <br><br><a href= "uploads/post-12-1104842918.jpg">

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