Prise d'otages au Pérou

Message par pelon » 02 Jan 2005, 15:32

<!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--><br> dans la ville d'Andahuaylas<br>LEMONDE.FR | 02.01.05 | 08h56<br>Les preneurs d'otages, menés par l'ancien commandant Antauro Humala, exigent la démission du président Toledo. L'état d'urgence a été décrété dans la ville.<br><br>Les autorités du Pérou ont décrété l'état d'urgence dans la ville andine d'Andahuaylas, à 400 km au sud-est de Lima, où un groupe d'environ 160 hommes armés dirigés par un ex-officier retenait dix policiers en otages, samedi 1er janvier, après avoir pris d'assaut un commissariat.<br><br>Sept personnes ont été blessées dans la fusillade qui a éclaté durant l'assaut, lancé aux premières heures du Jour de l'an par l'ancien commandant Antauro Humala et ses partisans pour exiger la démission du président Alejandro Toledo. Le commandant à la retraite Humama est le leader du groupe ultra-nationaliste "Etnocacerista". Le mouvement Etnocacerista tire son nom de celui d'un général-président du Pérou, Andres Caceres, qui a résisté farouchement aux soldats chiliens après la guerre du Pacifique (1879-1883) perdue par le Pérou contre le Chili. Ce mouvement à la fois ultra-nationaliste et indigéniste fait aussi souvent référence à la grandeur de l'empire inca. Le département d'Apurimac, une région assez pauvre et montagneuse vivant essentiellement de l'agriculture, est le berceau de ce petit mouvement ultra-nationaliste.<br><br>Le chef de l'Etat péruvien a écourté ses vacances dans une station balnéraire pour réunir ses principaux collaborateurs à Lima et proclamer l'état d'urgence dans la région - qui est ainsi placée sous le contrôle des forces de sécurité. Soldats et policiers ont été envoyés en renfort sur place afin de rétablir l'ordre promptement et Toledo a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il avait pris l'opération en main. "J'espère qu'elle se déroulera bien", a-t-il ajouté.<br><br>Un peu plus tôt, le commandant Humala avait dit à Reuters par téléphone que 800 policiers et 600 soldats étaient massés près du poste de police et se préparaient à l'attaquer. "Tout semble annoncer que (l'attaque) est pour cette nuit", ajoutait-il en jurant de résister jusqu'à la démission de Toledo. Humala, qui s'était fait connaître en 2000 avec son frère Ollanta par un bref soulèvement contre le gouvernement de l'ancien président Alberto Fujimori, a affirmé que des milliers d'habitants soutenaient son mouvement contre un président qu'il accuse de "corruption généralisée". "Nous allons nous défendre", a dit Humala. "S'ils veulent risquer leur vie en défendant un président comme Toledo, c'est leur problème." La chaîne Panamericana Television a fait état d'une coupure de courant complète à Andahuaylas, renforçant l'impression qu'une attaque était imminente.<br><br>CONTRE TOLEDO<br><br>Le premier ministre, Carlos Ferrero, a assuré que le gouvernement agirait "prudemment, mais fermement". "Nous disposons d'effectifs policiers et militaires suffisants pour exercer une action dissuasive et décisive qui interviendra dans les prochaines heures ou les prochains jours (...) Soit ils abandonnent, soit ils en subissent les conséquences", a-t-il dit.<br><br>Selon la radio RPP, des sympathisants d'Humala ont occupé pacifiquement l'hôtel de ville d'Andahuaylas, localité de 26 000 habitants. Trois ans et demi après son arrivée au pouvoir, la popularité de Toledo s'est effondrée. Nombre de Péruviens déplorent d'incessantes affaires de corruption et estiment que Toledo n'a pas tenu ses promesses de réduction de la pauvreté et de création d'emplois.<br><br>Humala a déclaré que son action contribuerait à débarrasser le pays de Toledo de façon expéditive et que "cela en vaudrait la peine même si nous mourions". L'ancien militaire a dit que son irruption au commissariat vers 4 h 30 (10 h 30 heure de Paris) avait provoqué une fusillade dans laquelle cinq policiers et deux de ses hommes avaient été blessés. De source médicale, on a rapporté que deux des blessés sont dans un état grave et que six autres ont été évacués sur Lima, la capitale.<br><br>Humala a précisé que son groupe retenait dix officiers et que les forces de sécurité avaient capturé six de ses hommes. Il a également dit qu'un sympathisant de son groupe avait été intercepté par la police lors d'un incident distinct et tué par balle, ce qui n'a pu être vérifié. Le nouvel an a été choisi pour un "effet de surprise", a dit Humala, ainsi qu'en raison d'un remaniement de la hiérarchie militaire dans le cadre duquel son frère Ollanta Humala, qui était attaché militaire à l'ambassade du Pérou en Corée du Sud, a été mis à la retraite.<br><br>Après leur coup d'Etat manqué de 2000, les deux frères s'étaient rendus. Ils avaient brièvement été emprisonnés puis graciés. Leur mouvement politique, composé pour l'essentiel d'anciens militaires, veut nationaliser l'industrie et légaliser la culture de la coca, utilisée pour fabriquer la cocaïne.<br><br>Avec Reuters<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd-->
pelon
 
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