par pelon » 04 Jan 2005, 08:42
<!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--><br><b>Téléphone. L'opérateur réclame une hausse de l'abonnement au fixe.<br>Des abonnés tentés de quitter France Télécom</b><br><br>Par Catherine MAUSSION<br>mardi 04 janvier 2005<br><br><br><br>comment échapper à l'abonnement au téléphone ? La question, incongrue il y a quelques années, pourrait devenir plus pressante si Bercy donne son feu vert à la hausse que réclame France Télécom. L'abonnement pèse aujourd'hui 26 euros (13 euros TTC par mois) sur la facture qu'expédie tous les deux mois l'opérateur historique. Il pourrait bondir par paliers successifs à 16, voire 17 euros par mois d'ici à trois ans si le ministre de l'Industrie consent à la demande d'un gros coup de pouce de 20 % à 30 % sur l'abonnement. C'est même carrément un petit chantage qu'exerce aujourd'hui l'opérateur historique. Seul candidat déclaré pour remplir, à compter de ce mois, les missions de service public (accès au réseau téléphonique, aux cabines téléphoniques, annuaires et services de renseignement), l'opérateur a posé comme condition un relèvement substantiel de l'abonnement. Hier, Bercy, coincé dans le bras de fer, ne souhaitait pas s'exprimer.<br><br>Grosse ponction. Les concurrents de l'opérateur sont autrement diserts. D'autant que les plus dynamiques ont une solution sous le coude : elle s'appelle le dégroupage total. Free, Telecom Italia et 9 Télécom offrent ainsi, et fort discrètement, à la frange avancée et urbaine des internautes, la possibilité de résilier leur abonnement pour passer tous leurs coups de fil sur l'Internet, via un téléphone branché sur un modem, avec en prime des appels gratuits en France (hors mobiles). Le processus pourrait être dopé par la menace d'une flambée de l'abonnement.<br><br>Sur la facture de téléphone, l'abonnement, à l'heure des mobiles et de l'Internet haut débit, fait parfois une grosse ponction. En 2003, a calculé le régulateur, il pesait en moyenne 43 % de la facture téléphonique fixe. D'où, sans doute, le boulevard ouvert au divorce d'avec France Télécom. Selon le dernier comptage officiel, 51 000 lignes téléphoniques avaient été dégroupées au 15 octobre 2004. C'est peu, sans doute, comparé aux 24 millions de lignes de particuliers. Mais trois mois plus tard, ce nombre aurait doublé et l'on s'approcherait des 100 000 résiliations !<br><br>Après 2004, année de l'explosion de l'ADSL (avec 5 millions d'abonnés, soit près d'un ménage sur quatre), l'année 2005 pourrait être celle du dégroupage total. C'est entre autres le souhait du régulateur. Hier, 9 Télécom annonçait pour sa part 30 000 abonnés dont le divorce avec France Télécom est consommé. Il serait talonné par Telecom Italia et précédé par Free avec environ 40 000 internautes dégroupés.<br><br>A haut risque. Ces performances ont été obtenues sans publicité. Et pour cause. Les débuts du dégroupage ont été difficiles. Et le service n'est pas encore tout à fait rodé. «On a été coupé le 17 décembre. Impossible de recevoir aucun appel et on a été rétabli cinq jours après», témoigne Jean-Luc Derot, un pionnier, branché dès juillet sur le réseau de 9 Télécom. D'autres internautes pestent contre l'impossibilité d'être joint sur leur ligne dégroupée depuis des mobiles. «C'est parce que les opérateurs mobiles n'arrivent pas à suivre notre rythme», s'excuse-t-on chez Free. Le dégroupage total est toujours une opération à haut risque, susceptible de priver l'abonné totalement de téléphone pendant plusieurs semaines, «alors que la qualité de service, s'agissant d'une opération aussi sensible, devrait être au contraire irréprochable», estime Michaël Boukobza, directeur général de Free. Il ne s'interdit pas pour autant de traiter les demandes qui arrivent en masse sur son site Internet.<br><br>La clientèle potentielle est considérable. Aujourd'hui, 50 % des lignes téléphoniques sont susceptibles d'être dégroupées. Pour l'instant, Free comme 9 Télécom ne proposent que des offres liées : si l'on veut résilier son abonnement à France Télécom et conserver néanmoins sa ligne de téléphone (et même son numéro), il faut souscrire de l'Internet haut débit. Compter autour de 30 euros par mois pour le service complet (plus accessoirement des frais de dégroupage). Mais fini les 13 euros !<br><br> <a href="http://www.liberation.fr/page.php?Article=265670" target="_blank">http://www.liberation.fr/page.php?Article=265670</a><br><br> <br><br>© Libération <!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd-->