Dans 20 Minutes d'aujourd'hui, il y a un article sur le même sujet :
a écrit : 5000 enfants sans domicile fixe dans le 93
En un an, Birama en est à sa sixième adresse. Et autant d’écoles pour ses enfants âgés de 2 à 7 ans. Victime d’une arnaque au bail, expulsé de son logement de Clichy- sous- Bois ( 93), il a successivement logé sa famille, dans un hôtel Formule 1, puis dans divers foyers d’urgence. « Un mois au Tremblay, un mois à Noisy, trois à Sevran, et puis Gagny, retrace- t- il. Déjà choqués par l’expulsion, les petits ont à chaque fois beaucoup de mal. » Comme eux, au moins 5 000 enfants vivraient sans adresse fixe en Seine- Saint- Denis, selon l’Association départementale de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence ( ADSEA), qui s’alarmait hier du phénomène.
« Leur nombre augmente progressivement depuis cinq ou six ans, affirme Xavier Bombard, son directeur. Certains se retrouvent à l’hôtel, d’autres dans des squats. La plupart avec leurs parents, mais dans une situation de grande difficulté. » « On vit tous les cinq dans 12 m2, raconte Birama. Alors pour les devoirs, les grandes restent le plus tard possible à l’école. La nuit, avec toutes les familles présentes au foyer et le bruit, ils ont aussi du mal à dormir. Souvent l’école appelle parce qu’ils sont en pleurs. » Pour Xavier Bombard, tous ces enfants se trouvent forcément en situation de risque. « Rapidement, il est plus important de survivre que de s’occuper de scolarité. Avec toutes les dérives que cela entraîne. »
Grégory Magne
Avec la coupe qui a été faite dans le logement social dans le budget 2004, et dans les aides sociales, la situation ne risque pas de s'arranger malheureusement, surtout que le budget 2005 poursuit sur cette lancée (Dans le n°295 de l'Elu d'aujourd'hui, on peut lire que "ce budget s’élève cette année à 6,527 milliards d’euros contre 6,3 en 2004", le gouvernement ayant opéré une manipulation comptable...). Et faut surtout pas oublier que rien n'est fait pour lutter contre la spéculation immobilière qui fait flamber les loyers et qui est encore un moyen pour la bourgeoisie de nous exploiter encore plus.