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Quels pitié :altharion:
("Liberation" a écrit :Les confédérations peinent à s'entendre sur une stratégie de riposte au gouvernement.
Les syndicats OK pour défendre les 35 heures, mais sans idées
Par François WENZ-DUMAS
samedi 18 décembre 2004 (Liberation - 06:00)
la remise en cause des 35 heures va-t-elle mettre les salariés français dans la rue ? Pour l'heure, c'est peu probable. Les syndicats peinent à s'entendre sur une stratégie commune. S'ils sont d'accord pour condamner les assouplissements annoncés par Jean-Pierre Raffarin le 9 décembre, ils craignent de renouveler les mêmes erreurs que sur la réforme des retraites au printemps 2003 ou celle de l'assurance maladie, où l'unité de façade avait vite cédé la place à des désaccords.
«Nous avons encore des relations un peu compliquées», admet Mourad Rahbi, secrétaire confédéral de la CGT, chargé par son syndicat de préparer une riposte commune. «Si c'est pour se lancer dans de grandes déclarations ambiguës, cela n'a pas beaucoup de sens», estime de son côté le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. FO a proposé à ses partenaires de commencer par une série de rencontres bilatérales, simples prises de contact ne mobilisant pas les secrétaires généraux, afin d'éviter que cela puisse apparaître comme une mise en scène médiatique. Mercredi matin, René Valladon (FO) s'est ainsi longuement entretenu avec Frédérique Dupont (CGT). Deux jours plus tôt, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, et le président de la CFTC, Jacques Voisin, s'étaient rencontrés pour lancer un appel à «une rencontre entre les responsables de l'action revendicative de toutes les confédérations syndicales».
Les deux initiatives ont pu sembler concurrentes. La CFTC et la CFDT ont cependant répondu à l'invitation de FO, qu'elles ont rencontrée respectivement mercredi soir et jeudi matin. Quant à la CGT, elle a choisi de ne pas lancer seule d'appel à des initiatives communes. «Cela nous avait été reproché au printemps avec l'assurance maladie, explique Maurad Rahbi. Là, nous acceptons toutes les rencontres.» Les susceptibilités étant levées, reste la question de fond, celle des revendications communes. Les syndicats sont au moins d'accord pour dénoncer le passage de 180 à 220 heures supplémentaires, et, surtout, le principe de la négociation entreprise par entreprise.
La vraie difficulté, soulignée par François Chérèque dans un entretien aux Echos vendredi, est que «les plus directement menacés sont les salariés des PME, pour qui c'est le plus difficile de se mobiliser». Il serait plus facile de mettre dans la rue le secteur public, très remonté contre l'absence de hausses de salaire. Or, s'il est bien une chose que la CFDT refuse, ce sont les grandes manifestations fourre-tout où chacun y va de sa revendication. D'accord pour se mobiliser, les syndicats n'ont pas, loin s'en faut, trouvé comment s'y prendre.
Quels pitié :altharion: