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Message Publié : 14 Déc 2004, 00:17
par Urriko
Nouvelle variante sur le chantage aux délocalisations.
Après le coût de la masse salariale trop importante en France, c'est le repos dominical des employés des centraux téléphoniques qui est dans la ligne de mire des capitalistes, sous couvert d'une demande de la part des « consommateurs » (qui ont bon dos) et de soi-disant créations d'emplois.
Si nous laissons les mains libres à ces requins, c'est 365 jours par an qu'ils voudront bientôt que nous travaillions.

a écrit :lundi 13 décembre 2004, 16h53

Centres d'appels: la France veut 100.000-200.000 emplois de plus

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français veut revoir les conditions de fonctionnement des centres d'appels dans le but de créer entre 100.000 et 200.000 emplois sur trois ans dans ce secteur qui emploie actuellement 210.000 personnes.

En recevant lundi un rapport commandé au spécialiste des télécommunications Marc Houéry sur le sujet, le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, a expliqué qu'il existait d'importants freins au développement et a promis des mesures.

Il a reconduit la mission jusqu'au 28 mars 2005, date à laquelle une première série décisions devrait être prise.

La plus symbolique sera l'autorisation de travailler le dimanche. "Les consommateurs veulent une assistance téléphonique 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. L'interdiction du travail dominical est un puissant facteur de délocalisation si ce n'est le principal. Il n'y a pas de raison que les autoroutes, routes, voies ferrées ou aériennes soient ouvertes le dimanche et pas les autoroutes de l'information et leurs services d'assistance", a-t-il dit.

"Je propose que les centres d'appels soient autorisés à travailler le dimanche avec l'obligation d'embaucher chaque année et pendant trois ans 10.000 jeunes au chômage", a-t-il souligné en précisant que le taux de chômage des jeunes était de 22% en France, "un record d'Europe".

Au total, "nous visons entre 100.000 et 200.000 sur les trois ans", a ajouté Patrick Devedjian. Il a rappelé que les centres d'appels employaient déjà un million de personnes en Grande-Bretagne, où les coûts sont similaires.

Avec l'autorisation du travail dominical, le gouvernement ne juge plus utile d'imposer aux opérateurs de fournir la localisation de leur centre à chaque appel. "L'idée était de lutter contre les délocalisations. Mais le facteur le plus important, c'est de ne pas travailler le dimanche".

De nombreux centres d'appels français font fonctionner une partie de leurs services dans pays comme le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, la Roumanie et l'île Maurice.

Parallèlement, Patrick Devedjian s'est déclaré décidé à clarifier les règles de fonctionnement des centres d'appels. Il veut que 40 centres d'eux soient certifiés "NF Services" d'ici à la fin de l'année 2005. Les entreprises et les administrations publiques seront incitées à travailler de préférence avec des fournisseurs ayant une certification.

Il a également réclamé des améliorations sur la numérotation et sur la tarification. "Je propose de fixer une règle simple : la non facturation des temps d'attente. C'est bien le moins".

Message Publié : 14 Déc 2004, 08:45
par lenzo
Avec le travail n'importe quel jour de l'année la vie sociale s'en trouve rétrécie d'autant pour les salariés qui y sont assujettis.

Cela donnera une raison supplémentaire au turn over déjà très important dans cette branche professionnelle.

Ce n'est déjà pas facile de supporter la pression des chefs, la nécessité d'atteindre des objectifs toujours plus importants pour garder son boulot ou étayer sa paye.